La Guerre Dans Candide

LA GUERRE DANS CANDIDE

I Une vision particulière de la guerre

1) Un espect esthétique

Dans le chapitre III de Candide, on peut voir que la guerre est représentée de façon inattendue : l’accent est mis sur son aspect esthétique au début du passage. On remarque quatre adjectifs élogieux intensifiés par « si »: beau », « lest », « brillant », « ordonné ». Ces adjectifs sont mélioratifs, on peut dire que pour le narrateur cette guerre est belle et ordonnée, pour lui c'est un véritable spectacle avec un accompagnement musical. En effet, il y a une insistance sur « l'harmonie », les « Te Deum » finals, puis on trouve le champ lexical des instruments de musique : « trompette » « fifres » « Hauts-Bois » « Tambours » « Canons ». De plus, le rythme est lui aussi important, le texte pourrait être une poésie ou une musique et on peut dire que ce rythme est rapide et par conséquent Candide n’arrive pas à suivre. Aussi, Candide voit cette scène de guerre comme une pièce de théâtre. En effet, lorsqu’il part du champ de bataille l’auteur utilise une formule telle que « arriva enfin hors du théâtre de la guerre »

Ce texte donne une vision artistique de la guerre en nous proposants différents milieux de ce domaine : la musique, la poésie et le théâtre.

2) La guerre

Selon la vision de l’optimiste la guerre serait une mesure d'assainissement et serait donc une guerre bénéfique qui tue des victimes en les faisant passer pour des « coupables » : "ôta du meilleur des mondes neuf à dix mille coquins qui infectaient la surface" l.5 ; Les mots "coquins" et "infectaient" sont dévalorisants donc la guerre élimine le mauvais du monde, le massacre est ici moralement et socialement justifié avec ces mots qui nous montre ainsi parfaitement l’opinion de Candide l’optimiste vis-à-vis de la guerre.

3)La comptabilité

Le narrateur tient une véritable comptabilité des victimes, il énumère les chiffres et le total final sans manifester aucune émotion: comme si l'importance des chiffres traduit à elle seule l'opinion de l'auteur et valoriser la guerre (cf. les communiqués militaires). De même, il fait des approximations avec désinvolture: « à peu près ». « le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes »: déshumanise les morts en les considérant dans un ensemble uniforme.

II L'atrocité de la guerre : une boucherie

Voltaire fait ici voir les évènements à travers les yeux de Candide, qui découvre les effets de la « boucherie héroïque » en passant dans un village qui a été détruit et dont les habitants ont été massacrés; l'horreur de la guerre est vue de façon très réaliste, et l'écriture change: changement de temps du passé simple à l'imparfait, temps de la description; le regard de Candide se développe.

1.Les victimes

Toutes les victimes sont répertoriées: femmes, enfants, vieillards. Une description

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