LES FABLIAUX

FABLIAUX DU MOYEN AGE

Pierre Marie BAUDE

LE LARRON QUI EMBRASSA UN RAYON DE LUNE

par Barbazan

Le larron rode vers la maison d’un homme riche pour le voler. Alors qu’il est sur le toit, l’homme riche le remarque et décide de lui jouer un tour avec l’aide de sa femme. Sa femme, à très haute voie, lui demanda comment il avait eu sa fortune.

L’homme au départ fait croire qu’il ne veut répondre mais sa femme insiste. Il lui explique alors qu’avant il était un voleur et qu’il grimpait sur les toits en répétant un mot magique 7 fois, puis il embrassait un rayon de lune qui lui permettait alors de descendre à travers les maisons. Pour repartir, il ferait le sens inverse.

Sa femme veut savoir le mot magique ! Ce mot était Saul (nom du 1er roi d’Israël ).

Puis l’homme et sa femme allèrent se coucher.

Le larron en profite pour dire le mot magique, embrasse le rayon de lune…. et chute à terre !!!! il se casse la cuisse droite et bras.

Après avoir avoué, il est livré à la justice !

☛  « Tel est pris qui croyait prendre »

LE VILAIN ET L’OISELET

par Barbazan

Un homme qui avait un beau jardin aimait s’y promener pour entendre et profiter du chant des oiseaux. Un jour il entendit un chant qui était très beau et il voulu capturer l’oiseau qui était à l’origine de ce chant.

Le vilain attrape l’oiseau qui lui promet que s’il le relâche, il chantera autant que le vilain voudra.

Le vilain hésite et lui dit qu’il pourrait bien le manger. L’oiseau lui explique que vu sa grosseur il n’aura que les os à manger et en plus s’il le relâche, il lui enseignera 3 vérités.

Finalement libéré, l’oiseau déclare les 3 vérités : « Ne crois jamais les yeux fermés tout ce qu’on t’aura raconté. Garde bien ce que tu tiendras, pour promesses ne le perds pas. Si tu as subi quelque perte, il faut savoir te consoler ».

Puis, enfin libre, l’oiseau chanta tout en se moquant du vilain. Il lui fait croire qu’il aurait du le manger car il a dans le gésier une pierre précieuse.

Le vilain regrette, l’oiseau se moque encore plus de lui car le vilain a déjà oublié les 3 vérités, et il s’envole vers les bois.

☛on nous invite à  - ne pas croire tout ce que l’on raconte, à ne pas être naïf

                           -  ne pas regretter ce qui est perdu

                          -  à bien garder ce qu’on possède.

☛un dialogue s’établit entre un vilain et l’oiseau qu’il a attrapé. L’oiseau est donc personnifié.

☛Ce fabliau joue donc sur le thème du merveilleux. On y rencontre un oiseau qui parle, mais dans le même temps le volatile se rit du vilain auquel il parvient à faire croire qu’il cache une pierre précieuse dans son gésier.

On se moque du vilain et de sa naïveté, de sa bêtise et surtout de sa crédulité

Tout le comique de l’histoire vient alors de ce que l’oiseau se moque du vilain et de ses défauts (la sottise, la naïveté et la crédulité). Plus encore, l’animal censé être peu intelligent, l’emporte dans le raisonnement. Le comique trouve alors sa source dans un renversement : l’homme est bête, et la bête raisonne comme un homme.

LE VILAIN ET LA TARTE

Le vilain au buffet

C’est l’histoire d’un sénéchal ( homme chargé de l’organisation de la maison ) perfide, avare et rusé. Si son seigneur faisait du bien, il en devenait fou !

Un jour, le comte Henri envoie des messagers annoncer qu'il donne une réception pour tout le monde. Des chevaliers, des écuyers et des dames arrivent bientôt de tous côtés. Tout était prêt mais cela ne plait pas au sénéchal.

Un vilain, revenant de labourer, veut aussi prendre sa part du festin qu'offre son seigneur aux gens.

En voyant arriver Raoul, un bouvier malpropre, le sénéchal du comte, homme pervers et félon, ne put s'empêcher de laisser voir sa mauvaise humeur. Il commence alors à insulter le bouvier, à la couvrir de juron malgré les supplices de celui ci de le laisser manger.

Le sénéchal finit par vouloir lui servir quelque chose et il lui assène une grande tarte !!!

Puis il lui fait servir à boire et à manger en pensant que lorsque le bouvier serait ivre il lui ferait passer l’envie de revenir manger !

Le repas fini, les ménestrels sont appelés par le seigneur qui promet une robe neuve écarlate à celui qui saura le mieux amuser l'auditoire. Tous jouent le jeu.

Le vilain guette sa vengeance et à la première occasion il insulte le sénéchal et lui applique sur la figure un violent soufflet devant le comte.

Le comte ne comprends rien à ce qui vient de se passer, se montre vexé et  lui demande l'explication.

«J'ai voulu rendre au sénéchal la tarte qu'il m'avait prêté », répond le bouvier.

Il raconte alors de quelle façon le sénéchal du seigneur l'avait accueilli à son arrivée.Le comte ne peut s'empêcher de rire, et toute l'assemblée l'imite.

Et contre tout attente, le seigneur offrit sa robe neuve écarlate parce que le bouvier l’avait fait plus fait rire que tous ces ménestrels. Et ces derniers furent d’accord.

En retournant chez lui, le vilain se fait cette réflexion : « On dit que, pour faire quelque chose, il faut sortir de chez soi. Si j'étais resté dans ma maison, je n'aurais pas cette robe neuve. Le proverbe a bien raison : Qui cherche trouve. »

☛ l’on peut également dire : «  « il est fou celui qui passe son temps à faire du mal » «  il est fou celui qui garde sa richesse en avare et oublie de faire profiter les autres »

LA COUVERTURE PARTAGEE

( La housse partie ) par Bernier

C’est une histoire qui est arrivée il y a 17 ou 20 ans à un riche d’Abeville. Il a quitté sa ville pour Paris avec femme et enfant. A Paris il devient le sujet du roi. Il est très apprécié de tous le monde. Depuis les 7 ans qu’il est à Paris, et grâce aux affaires, il est devenu riche. Mais après 30 ans de vie commune, sa femme meurt…. Son fils était écroulé de chagrin mais son père lui remonte le moral et lui proposa de se marier.

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