La Peste réel Camus

On peut remarqué dans un premier temps que le narrateur ne présente pas l’ouvrage comme un récit, mais il lui donne en réalité le statut de « chronique » qui, par définition, retrace objectivement des événements historiques dans un ordre chronologique. Ainsi, comme il est indiqué dans le préambule, le narrateur s’appuiera sur une documentation riche et précise car il fait œuvre d’historien, et non d’écrivain : « Bien entendu, un historien, même s’il est amateur, a toujours ses documents. Le narrateur de cette histoire a donc les siens : son témoignage d’abord, celui des autres ensuite, puisque par son rôle, il fut amené à recueillir les confidences de tous les personnages de cette chronique, et, en dernier lieu, les textes qui finirent par lui tomber entre les mains. » p14. De ce fait la vision se veut réaliste dès les premières pages mais également par la description de la ville, qui est soumise à un regard aiguisé : «

Lorsqu’en fin on se décide à parler de peste dans le roman à la page 40 : « Mais il semble bien que ce soit la peste », les mesures prises par la municipalité attestent du réalisme de la maladie. En effet, par la fermeture des portes de la ville, Camus réussi à nous montrer le concret de la peste : « Le jour où le chiffre de mort atteignit de nouveau la trentaine, Bernard Rieux regardait la dépêche officielle que le préfet lui avait tendue en disant : «Ils ont eu peur. » La dépêche portait : « Déclarez l’état de peste. Fermez la ville » » p64, la ville est désormais refermée sur elle même, et le nombre de mort ne cesse d’augmenter rendant la maladie encore plus réelle : « On ne peut nier un fait qui tue les personnes par centaines. Suite à cette augmentation des victimes de l’épidémie, les mesures prises devinrent d’autant plus importante, les tramways qui transportent les morts dans les fours crématoires : «Un arrêté préfectoral expropria les occupants des concessions à perpétuité et l’on achemina vers le four crématoire tous les restes exhumés » (p.164), l’isolement des malades ou même celle des victimes potentiel de la peste. Cela prouve que des mesures doivent être pris « Hâtivement » p164, car la peste est si réelle qu’on ne doit pas l’exclure. Il serait impossible de gérer tous ces corps sans vies qui sont jetés dans des fosses. La peste est concrète, elle fait de nombreux morts et des mesures de précautions doivent être prises, de plus que certaines personnes sont là pour la combattre jusqu’au bout, des personnes qui ne se découragent pas malgré la situation.

Le comportement des personnages du roman nous induise à croire en la réalité des faits, effectivement, le docteur Rieux, narrateur de la chronique, depuis le début de la maladie se bat dans une lutte acharnée pour « gagner ». Il va continuer son métier, soigner les malades contaminés et rester impartial. Le fait que Rieux soit là pour affronter la maladie, rend la peste d’autant plus concrète car on n’affronterait pas un adversaire inexistant. On peut même dire que le docteur empêche certains personnages de voir l’épidémie comme une abstraction, notamment Rambert, qui voulait ignorer la maladie et s’enfuir pour retrouver sa femme : « Mais le matin, en se levant, l'idée lui était venue brusquement qu'après tout, il ne savait pas combien de temps cela pouvait durer. Il avait décidé de

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