L'âge classique

L’âge classique

Historique :

• Prélude au XVIIème siècle : paix et prospérité de la fin du siècle

• Edit de Nantes de H4 en 1589 donne la liberté de culte aux protestants, ce qui met fin aux guerres de religion
• Rétablissement de l’économie, relancée par Sully qui accède au poste de ministre de l’économie et des finances en 1599 : des classes de bourgeois et fonctionnaires émergent
• Cependant, pas tout à fait paisible : assassinat de H4 en 1610 par Ravaillac

• Règne de Louis le Juste (1610 1643)

• Une fois H4 mort, Louis XIII n’a que 13 ans : femme de H4 (Marie de Médicis) qui va donner les commandes du pouvoir à Concini, un Florentin
• Contestation de cette autorité (notamment par les Condés) : Concini est exécuté en 1617, et Marie de Médicis est exilée.
• Cependant, roi Louis XIII n’arrive pas à rétablir l’ordre (soulèvements de protestants à Montpellier par ex) 
• Richelieu y arrive : réprime les protestants, exécute les comploteurs, met au pas les féodaux, réorganise l’administration et la vie politique, et développe navigation et commerce.
• Cependant, guerre de trente ans (1618 1648) grève les finances du royaume

• Enfance d’un roi (1643 1661)

• Richelieu et Louis XIII meurent ; Anne d’Autriche assure la régence car Louis XIV n’a que 5 ans : nomme le cardinal Mazarin comme premier ministre
• Devient impopulaire, car augmente les taxes ect : parlement se soulève, guerre civile se déclenche : la fronde.
• Période agitée s’achève, Mazarin meurt en mars 1661, le règne de louis XIV commence

• Monarchie absolue (1661 1682)

• Image mystique du pouvoir monarchique : Louis XIV, souverain et chef de droit divin, gouverne lui-même (il prend les fonctions de gestion de ses ministres). Soleil choisi comme emblème reflète cette toute puissance.
• Colbert l’assiste : il devient contrôleur général, assure la responsabilité de nombreux ministères (beaux-arts, agriculture, commerce, marine) .
• Louis XIV encourage la vie intellectuelle et artistique, et mène sa propre politique religieuse (réduire l’autorité du pape et soumettre les protestants)
• => 1680 : reçoit le titre de Louis le Grand à l’hôtel de ville de Paris.

• Soleil déclinant (1682 1715)

• Déclaration des quatre articles, Bossuet : proclame le roi chef de l’Eglise de France : persécution des protestants s’intensifie, aboutira à l’abolition de l’édit de Nantes en 1685.
• Guerres dispendieuses (onéreuses) + récoltes catastrophiques = fin du règne

Evolution des idées :

• Voix s’élèvent et souhaitent soumettre la littérature à l’ordre et la retenue :

• Malherbe et ses Commentaires sur Desportes, ou dans ses Odes = poésie rigoureuse et respectueuse des lois
• Vaugelas jette la base de la future grammaire française, dans Remarques sur la langue française
• Abbé d’Aubignac rappelle les règles de la composition dramatique dans Pratique du théâtre
• Guez de Balzac : défend le retour aux anciens et les principes de l’éloquence
• 1635 : création de l’Académie française

• 1660- 1685 : période exceptionnellement féconde pour la littérature

• Génération d’écrivains arrivent à maturité : La Fontaine, Molière, Pascal, Bossuet, d’autres poursuivront leurs actions : Boileau, Racine, Fénelon
• Ne s’affirme non pas dans une doctrine ou une école, mais dans des valeurs communes. (Nom classicisme donné au XIXème siècle)
• Valeurs s’appuient sur la vie religieuse : thème de l’humilité et de la persécution du moi par exemple, qui seront sources de débats entre les auteurs classiques
• Classicisme est un goût : l’œuvre doit plaire, satisfaire aux exigences de mesure et de perfection qui caractérisent « l’honnête homme » : modèle qui prend sa source dans la cour, ou l’on s’attache aux plaisirs de la galanterie et de l’amour.

Conformisme à la nature : indique des voies de vérité et de vraisemblance

• Classicisme est une philosophie : influence cartésienne restitue à l’homme sa perfection et sa sagesse. L’homme classique prône la raison au détriment de ses passions capricieuses, sait faire face aux épreuves de la vie, choisit une morale digne.
• Classicisme est une esthétique : souci d’un style élégant et varié. « Sans cesse en écrivant variez vos discours », Boileau, Art Poétique. Mais sobre et discret.
• Œuvre d’art a une fonction d’édification morale

• Débuts de la contestation :

• Deux dernières décennies du siècle marquées par déclin royal et une disparition des figures emblématiques du classicisme.
• En parallèle émerge la littérature d’idées qui s’oppose au classicisme : prémices des lumières. Préjugés sont remis en cause par Fontenelle ou Bayle, Fénelon s’oppose aux voltairiens dans Le Télémaque…
• Fin du siècle est animée par la « querelle des Anciens et des Modernes » : écrivains gréco-latins sont-ils supérieurs aux contemporains ? Boileau, La Fontaine défendent les anciens, tandis que Fontenelle et Perrault les modernes : dans ses Contes et dans Parallèles des Anciens et des Modernes, Charles Perrault soutient la supériorité du « grand siècle » sur l’époque antique.
• Antoine Arnauld met fin à la querelle, mais classicisme est mort, car littérature suivante serait vouée à la modernité.

Formes et genres littéraires :

• Poésie

• Poésie « classique » émerge de 1645 à 1680
• Poésie classique choisit de s’exprimer dans des formes antiques, renouvelées dans la fable ou la tragédie. Racine s’y illustre.
• L’œuvre du poète doit satisfaire aux goûts des cours, doit célébrer des évènements etc.

• Roman

• Roman moderne prend naissance au début du siècle

• Théâtre

• Age d’or du genre dramatique
• Tragédie, avant de devenir classique, s’exprimait dans des œuvres hésitantes qui s’appuient sur la tradition pastorale, les sujets historiques (Montchrestien, Mairet, Hardy), ou sur des personnages héroïques (Cyrano, Rotrou).
• Comédie : cherche sa voie. Utilise féerie, ballet…
• Trois plus grands auteurs dramatiques du siècle : Corneille (influencé par le théâtre baroque à ses débuts), Molière (rénove la comédie) et Racine (représentant par excellence de l’esthétique classique du siècle portée sur la scène).
• Evolution du théâtre reproduit le siècle : période d’euphorie désordonnée, puis rétablissement autour de la tragi-comédie, un genre codifié, et enfin éclosion du théâtre « classique ».
• Théâtre touche toute la société : les grands qui sont les commanditaires des dramaturges, les aristocrates, le public bourgeois et populaire qui souhaite du divertissement.
• Comparable au théâtre élisabéthain en Angleterre, ou au Siècle d’or en Espagne.

• Vers une littérature d’idées

• Fin du siècle émerge une littérature d’idée, qui ouvrira la période des Lumières. Ouvrages philosophiques avec Descartes et la pensée rationaliste, Pascal… Œuvres morales (Bossuet, Fénelon, Boileau, La Bruyère), textes critiques, savants, polémiques (Fontenelle, Bayle) …

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