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La Fontaine, le tribunal des animaux

Cours : La Fontaine, le tribunal des animaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Décembre 2012  •  Cours  •  1 149 Mots (5 Pages)  •  2 282 Vues

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Cette fable provient d’une ancienne tradition médiévale. La Fontaine ajoutera cependant une trouvaille de son cru le tribunal des animaux. C'est pendant l’affaire Fouquet (auquel La Fontaine gardera toute son amitié jusqu’à sa mort), que La Fontaine, outré par l'injustice commise par Louis XIV, compose Les animaux malades de la peste et en donne lecture à la Cour. On retrouvera dans cette fable un apologue dans lequel sont dénoncés les dérives du pouvoir absolu mais aussi la position du moraliste simple spectateur de l'injustice.

Une mise en scène théatralisée

Cette démonstration s'opère par la mise en scène théâtralisée d'une audience au départ un crime( punition divine) sans coupable avéré.

Nous trouvons tous les éléments de la tragédie mélés à ceux d'un procès : - L'intrigue, ou alibi tragique : la peste, la crise =acte d'accusation - Les personnages = tous sont supposés victimes et prévenus et tous sont juges et parties sauf l'âne dont le destin est inéluctable. - Le dialogue = défense et réquisitoire - La référence au théâtre grec, avec l'effet de chœur des courtisans= jury - Epilogue= verdict

Une critique du pouvoir absolu

La confusion des pouvoirs mène à l'injustice

une situation de crise: punition divine

un fléau divin tous victimes fin de l'épicurisme

la réaction du pouvoir

une analyse démagogique de la crise

Le "nous" renvoie vers la communauté les fautes du premier coupable et premier responsable des malheurs qu'est le roi. Le refus de désigner nommément un coupable. L'éventuelle inutilité de ceette recherche pour un véritable solution

une auto-critique qui s'absout de ses crimes

Le Lion est peut-être d’autant plus enclin à la sincérité qu’il sait d’avance que les courtisans le disculperont. En témoigne le " nous" du vers 23, faussement ambigu : s’il semble désigner le peuple animal rassemblé (v. 21), il s’agit en fait d’un pluriel de majesté. Le Roi seul peut parler de ses fautes "sans indulgence" (v. 23), parce qu’il sait pouvoir compter sur l’indulgence des autres. Il se garde bien d’ailleurs de préciser comment sera reconnu "le plus coupable" (v. 33) : tout se passe comme si le Lion savait d’avance qu’il ne serait pas question de juger " selon toute justice ". Il y a donc dans le discours du Lion comme une invitation que le Renard est le premier à comprendre : Le lion se défausse de la recherche du coupable et de sa punition à la Cour.

Une justice de classe

La défense par le Renard

Loin de « s’accuser » de ses fautes, le Renard ne parle qu’ au Roi ( " Sire, [ . . . ] vous êtes trop bon Roi », v. 34) ; mieux, en niant les fautes du Roi-Lion, il évitera de parler de ses propres fautes. La flatterie se substitue donc à la confession attendue : le Renard s’efforce de diminuer la gravité des fautes dont le Roi s’est accusé. S’agissant des moutons ( " croqués" par le Lion (v. 36 à 38), le Renard ne recourt pas à un argument rationnel (en faisant valoir que le lion est carnivore) : sa flatterie transforme la réalité en renversant les valeurs (c’est un honneur pour les moutons de se faire manger par le Roi, v. 38). Quant au Berger (v. 39 à 42), la ruse du Renard consiste à le rendre coupable d’une faute politique : ce Berger s’est cru le Roi de son troupeau, il a usurpé une royauté ( "empire" ) qui

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