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L'origine de la violence / Fabrice Humbert

Commentaire de texte : L'origine de la violence / Fabrice Humbert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  338 Vues

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Nathan Carrot 1b

Commentaire de texte

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Fabrice Humbert est un écrivain français du 20è siècle. Agrégé de lettres modernes, il enseigne la littérature au lycée franco-allemand de Buc dans les Yvelines. Il est notamment connu pour L’Origine de la violence qui lui a valu trois prix et pour La Fortune de Sila qui lui en a également valu trois. Le texte étudié est issu de L’Origine de la violence. Dans cet extrait, Marcel Fabre, le narrateur, décrit à son petit-fils adoptif sa rencontre avec David Wagner, son beau-frère. Cette rencontre a lieu à Paris en décembre 1930. Dans ce commentaire, nous analyserons comment l’auteur s’appuye sur les subtilités de la langue française pour nous faire deviner les sentiments et les liens entre ses personnages. Pour cela, nous observerons tout d’abord les différents outils de la langue mis au service des sentiments et des émotions. Puis nous verrons ensuite comment l’auteur dissimule les liens entre les personnages.

De nombreuses émotions sont évoquées dans ce passage. On peut observer le sentiment de l’amour, très présent au fil de l’histoire. La partie de l’œuvre étudiée est riche en figures de style. Elles permettent, entre autres, d’introduire les sentiments dans l’œuvre. On peut donc trouver tout d’abord une hyperbole à la ligne 19. Il s’agit d’une hyperbole amoureuse « il était le plus beau et que si elle rencontrait une vedette de cinéma, ce ne pouvait être que David ». En effet, cette description est faite par Clémentine Fabre, la fiancée de David Wagner dont elle est extrêmement amoureuse. C’est pour cela qu’elle le décrit ainsi. Une métaphore est également observable à la ligne 19. David y est comparé à une vedette de cinéma par Clémentine. De plus, on peut trouver une accumulation à la ligne 33, « les femmes, la nourriture, le luxe. ». Cette accumulation permet de nous dévoiler les différents plaisirs de David. Nous pouvons trouver, de plus, une subordonnée relative à la ligne 19 « qu’il était le plus beau ». C’est Clémentine qui décrit ainsi David et qui évoque son amour à son égard.

En parallèle à l’amour, on retrouve la déception. Pour nous faire trouver ce sentiment, l’auteur joue sur des constructions grammaticales complexes. Il y a tout d’abord les propositions subordonnées relatives. On en retrouve une première à la ligne 6 : « qui avait très mal accepté ». En plus des propositions subordonnées relatives, cet extrait comprend également des conjonctions de subordination. On en identifie une double à la ligne 8 « si fière et si heureuse ». Toutes ces constructions favorisent la formation de l’intrigue et introduisent une notion de suspens. Elles renforcent également le côté sentimental de l’œuvre et la confusion dans les sentiments. Mais la déception n’est pas introduite uniquement par des constructions grammaticales. Le texte même est plein de phrases évoquant la déception. Tout le long du recueil, Clémentine est déçue. Elle se désole amèrement que son fiancé ne soit pas venu au mariage de son frère : « très mal accepté qu’il ne soit pas au mariage » et se chagrine d’avoir été seule « se retrouvant seule, sans cavalier ». Pourtant, dit-elle, elle aurait été heureuse et fière de partager ces moments avec lui.

Le dernier grand sentiment de l’œuvre est la jalousie. Tout comme l’amour et la déception, ce sentiment est introduit par des subtilités de la langue française. A la ligne 22, Marcel trouve que David ne regarde pas sa femme comme il faudrait « qu’il ne la regardait pas comme il fallait ». Il va par la suite le décrire jalousement. Il le dit ligne 31 « dans le présent et dans l’instant », « pas rêveur ou occupé ». Il est dit aimant le plaisir « les femmes, la nourriture, le luxe. Les femmes surtout. ». On sent dans ces paroles une pointe de jalousie.

On a vu comment Fabrice Humbert manie avec habileté la langue pour mettre en avant les sentiments des personnages. Il s’appuye également sur celle-ci pour évoquer les relations entre les différents protagonistes de l’histoire sans jamais nous les dévoiler complètement.

Alors que Virginie et Marcel sont présentés comme étant mariés, il semble que David et Virginie entretiennent quand même une liaison. C’est le narrateur autrement dit Marcel qui nous le fait découvrir. Il nous dit ligne 4 qu’il sait où « virginie l’a vu pour la première fois », il nous dit aussi qu’il voit David à travers les yeux de Virginie ligne 25 « j’ai vu David à travers les yeux de Virginie ». De plus, il nous dit que le talent de David, d’aimer les filles est malheureux pour lui : ligne 34 « c’était son talent malheureusement pour moi ». Ce qui peut laisser penser qu’il est au courant ou soupçonne leur relation. Le champ lexical du regard accentue encore plus cette relation. Il y a en effet une sorte de malaise entre eux deux. Nous pouvons supposer que la raison de l’absence de David est due à Virginie et sa liaison. Il aurait voulu ne pas la revoir en ce lieu. Clémentine va par la suite décrire David à sa belle-sœur. Elle le dit ligne 18 « immanquable, très beau » et le compare ligne 19 à « une star de cinéma ». C’est une des grandes preuves d’amour de l’extrait. Un champ lexical est aussi présent pour confirmer cette relation. Il s’agit du champ lexical du regard. Il introduit les jeux de regards entre les personnages. Il débute à la ligne 21 avec « guetter », puis continue à la ligne 22 avec le terme « regardait » ; on le retrouve ensuite à la ligne 24 lorsque Virginie a « baissé les yeux » et il finit à la ligne 25 « à travers les yeux ». Ce champ lexical permet également de comprendre que l’arrivée de David pose un problème à certaines personnes présentent ici.

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