Étude des personnages dans le roman La peste d'Albert Camus

La peste, Albert Camus

Les personnages principaux :

Bernard Rieux :

Ce médecin constitue le personnage principal : il est présent dès le début et jusqu’à la fin du livre. Il lutte contre la peste pendant tout le roman. Il est le narrateur, et rend compte des évènements dont il a été témoin ou dont il a entendu parler. C’est un personnage sensible, humaniste, modeste, qui n’attend pas des autres un engagement semblable au sien.

Jean Tarrou :

Ancien militaire qui propose à Rieux d’organiser des formations sanitaires. C’est la figure intellectuelle du livre. Il est le double de Rieux : ils ne croient pas en Dieu mais cherchent la même chose : Tarrou à être un saint laïc dans un monde sans Dieu, Rieux à être un homme.

Raymond Rambert :

Journaliste venu de Paris pour une enquête, il se retrouve retenu dans la ville et séparé de sa femme. Il cherche à quitter la ville mais refuse au dernier moment pour rester et combattre avec ses amis.

Joseph Grand :

Employé de mairie qui rêve de devenir écrivain et tente d’écrire un livre parfait, mais reste bloqué à la première phrase, imparfaite selon lui. Le narrateur le consacre héros de l’épidémie : il s’engage dans la lute contre le mal, détaché de toute considération de gloire.

Cottard :

Il a tenté de se suicider mais Grand l’en a empêché. Il utilise l’épidémie à des fins personnelles et devient fou lorsque la ville rouvre ses portes.

Résumé :

1ère partie :

L’histoire se déroule dans les années 1940 dans une petite ville tranquille et ordinaire d’Algérie, Oran. Dès le début du roman, le narrateur décrit la surprise et le choc des habitants à la vue des rats qui sortent de leurs cachettes souterraines et viennent mourir dans les rues, maisons, lieux publics. Le lecteur fait la connaissance du docteur Bernard Rieux, qui accompagne sa femme malade à la gare. On y découvre aussi d’autres personnages : Tarrou, Othon, Grand, Cottard... Le concierge de Rieux décède, étouffé. Cette mort est suivie de beaucoup d’autres. Puis les rats disparaissent, mais le nombre de morts continue d’augmenter. Le docteur Castel affirme à Rieux qu’il s’agit de la peste. Rieux recommande des mesures d’isolement, mais la commission sanitaire refuse d’effrayer la population et n’écoute pas Castel et Rieux. La maladie se refait sentir. Le préfet reçoit une dépêche officielle : « Déclarez l’état de peste. Fermez la ville. »

2ème partie :

Le docteur Rieux continue d’imposer l’hospitalisation de nouveaux malades. Rambert souhaite quitter la ville pour rejoindre sa femme à Paris. Rieux lui souhaite de réussir, étant donné qu’il avait préconisé les mesures d’isolement en sachant qu’elles allaient séparer des familles. Cottard parait se réjouir de la peste. Le nombre de morts augmente chaque jour. Rambert poursuit ses démarches pour obtenir l’autorisation de partir. Grand révèle à Rieux son ambition d’écrire une œuvre parfaite, qui exprimerait ce qu’il pense, mais il doute d’y parvenir jamais. Tarrou propose à Rieux d’organiser des équipes sanitaires formées de volontaires, ce qu’il accepte avec joie. Les moyens administratifs n’ayant rien dépondu, Rambert cherche un moyen de quitter la ville en fraude ; il s’abouche avec Cottard, qui s’enrichit par le marché noir et les trafics dû à la peste, mais ses démarches sont tout aussi longues.

3ème partie :

La vie et la ville sont bouleversées. Des camps d’isolement sont organisés à l’intérieur même de la cité isolée. Des convois de tramways emportent, chaque nuit, les cadavres vers les fours crématoires.

4ème partie :

Les membres des équipes continuent leur travail de diagnostics, isolements et organisation. Rieux reçoit de mauvaises nouvelles sur la santé de sa femme. Une chance d’évasion s’offre à Rambert, mais décide au dernier moment de rester pour combattre tous ensemble, car la peste concerne tout le monde. Un sérum est prêt (mis au point par Castel) ; il est essayé sur le petit garçon du juge Othon, dont le cas est désespéré. Tous sont réunis au chevet de l’enfant, qui meurt quand même après une résistance et des souffrances seulement plus longues mais atroces. En novembre, la Toussaint passe inaperçue ; Cottard le dit souvent : maintenant, c’est tous les jours la Fête des Morts. Un nouveau sérum est développé et parait donner quelques résultats. Un soir, Tarrou et Rieux discutent ; les deux amis décident de faire quelque chose : ils vont nager ensemble dans la mer d’automne, et sont certains d’avoir le même cœur, mais savent qu’ils devront recommencer à lutter contre le mal. A son tour, Grand est atteint par la fièvre (il voudrait écrire à sa femme avant de mourir, pour lui dire ce qu’il a toujours voulu lui écrire sans parvenir à trouver le mot juste). Cependant, de façon inattendue,

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