La Parure

Tout d’abord, pour Mathilde, l’apparence est une priorité au point qu’elle en est troublée. Par exemple, un débordement d’émotions s’empare d’elle lorsqu’elle trouve la parure chez madame Forestier. « Tout à coup elle découvrit, dans une boîte de satin noir, une superbe rivière de diamants; et son coeur se mit à battre d'un désir immodéré. Ses mains tremblaient en la prenant. Elle l'attacha autour de sa gorge […] et demeura en extase devant elle-même. » Mathilde ressent un véritable coup de foudre en voyant le bijou. Elle est troublée par la beauté du collier à un point tel que son corps en subit les effets. Comme dans l’amour, c’est le coeur qui est tout de suite atteint, et celui-ci s’emballe sans contrôle. Les réactions extérieures ne tardent pas à montrer l’intensité de l’émotion ressentie et la conduisent dans le ravissement de sa propre image, celle qu’elle avait tant souhaitée avoir. Ensuite, l’euphorie s’empare d’elle dans le lieu même qui meuble ses rêves : le bal. « Elle dansait avec ivresse, avec emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien, dans le triomphe de sa beauté, dans la gloire de son succès, dans une sorte de nuage de bonheur […] de tous ces désirs éveillés ». Enfin, Mathilde se retrouve là où elle doit être : dans ce lieu de luxe, dans le monde de la bourgeoisie parisienne qui semble lui revenir de droit. L’injustice est maintenant réparée et Mathilde vit dans l’illusion de ce bonheur. L’auteur précise que son état brouille ses sens, lui fait perdre le contact avec sa réalité et qu’elle est en contemplation avec elle-même.

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