La Grande Dépression
Synthèse : La Grande Dépression. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar merlinsirch • 15 Décembre 2020 • Synthèse • 974 Mots (4 Pages) • 336 Vues
La Grande Dépression met en évidence les problèmes que la société canadienne-française affrontait
depuis longtemps. On remarque la présence d’une masse d'ouvriers sans travail qui, ayant pour
espoir de se sauver de la pauvreté, avaient quitté la campagne. Principalement installés à Montréal,
ces ruraux ont de la misère à s’intégrer à la ville. C’est ce que nous a brillamment exposé Gabrielle
Roy avec son œuvre Bonheur d’occasion paru au tournant du vingtième siècle (1945). Dans ce
roman, deux générations sont aux prises avec ce problème : celle de Rose-Anna et celle de
Florentine. Nous nous intéressons à l'intrigue de Florentine, où elle prévoit d’épouser Emmanuel
pour se sortir de sa situation désastreuse. Ce qu’elle parvint à accomplir, notamment grâce aux
réflexions associées à ce plan, les gestes posés pour le mener à bien et les résultats qu’elle
obtiendra.
D’abord, Florentine se questionne sur ce qu’elle ressent envers Emmanuel et ce que pourrait
apporter sa présence ou non-présence dans sa vie. On observe ceci lorsque Emmanuel lui avoue
qu’ils auraient dû se rencontrer il y a longtemps : << Elle ressentit tout aussitôt une sensation
d’effarement. Si elle perdait Emmanuel maintenant, tout serait fini entre eux. Tout. Elle serait
perdue cette fois complètement >> (p.385). Dans cet extrait, Florentine est effarée à l’idée qu’elle
puisse perdre Emmanuel. Elle comprend à quel point cela lui serait difficile de s’en sortir sans lui.
D’ailleurs, l’ellipse du mot <<tout>> avance cela, vu qu’il vient mettre l’accent sur l’importance de ce
qu’elle aurait à perdre. Nous pouvons également voir que Florentine constate les avantages qu’elle
aurait à se mettre avec lui : << Emmanuel, il lui semblait, arriverait peut-être à lui donner le goût de
vivre, un nouvel orgueil, de la joie encore à être bien mise, coquette et irrésistible. Par lui, elle avait
recommencé à se trouver jolie, ardente >> (p.385). Avec lui, elle pourrait avoir ce dont elle a
toujours rêvée. D’ailleurs, les bienfaits sont organisés de manière ascendante, comme quoi, il la
rendrait de plus en en plus joyeuse. Tout compte fait, elle s’aperçoit que ce serait une grande erreur
de ne pas l’avoir dans sa vie.
Ensuite, on observe les différents agissements que Florentine met en place pour accomplir son plan.
Depuis leur première rencontre, elle avait remarqué qu’elle attirait Emmanuel. Par ailleurs, elle
décide d’en profiter lorsqu’il lui demande si elle aime quelqu’un en l’ensorcelant de la sorte :
<< Elle [...] lui mit un doigt sur les lèvres, et s’écria : - T’es fou, t’es fou, t’es fou, Tu m’as
demandé avant de partir si je voulais être ton amie de fille. C’est toi, tu sais bien, c’est rien
que toi que j’attendais >> (p.386). La romancière applique une répétition du groupe de
mots t’es fou pour décrire l’insistance que la jeune fille prend afin de le convaincre qu’il n’y
a pas d’autre que lui. Par conséquent, l’effet recherché est atteint : << Il respira un grand
coup comme après un orage. Toutes ses craintes furent balayées par ce geste affectueux,
simple, qu’elle avait eu >> (p,386). La comparaison qui a lieu entre respira et un orage
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