La Mort Dans La Poesie

demain des l'aube

demain des l'aube a l'heure ou blanchis la campagne je partirtais vois tu je sais que tu m'attend j'irais par la foret j'irais par la montagne je ne puis demeureer loin de toi plus longtemps je marcherais les yeux fixes sur mes pênsess sans rien voir au dehors sans entendre aucun bruit triste seul et le jour pioyr moi sera commme la nuit je ne regarderais ni l'zure du soir qui tombe ni les voiles au loin descebdant vers hars fleur

et quand j'arriverais je mettreais sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bryere en fleyur

nous savons que victor hugo a perdu sa tres chere fillle leopoldine en mer avec son futur epoux

car ils ne savaie nt pas nager il exprime sa tristesse et sa melancolie

Composé de trois quatrains d’alexandrins en rimes croisées, ce court poème n’a pas de titre, si bien qu’on le désigne traditionnellement par son incipit.

Poème[modifier]

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.

J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,

Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,

Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe

Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Analyse[modifier]

Le poème est écrit comme le discours d’un narrateur qui tutoie un interlocuteur restant inconnu, pour lui raconter, à la première personne et au futur, de quelle manière il va partir le lendemain dès l’aube et, sans jamais se laisser distraire par son environnement, marcher à travers la campagne pour le rejoindre. De manière inattendue, ce voyage s’avère finalement plus tragique qu’on aurait pu l’imaginer, puisque la fin du poème révèle que cette personne chère, à laquelle le narrateur s’adresse et qu’il part retrouver, est en fait morte, et qu’il se rend dans un cimetière pour fleurir sa tombe.

À la lumière des événements qui ont marqué la vie de l’auteur, on comprend que ce poème est autobiographique et que Victor Hugo s’y adresse à sa fille Léopoldine, disparue quatre ans plus tôt, et dont il commémore la mort dans un pèlerinage annuel entre Le Havre et Villequier, le village de Norma

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