L'origine De La Chauve Souris

Texte L'origine de la chauve souris d'amadou hampâté bâ

Montrez en quoi ce comte est-il une fable ?

Dans « L'origine de la chauve souris » extrait d'Il n'y a pas de querelle de Amadou Hampâté Bâ, il est narré l'histoire qu'un griot interprète devant son auditoire. On y retrouve donc une mise en abîme du genre ; un conte dans le conte , une histoire dans l'histoire . Dans cet apologue l'auteur nous enmène, par la taille du récit (récit court) à glisser vers une fable riche de sens.

Ainsi Amadou Hampâté Bâ narre l'histoire qu'un griot raconte : « Il débutat la séance […] puis il nous conta l'origine de la chauve souris » l.6. Et après que soit fini « le conte » l.37, il nous en livre les enseignements : « Mais pour qui réfléchit » l.38.

De ce fait le texte comprend, comme pour une fable, une partie purement narrative et une partie injonctive « Il y a longtemps, bien longtemps » l.8 «  Mais pour qui réfléchit » l.38.

En résumé vu la taille du récit et le style utilisé on peut considéré que ce conte de « L'origine de la chauve souris » est une fable.

Quels rôles attribuent Amadou HAMPATE BA au conteur « de Bamako »

Le rôle qu'Amadou Hampâté Bâ donne au conteur « de Bamako » est perceptible dès l'intoduction de cette fable. L'auteur se positionne d'emblée en usant, pour qualifier le griot, de termes purement mélioratifs. Ainsi, c'est un « excellent griot » l.1, qui sait jouer de la cora « avec art » l.1 et tire de son instrument une «  mélancolique harmonie » l.2. Ainsi lui confère-t-il la capacité d' « égayer les veillées » l.3 de sa communauté. Les histoires suscitent trois types de réactions graduellement posées. D'abord le « rire » l.4, ensuite des pistes de « sujets de réflexion » l.4 c'est à dire l'interrogation, et enfin d'y trouver des « leçons morales ou spirituelles » l.4.

Pour la première vertu le rire, on peut signaler qu'il s'agit là de la notion de divertissement, exergue de l'oubli de soi.

Pour la seconde la réflexion, le griot devient un éducateur, un pédagogue, un éveilleur de conscience.

Pour la troisième vertu, la plus importante puisque énoncée en dernier, il faut s'en approprier le sens moral ou spirituel. Et l'on comprend alors qu'il accorde à cette dernière le rôle le plus noble du griot, la morale étant ce qui pose les fondements de nos principes de vie collective ; c'est à dire la base de toutes nos actions et de nos agissements.

Implicitement, le griot se trouve investit d'un rôle fédérateur touchant tout type d'auditeur : ceux qui ne savent que rire en passant par ceux qui savent se poser des questions, pour enfin arriver à ceux qui savent aussi trouver les réponses.

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