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La Princesse De Cleves - Extrait

Note de Recherches : La Princesse De Cleves - Extrait. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juin 2013  •  1 036 Mots (5 Pages)  •  1 086 Vues

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Au dix-septième siècle, être auteur dans la bonne société n'était pas bien perçu. Néanmoins, Marie Madeleine Pioche de La Vergne (1634-1693) écrit « La princesse de Clèves » entre 1672 et 1677, un roman psychologique et historique qui se passe au XVIème siècle à la cour d'Henri II. De petite noblesse, elle devient demoiselle d’honneur de la régente Anne d’Autriche et se retrouve ainsi au cœur des intrigues de la cour. Elle épouse le compte François de La Fayette par un mariage de raison arrangé par sa mère.

De même, dans le roman, l’héroïne épouse M. de Clèves, un noble, dans un mariage arrangé par sa mère Mme de Chartes. Celle-ci, récemment morte d’une fièvre, M. de Nemours vient présenter ses condoléances à Mme de Clèves. C’est leur premier échange verbal et, profitant qu’ils sont seuls, il essaye de lui déclarer sa passion. Madame de Clèves reste silencieuse, ne sachant que suivre de son cœur ou de sa raison.

L’étude du passage permettra d’abord de dégager les procédés utilisés par M. de Nemours, puis nous nous intéresserons à l’attitude de Madame de Clèves et enfin à la position du narrateur par rapport au texte.

M. de Nemours « souhaitait ardemment de pouvoir lui parler sans témoins », il prend la précaution de s’entretenir seul avec Mme Clèves. De l 1 à l 20, le champ lexical est sensuel : « il faisait chaud », « rougeur », « beauté » et l’atmosphère est un peu pesante : « crainte », « timidité », « silence ». Effectivement ils ne savent quoi se dire, éprouvant tout deux « cette crainte et cette timidité que donnent les véritables passions », deux longues phrases rallongeant même l’attente pour le lecteur.

Lorsque M. de Nemours prend enfin la parole, il évoque l’affliction du deuil et il se sert de ces sentiments forts pour introduire sa propre passion : « Les grandes afflictions et les passions violentes font de grands changements dans l’esprit ; et pour moi… ». Effectivement M. de Nemours a changé depuis sa première rencontre avec Mme de Clèves au bal. Il cite une temporalité sans en dire la causalité : « je ne me reconnais plus depuis que je suis revenu de Flandre ». Il se dit complètement à l’opposé à ce qu’il était.

M. de Nemours fait appel à des subterfuges verbaux pour faire comprendre à Mme de Clèves l’inclination irrésistible qu’il a pour elle, sans jamais la citer. Il parle de manière générale : « beaucoup de gens », « des personnes », « on », « les femmes ». Il fait des allusions, sous-entendus et utilise Mme la Dauphine comme intermédiaire: « je voudrais qu’elle ne fût pas la seule à s’en apercevoir ». Tout au long de sa tirade (l 21 à l 46), il se laisse emporter par son sentiment amoureux et on remarque le champ lexical de l’amour « passion », « aimer », « plaire », « aimable », « plaisir », « sentiments », « attachement ». Le champ lexical de la négation est aussi très présent, indiquant son état d’âme. Il ne s’autorise pas à lui déclarer sa passion directement, à plusieurs reprise, il emploie « ne » et « ne pas ».

Quant à Mme de Clèves, elle se trouve dans un état psychologique encore plus déchirant. Dans cette scène, comme dans tout le roman, elle est lucide : « Mme de Clèves entendait aisément la part qu’elle avait à ces paroles ».

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