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L'explication du poème "Parce que le champ semé de verts est abondant" est corrigé

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Par   •  15 Septembre 2014  •  Commentaire de texte  •  1 642 Mots (7 Pages)  •  8 022 Vues

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Explication corrigée du poème « Comme le champ semé en verdure foisonne »

Le poème « Comme le champ semé en verdure foisonne » écrit par Joachim du Bellay a été publié en 1558 dans Les Antiquités de Rome. En 1553 du Bellay est parti pour Rome comme secrétaire de son oncle le cardinal. Durant son séjour de quatre ans, la vue des ruines romaines a inspiré le poète à écrire de la grandeur de l’Empire romain et de sa décadence funeste. A son retour, les œuvres du poète ont été publie dans le recueil Les Antiquités de Rome. Dans le poème en question du Bellay décrit l’histoire de la Rome antique en comparant son histoire au cycle de mûrissement d’un champ de blé.

Le poème à forme fixe en quatorze vers est un sonnet français à la métrique de l’alexandrin. Les premiers deux strophes sont des quatrains qui comportent deux rimes embrassés (abba – abba). Dans ces premières strophes du Bellay décrit un champ foisonnant de brins verts. Alors que les brindilles éclosent, le blé mûrit et jaunit sous la chaleur du soleil. Après avoir établi le contexte avec la première strophe, la deuxième strophe montre le moissonneur qui vient cueillir le blé mûr. Une fois bottelé, il arrange les gerbes de blé sur le champ tondu. Suivant le deuxième quatrain, il y a une transition de l’image du paysage agricole à la Rome antique. Dans le sizain décomposé en deux tercets avec un distique de rime plates (cc) et quatre vers à rimes croisées (dede), du Bellay décrit le déclin de l’Empire qui le transforme en ruines. Enfin il n’y reste que des reliques abandonnées qui sont cueilli par quelqu’un comme un glaneur suivant le chemin du moissonneur. Du Bellay sert d’une variation des rimes et utilise un rythme binaire composé de 12 syllabes divisé par la césure en deux groupes de six syllabes, les hémistiches. A côté des rimes riches et féminines : « foisonne » – « moissonne » [s/o/n], et des rimes riches et masculines : « verdissant » – « florissant » [i/ss/a] et « glaneur » – « moissonneur » [n/eu/r], il y a des rimes suffisantes et féminines : « antiques » – « reliques » [i/q]. Bien que l’alternance des rimes évite la monotonie et aide à mémoriser les vers, la forme et le mètre fixe donnent au sonnet un air sérieux et traditionnel.

Au cours du poème, du Bellay maintient la position d’un narrateur extérieur racontant à la troisième personne du singulier, décrivant ainsi le champ de blé et reflétant l’histoire de Rome d’une façon plutôt objective pour une audience générale et contemporaine. Dans sa comparaison de l’histoire romaine avec le blé on reconnaît trois étapes : la croissance (premier quatrain), le moisson (deuxième quatrain), et le déclin ou le pillage (sixain). Le premier quatrain témoigne que, peu à peu, le blé sur le champ grandit et croît. Puis, trois vers du premier quatrain commencent par la répétition de l’article « de » : « De verdure… », « De tuyau… », « D’épi… ». A la suite de quoi, il y a un verbe, la préposition « en » et un nom : « … se hausse en tuyau … », « … se hérisse en épi … » et « … jaunit en grain … » pour établir des propositions semblables. Par parallélisme de syntaxe, du Bellay dessine la régularité et le progrès de la croissance. Avec son emploi des couleurs, du Bellay représente le développement du blé. Encore la verdure dans les premiers deux vers, vers la fin du quatrain « [l]’épi jaunit en grain » grâce à l’assaisonnement du « chaud », le symbole pour le soleil. Ainsi la couleur jaune est le symbole de la maturation.

Le deuxième quatrain aboutit à l’achèvement du mûrissement et puis la moisson du blé. Le dernier stade de maturation s’exprime en deux formes. En premier lieu, il se trouve dans l’usage répété de la couleur jaune, ici comme adjectives d’origine participable : « blondissant » et « jaunissant ». En outre, la maturation se trouve dans la récolte, l’acte de « [mettre le blé] en ordre en javelle » qu’évoque l’image de conclusion du moisson. Du Belley se sert de quelques figures de style afin de traduire une image plus riche et plus complexe du forment agrandi. Il utilise la métaphore « les ondoyants cheveux » pour figurer le blé mûr et prêt à être moissonné. Outre cela, le poète introduit la hyperbole « mille gerbes » qui semble apprécier la récolte à une valeur plus grande.

Stylistiquement, les deux quatrains sont liés par la répétition de la comparaison « comme » dans leurs premiers vers : « Comme le champ… » et « (Et) comme en la saison … ». En juxtaposant les événements au champ, ces deux comparatifs forment un statut syntaxique dans la logique du poème.

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