La Question De Corpus : Cours Et Exemple
Compte Rendu : La Question De Corpus : Cours Et Exemple. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Mars 2014 • 2 202 Mots (9 Pages) • 2 316 Vues
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La question de corpus : cours et exemple
Barème :
Sur 4 points pour les séries S / ES et L,
sur 6 points pour la série STG.
Elle consiste en une question qui amène à comparer des textes portant sur le même objet d'étude, signalé
clairement (pas de risque de confusion, donc !)
Taille: il est parfois demandé de "ne pas excéder vingt lignes", mais le plus souvent, aucune limitation
explicite de longueur de réponse n'est donnée. L'usage est de rédiger sur une à deux pages (un recto verso
donc).
La réponse tient en un seul "bloc", ce qui n'empêche pas les alinéas, afin de montrer les étapes dans la
réponse.
La réponse est en effet structurée.
En aucun cas les élèves ne traiteront la question sous forme de catalogue : "Dans le texte A, puis dans le
texte B, dans le texte C et enfin dans le texte D ...".
On pourra sur les 4 H que dure l'épreuve d' EAF (= bac de français) consacrer 1h à la question de corpus et
3h à l'écriture choisie (dissertation, commentaire ou écrit d'invention, au choix).
LES 5 ETAPES DE LA REPONSE A LA QUESTION DE CORPUS
- Introduction: présentation synthétique du corpus proposé, en ajoutant quelques infos (on ne se contente
pas de reformuler ou paraphraser le paratexte) sur le mouvement littéraire, le siècle, le genre concerné.
NOTA BENE: cette partie de présentation du corpus est FACULTATIVE mais conseillée (car une
présentation sérieuse donne d'emblée une bonne image du candidat, sérieux et cultivé !)
- On rappelle la question posée (simple reformulation),
- On distingue (libre choix, pourvu que l'on justifie et que l'on indique clairement le critère de distinction)
deux groupes dans le corpus; les deux groupes peuvent être déséquilibrés, peu importe, si cela est justifié.
- On développe, groupe après groupe, en se référant au texte (à l'aide d'exemples ciblés) et en avançant
un "argument" principal qui va dans le sens de ce que l'on avance. On ne rentre pas dans les détails, on ne
cherche pas à tout dire, on dit l'essentiel, l'évident, l'intéressant.
- On conclut en récapitulant très sommairement ce que l'on vient de dire,
puis on propose une ouverture. Pour cela deux méthodes: soit on met un texte en particulier à l'honneur
parmi les textes du corpus en se prononçant rapidement sur son originalité, son efficacité ...
OU BIEN (solution que personnellement je préfère): on propose (en restant modeste et prudent !) un texte
qui aurait eu sa place, selon nous, dans ce corpus, parce que lui aussi pose le problème ou apporte un
éclairage intéressant.
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Rappels :
1/ on reste dans l'objet d'étude,
2/ et comme pour le commentaire ou la dissertation, on veille à respecter une énonciation neutre : pas de
"je", on reste dans l'impersonnel ou l'anonymat d'un "on": "on note que", "on pourrait ajouter au corpus ce
texte " ...
A suivre : un extrait de question de corpus et un exemple de réponse à la question de corpus par un élève de
première, puis la correction proposée, en guise de modèle.
1/3 : CORPUS DE TEXTES
OBJET D’ETUDE : L’argumentation.
Question de corpus : comparez et commentez l’art de l’argumentation dans ces trois textes.
Texte A. VOLTAIRE, Candide (1759)
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois,
les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent
d’abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ
neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de
quelques milliers d’hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait
comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner
ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d’abord un village
voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des
vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles
sanglantes ; là des filles, éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les derniers
soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur
la
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