LA lorenzacio Acte 3 scène 4

Lecture analytique n°1 : Lorrenzacio I,4

PB : En quoi ce dialogue fait-il émerger la personnalité énigmatique du héros ?

INTRODUCTION :

Après le portrait en action de Lorenzo dans la scène du rapt lors de la scène d’exposition, scène 1, où il joue le compagnon de débauche du duc, la scène 4 de l’acte I donne deux autres portraits de Lorenzo : le premier où le cardinal Cibo et sire Maurice dénoncent Lorenzo comme dangereux, le second en action suscité par la provocation d’Alexandre et son humiliation auprès de Lorenzo. Ce dernier provoqué par sire Maurice refuse de se battre et s’évanouit lorsqu’on présente une épée. Le duc triomphe : Lorenzo n’est pas dangereux. Mais le cardinal demeure sceptique.

I. Portrait de Lorenzo

Lorenzo est une énigme : est-il violent (mutilation de l’arc de Constantin, dangereux pour le duc ou un poltron inoffensif ?

1. de multiples dénominations

Par rapport au duc :

Renzo, Lorenzetta : moqueries, féminisation, Lorenzaccio suffixe accio dépréciatif

Au sire Maurice : Lorenzo de Medicis.

2. ce qu’on dit de lui

En quoi le portrait moral est-il péjoratif ? Libertin, athée, poltron, traitre envers les républicains.

3. comment il apparait et se présente

Intellectuel « amant de la science » ; antiphrase : « bon visage, votre habit me parait tout neuf » ; métaphore : « esprit, épée acérée ».

II. Le jeu des intrigues

1. les liens familiaux

2. le pape

Pourquoi Paul III veut-il faire un bouc émissaire aux désordres de la cour ? Le duc est son protégé donc il veut faire un exemple en punissant Lorenzaccio qui est haï du peuple car il dirige les plaisirs du duc.

3. les républicains

Qui sont-ils ? Comment Lorenzo les at-til trahi ? en répétant tout au duc. Quel est le rôle des Strozzi ?

III. Un élément tragique : l’épée

1. les soupçons autour de Lorenzo

Relevez la métaphore des chiens et de la rage. Que montre la répétition par trois fois de « c’est bien fort »

2. l’ironie tragique

Le duc ne prend la parole que pour défendre Lorenzo alors que celui-ci va l’assassiner.

3. l’épée

Elle souligne la lâcheté de Lorenzaccio ; Lorenzaccio est comparé à une femme. Il devient un homme lorsqu’il enfonce l’épée dans le corps du duc. . C’est aussi un symbole phalique

Valori envoyé par le pape Paul III. Sire Maurice et Cibo ennemis de Lorenzo. Valori réclame la bienséance ; un duel dans le palais ducal est « un crime punissable »

La scène de l’épée : après avoir provoqué le duel, Lorenzo le refuse et s’évanouit suscitant le doute du cardinal Cibo : rôle : avertir le spectateur.

PRESENTATION CONTRADICTOIRE DE LORENZO :

Pour le pape : Lorenzo est un « modèle titré de la débauche florentine. »

Pour Sire Maurice : libertin aux moeurs légères, insultes «  double poltron, fils de catin » Lorenzo est celui qui s’affranchit de toute autorité, celle de la cour et celle du pape et refuse un certain nombre de valeurs ; un athée qui ne croit en rien, forme d’anarchisme.

Pour le Cardinal : par différence aux autres qui parlent la langue de l’affect, le cardinal remplit une fonction critique en parlant le langage de la raison mais aussi du soupçon. La violence de la métaphore du chien de cour qui risque d’attraper la rage démontre que Lorenzo est un danger non seulement pour la cause mais aussi et surtout pour Alexandre en personne. Le Cardinal est le seul et le premier à révéler au public ce qui est caché. Par la mutilation des statues de l’Arc de Constantin, le Cardinal souligne le besoin de Lorenzo de scandaliser.

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