La Nation et le Roi en France du 5 mai 1789 au 21 janvier 1793.

La convocation des Etats Généraux le 5 mai 1789 annonce un grand bouleversement pour la société française et la monarchie absolue, régnant jusqu’ ici. La monarchie absolue porte à sa tête le Roi qui est la seule personne en cette période à pouvoir jouir des trois pouvoirs : exécutifs, judiciaire et législatif. Mais cette vision de la société se voit bouleversée en mai 1789 pour aboutir à l’exécution du Roi Louis XVI le 21 janvier 1793. Comment est-on passés d’une monarchie absolue au gouvernement de la Nation après l’exécution de Louis XVI ? Nous verrons l’évolution de cette situation en trois points. Dans un premier temps, les citoyens soumis au Roi remettront en cause le fonctionnement de la monarchie absolue, dans un second, nous constaterons la mise en place progressive d’une monarchie constitutionnelle à la tête du pays, et enfin, les derniers temps de la monarchie à la tête de la France et l’exécution de Louis XVI.

En l’an 1789, le royaume de France fait face à une crise généralisée sans précédent. L’économie tombe en flèche, le peuple se rebelle et la monarchie absolue se voit de plus en plus bafouée. La monarchie est un régime politique où seul le Roi gouverne et possède tous les pouvoirs. Dans le but de calmer cette crise, Louis XVI décide de convoquer les Etats Généraux le 5 mai 1789 (les Etats Généraux se composent de près de 1 200 députés élus dans les pays d’élections). Afin de préparer cette consultation, Louis XVI demande à ses sujets d’inscrire leurs revendications dans les cahiers de doléances. En effet, le peuple est divisé en trois classes sociales : la noblesse, le clergé et le tiers-état, cette dernière payant la totalité des impôts et se révolte exigeant la tête du Roi. De plus, les philosophes des lumières se voyant très inspiré par les régimes de Grande-Bretagne ou celui des Etats-Unis, s’étant libéré de la gouverne britannique le 4 juillet 1776, remettent d’autant plus en question leur mode de vie et le fonctionnement de la société dans laquelle ils vivent. Ils souhaitent une monarchie constitutionnelle dans laquelle les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés et proclamés par différentes personnes élues par le peuple.

Au printemps 1789, la monarchie absolue française est plus faible que jamais. La France est toujours fortement endettée malgré les tentatives de Louis XVI de redresser la barre à coup de réformes. Les nobles et le clergé refusent insatiablement de payer l’impôt et veulent garder leur haute place sociale et leurs privilèges uniques. L’hiver suivant se voit très rude et le prix du blé a fortement augmenté : l’Etats a plus que jamais besoins d’argent et le Roi se voit contraint de réunir les Etats Généraux afin de trouver une solution à cette crise le but étant de voter de nouveaux impôts. Le vote se fait par tête (une voix par député) et non par ordre (une voix pour chaque ordre). La noblesse ne veut pas se voir contrainte de payer des impôts et de refuser à ses privilèges et ne veut donc rien changer. Le clergé ne tolère qu’une religion : le catholicisme. Ils refusent d’accepter les lumières, la liberté de culte et la tolérance. Le cahier de doléance du tiers-état, lui, exige la suppression de tous les privilèges des nobles et du clergé, l’abolition des injustices et de la police seigneuriale mais surtout que les votes se fassent définitivement par tête et non par ordre (ce qui donne la majorité des votes aux députés à tous les coups). Cette proposition ce voie refusée par le Roi. C’est pourquoi le 17 juin 1789, les députés du tiers-état se proclament Assemblée nationale. Lors du serment

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