La Reconnaissance Du héros - Le Parfum, Patrick Suskind

La reconnaissance du héros

Dans cet extrait, Grenouille est à Grasse.

Résumé de ce qui s’est passé avant, entre le crime de la rue du Marais, et le miracle de Grasse :

Grimal (apprentissage de la tannerie) puis entre au service de Baldini, qui lui enseigne le savoir-faire nécessaire pour créer des parfums, et notamment le procédé de distillation, à l’aide d’un alambic.

Il tombe gravement malade, et en guérit miraculeusement. Il décide de quitter Paris pour se rendre à Grasse, sur les conseils de Baldini.

Deuxième partie : Grenouille voyage à travers la France, et atteint en août 1756 le Plomb du Cantal en Auvergne. L’air n’est polluée d’aucune odeur humaine, et il décide de rester dans une caverne.

Il va y rester 7 ans, jusqu’au jour où il va se rendre compte qu’il ne peut pas sentir sa propre odeur. Malgré ses tentatives, il échoue.

Troisième partie : en sept jours, il atteint la ville de Grasse. Il sent le parfum de Laure Richis, et se fait la promesse de le posséder dans deux ans. Engagé chez la veuve Arnulfi, il apprend les techniques de la macération et de l’enfleurage, pour extraire les parfums des matériaux, des animaux, puis des humains. Il va tuer 24 jeunes filles, avant de tuer Laure à La Napoule. Grenouille sera fait prisonnier à Grasse, et le 15 avril 1766, il est condamné au supplice.

Sa mise à mort est synonyme de fête pour les habitants de Grasse, qui vont pouvoir enfin voir le meurtrier, le serial-killer, puni.

Mais au moment où Grenouille arrive à l’échafaud, un miracle se produit : les 10 000 personnes rassemblées ne croient pas qu’il puisse être le meurtrier.

Comment l’auteur donne-t-il à voir son héros dans cet extrait ?

I – Une inversion totale des valeurs établies

A) Le paradoxe de l’assassin vénéré / du monstre adoré

Le héros, grâce au parfum qu’il est parvenu à fabriquer en tuant 25 jeunes filles, est devenu un objet de culte, alors qu’il était sur le point d’être crucifié et battu à mort.

Gradation de la l. 20 : « il était aimé ! Vénéré ! Adoré ! »

Les points d’exclamation viennent renforcer cette image du héros élevé au rang de dieu.

« Orgies en son honneur et en son nom » = métaphore des bacchanales, fêtes orgiaques célébrées dans l’Antiquité en l’honneur du dieu Bacchus (Dionysos pour les grecs)

Il tient ici en quelque sorte sa vengeance. « Triomphe »

C’est un monstre car il survit même à sa propre mort : il devait être supplicié, or il parvient au contraire à provoquer une orgie gigantesque

B) La religion

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