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"L'art du roman est de savoir mentir" Aragon

Dissertation : "L'art du roman est de savoir mentir" Aragon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2016  •  Dissertation  •  1 185 Mots (5 Pages)  •  18 171 Vues

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« L’art du roman est de savoir mentir. » Aragon

Le roman est un genre littéraire relativement moderne, qui a gagné ses lettres de noblesse au cours du XIXème siècle. On associe généralement l’idée de roman avec la notion de fiction. Ce genre nous inspire également comme étant une œuvre littéraire tant portée sur l’imaginaire que sur l’imagination de l’auteur. En général long, le roman amène le lecteur à suivre des personnages fictifs qui évoluent au sein même de l’œuvre, au travers d’événements eux-mêmes fictifs, ou en apparence selon le souhait de l’auteur. Le fait d’être une fiction permet au roman de s’autoriser un large champ d’action, et son rôle peut être très divers : d’aventure, policier, autobiographique ou épistolaire ; il existe de nombreuses formes au roman et elles ciblent toutes des différents sujets. Dans J’abats mon jeu, publié en 1959, Aragon affirme que « l’art du roman est de savoir mentir ». On peut dès à présent penser que le roman ne se distingue des autres genres littéraires que par son aspect à ne pas raconter le vrai. Mais peut-on réellement parler de mensonge dans la fiction ? Associer fiction et mensonge est-il pertinent ? Le sens commun ne nous affirme-t-il pas que fiction ne veut pas forcément signifier mensonge ?

Tout d’abord, nous pouvons penser que dans cette citation, Aragon nous informe que la fiction présente sous forme de roman est un mensonge. Savoir mentir serait alors une capacité sine qua non que l’écrivain se devrait de disposer.

En effet, le roman est, lors de sa genèse, seulement une idée qui germe dans l’esprit de l’écrivain. Dès lors, il s’agit de construire un récit basé sur une idée, une image provenant de l’imaginaire de son auteur, qu’elle provienne d’une assimilation d’une réalité comme d’une création originale. Dans les deux cas, cette idée passe par l’esprit de son créateur. L’imagination de l’auteur est ce qui permet au récit de prendre forme. Toute fiction, quelle soit de Zola, King ou Boulgakov, est inscrite dans un monde que l’auteur à personnellement imaginé.

De plus, la fiction est propre à chaque auteur. Elle peut être totalement imaginée ou partiellement reprise de faits réels. Elle est une sorte de rêve illusoire, qui permet à l’écrivain de transposer par écrit ses passions et ses sentiments. « La vérité, c’est la vérité. La fiction, c’est un tissu de mensonges déguisé en vérité » nous affirme Dan Simmons dans les Forbans de Cuba. Ici, l’auteur mène son point de vue à une vision manichéenne de la chose : c’est soit réel, soit fictif. Il n’y a pas de juste milieu. Le roman, récit fictif, n’est que mensonges.

Enfin, on pourrait être amené à croire que le mensonge est une sorte de justification nécessaire à l’élaboration d’un roman. Mentir peut être défini comme le fait de ne pas dire la vérité, de dire quelque chose de contraire ou de l’occulter. Le roman est, dans son essence même, une fiction. Et cette dernière ne raconte pas la vérité. Le mensonge est donc une étape nécessaire dans l’écriture d’une œuvre romanesque.

Cependant, on admet généralement que la fiction, bien que non réelle, n’est en aucun cas un mensonge. Elle permet, par exemple, de représenter partiellement ou totalement certains aspects de la réalité.

Effectivement, la fiction permet à l’écrivain de transcrire ses pensées et d’établir une sorte de critique, sans avoir la peur de la censure. La création d’un monde fictif, qui peut être semblable au nôtre, libère l’auteur de certaines contraintes, et lui permet de représenter notre réalité dans ce monde. Cette représentation nous permet de mieux comprendre certains aspects de la

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