L'incipit Du Parfum: Patrick Suskind

TEXTE 1

LE PARFUM, Patrick Süskind, 1985.

Introduction :

Contextualiation: Patrick Süskind est un écrivain allemand, scénariste, qui a écrit plusieurs œuvres comme « La Contrebasse » et « Le Pigeon » et qui a connu le succès grâce au roman « Le Parfum » publié en 1985. Il a été traduit dans de très nombreuses langues et a été adapté au cinéma par Tom Tykwer en 2006.

Présentation de l’extrait : Ce texte est l’incipit du roman : narratif et descriptif, il évoque la saleté, la puanteur de Paris au XVIIIe siècle. Le roman se présente comme la biographie de Grenouille. Il est qualifié de scélérat (assassin) de génie : contradiction.

Problématiques :

• C

• C

Axes : Tout d’abord nous nous pencherons sur les caractéristiques d’un incipit puis sur un univers original

Développement :

I) Un incipit

A) Cadre spatio temporel

- l’époque est précisée : « Au XVIIIème siècle » (l.1) : siècle des Lumières

- Enumération de personnages historiques (l.5) : une dimension historique se met en place

- indications spatiales réelles : "rue aux Fers" (l.31), "rue de la Ferronnerie" (l.32), "cimetière des Innocents" (l.33), "catacombes de Montmartre" (l.42) : ce qui crée une sensation d’étouffement

B) Présentation du héros

Rétrécissement du champ visuel ( zoom ) : France (l.1) villes ( l.11)  Paris ( l.30) Ce qui nous amène finalement au héro Jean-Bap2ste Grenouille (l.45)

- Nom anthitétique : Jean-Bap2ste Grenouille :

* Jean-Baptiste : saint qui a bap2sé Jésus donc dimension religieuse, s'oppose au terme "impie" (l.8)

* Grenouille : ridicule, connota2on néga2ve

- On retrouve cet aspect an2thé2que avec les pseudo-oxymores « génies abominables » (l.3),

« scélérats de génie » (l.5), « malfaiteurs plus illustres » (l.8) qui montre l’antithèse dés le début.

II) Un univers original

A) Le décalage avec le titre

- omniprésence des mots de la famille de puer : « puanteur », « puant », « puait » : polyptote qui insiste sur l’odeur

- insistance exagérée avec tapinose : caractérisation négative des odeurs les rend plus horribles : « le fumier » (l.12), « l’urine » (l.13), « le bois moisi » (l.13), « la graisse de mouton » (l.14) etc...

+ Accumulation parallélisme (l.23 à 24) « Les rivières [...] les palais », la puanteur n’a aucune limite géographique

+ Hyperboles (l.27 à 29) avec le pronom indéfini « aucun », « l’endroit le plus puant de tout le royaume » (l.44)

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