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L'étranger de Baudelaire cas

Dissertation : L'étranger de Baudelaire cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 864 Mots (8 Pages)  •  801 Vues

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Nous vivons tous un moment ou une situation dans notre vie ou nous avons l’impression d’être différent du monde qui nous entoure. Le sentiment d’être incompris, d’être en marge. Pour le personnage d’Albert Camus, dans le roman L’étranger, c’est ce sentiment qui l’habite tout au long du récit. Le personnage de Camus ressent un désintéressement  à l’égard des situations qu’il vit. Cette indifférence le mène à sa perte. L’insensibilité de Meursault quant aux conséquences de la violence, entre autres lorsqu’il est au courant des plans de Raymond ou encore son manque de remords après avoir commis un acte criminel, seront des facteurs de cette perte. Il y a également sa facilité à fréquenter une femme le lendemain de la mort de sa mère et le manque flagrant d’émotion durant l’enterrement de celle-ci qui auront un impact crucial.

À première vue, Meursault semble être un homme comme les autres, seulement plus  insouciant et accordant moins d’importance à son entourage. Cependant, ce détachement prend une tout autre tournure quand il est question de son indifférence vis-à-vis les conséquences de la violence. Quelques minutes à peine après sa rencontre avec Raymond, Meursault est mis au courant des plans violents de celui-ci «Il l’avait battue jusqu’au sang. Auparavant, il ne la battait pas : «Je la tapais, mais tendrement pour ainsi dire. Elle criait un peu. Je fermais les volets et ça finissait comme toujours. Mais maintenant c’est sérieux. Et pour moi, je ne l’ai pas assez punie.»1 

[pic 1][pic 2]

Toute personne avec un minimum de jugement aurait compris que la relation de Raymond avec cette femme n’est pas saine et qu’il faudrait mieux y faire quelque chose.                      Par contre, pour le personnage principal cette situation ne provoque pas de réaction chez lui et le laisse blasé. Il mentionne d’ailleurs : « […] je n’en pensais rien.»2  Cette situation n’a pas plus d’importance pour lui qu’une autre. Par la suite, embarqué dans les plans de Raymond, Meursault se retrouve à commettre un meurtre. Une balade seule sur la plage, le fusil que Raymond lui avait confié plus tôt toujours sur lui, il tire plusieurs coups de fusil sur l’arabe qu’il avait rencontré en début de journée et le tue. Malgré l’ampleur de son geste, lors de son instruction Meursault n’éprouve aucun remords : « «A-t-il seulement exprimé des regrets? Jamais, messieurs. Pas une seule fois au cours de l’instruction, cet homme n’a paru ému de son abominable forfait.» À ce moment, il s’est tourné vers moi et m’a désigné du doigt en continuant à m’accabler sans qu’en réalité je comprenne pourquoi.»3 La phrase interrogative mentionnée par le procureur exprime une affirmation, il lui semble absurde que Meursault n’est pas de remord après avoir posé un acte aussi grave. Ce qui témoigne le plus de l’indifférence du personnage de Camus, c’est son ignorance face à la situation. Il a tué un homme, mais se demande la raison pour laquelle on l’accuse. Il est donc à croire que l’insouciance de Meursault est plus grande qu’elle en avait l’air à première vue.

[pic 3][pic 4]

Par ailleurs, lors de son procès il ne sera pas jugé pour son crime, mais pour son manque d’émotion. Meursault est mentionné coupable à cause de l’indifférence qu’il avait lors de la mort de sa mère. Le lendemain du décès de celle-ci, Meursault débute une relation avec une femme.  Après avoir interrogé Marie au sujet des activités de Meursault le jour suivant l’enterrement, le procureur s’exclame : «Messieurs les jurés, le lendemain de la mort de sa mère, cet homme prenait des bains, commençait une liaison irrégulière, et allait rire devant un film comique. Je n’ai rien de plus à vous dire.»4                                     D’une voix émue, le procureur évoque cette  déclaration, tout en pointant Meursault du doigt, son ton de voix indique un découragement face aux actes commis par le personnage principal et son geste l’accuse.  Le procureur fait usage d’une énumération pour décrire les actions de Meursault. De cette façon il met l’ampleur sur la quantité  de gestes fait par l’accusé, ce qui met en évidence son indifférence et cela aura un effet très persuasif pour le juré.  D’autre part, lorsque le directeur est appelé à la barre, il témoigne le manque d’émotion de Meursault durant le processus d’enterrement de sa mère.  Le directeur explique « […] que [Meursault] n’avai[t] pas voulu voir [sa] maman, [qu’il] n’avai[t] pas pleuré une seule fois et qu[‘il] étai[t] parti aussitôt après l’enterrement sans [ce] recueillir sur sa tombe.»5 Meursault a paru de glace durant le processus, il a également semblé être là que pour faire acte de présence et quitter les lieux rapidement quand tout cela fut  terminé. Ensuite à son tour le concierge mentionne  «Qu[‘il] avai[t] fumé, qu[‘il] avai[t] dormi et qu[‘il] avai[t] pris du café.»6 Encore une fois plusieurs énumérations sont utilisées pour décrire ces actes répétitifs qui sont considérés comme inappropriés pour la situation.  [pic 5][pic 6]

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