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L'analyse du professeur dans La leçon d’Eugène Ionesco

Dissertation : L'analyse du professeur dans La leçon d’Eugène Ionesco. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Octobre 2015  •  Dissertation  •  694 Mots (3 Pages)  •  2 297 Vues

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        L’analyse que voici portera sur le personnage du professeur dans La leçon d’Eugène Ionesco. Nous nous intéresserons comment la relation de puissance entre le professeur et l’élève se passe et développe dans l’histoire.

        Le professeur est un vieil homme, très poli, d’une soixantaine d’ans, qui est caractérisé par son comportement et ses vêtements typiques des années cinquante. Il aide un élève en particulier dans cette pièce, et à la fin, perd sa patience et impose sa domination vers elle.

        Durant toute la pièce, le professeur et l’élève possèdent une relation de dominant1 et dominé.2 Au début, l’élève est le dominant. Elle emploie le professeur, paie pour les leçons, et exprime sa supériorité par la richesse de ses parents, donc commençant le jeu de puissance. Elle semble intelligente, mais refuse de réfléchir, ce qui redonne la puissance au professeur. Elle se soumet en corps, l’âme, et l’esprit au professeur dans la leçon de philologie, et devient dominée par son savoir. Le professeur utilise son langage dans un sens « double registre [par] la littéralité farfelue […] et à la volonté de puissance qui culmineront dans un meurtre et un orgasme explicitement suggérés » (Jacquart 1493). Les monologues du professeur deviennent plus longs, car il perd l’âme de politesse et s’engage dans son âme de bourreau.3 

        Mais pendant le jeu de puissance, la tension sexuelle est évidente. Le langage entre le professeur et l’élève est transparent. « [T]he intensification and repetition of moods and patterns » (Schechner 31) développe l’histoire, et augmente les sentiments de la colère, l’amour, la peur, et le plaisir. Quand l’élève et le professeur vont s’asseoir, l’élève dit qu’elle est à la disposition du professeur (Ionesco 119). En répondant, le professeur conteste poliment que c’est lui qu’il est à sa disposition, et qu’il n’est que son serviteur (Ionesco 119). Cet extrait du texte est « super-polite » (Schechner 31) avec une subtile touche de coquetterie. Les didascalies,4 qui décrivent le professeur avec « [un] lueur dans les yeux vite, éteinte, un geste, qu’il réprime » (Ionesco 119), expriment les désires sexuelles du professeur, et qu’il ne veut pas que l’élève sache ce qu’il pense. Ces jeux de sexualité continuent et progressent rapidement jusqu’au point que le professeur ne peut plus éviter ses désirs. C’est un rythme leitmotiv5 qui fait frustrer le professeur et qui le fait chercher « new avenues to gratification » (Schechner 33). Il n’aime pas que l’élève ne sache pas les réponses, donc il accumule trop d’énergie qui stimule sa frustration sexuelle.

        Quand la leçon de philologie se déroule, le professeur utilise le mot « couteau » comme un exemple universel pour faire comprendre à l’élève. Il commence par la prononciation, et il le fait répéter à l’élève pour qu’elle le satisfasse. C’est à ce moment-là où elle commence à avoir mal de tout le corps et il la tue. Elle commence à avoir peur, et il ne sait plus ce qu’il devrait faire.

Les indications sexuelles, qui sont implicites6 au début, sont directes et visibles à la fin, quand il la viole avant de la tuer. Le jeu de puissance devient une stimulation sexuelle pour le professeur, où il se sent du plaisir quand l’élève coopère; de la peur quand elle résiste; et de la frustration après le meurtre. Il exprime sa peur par le meurtre de l’élève et sa gratification est accomplie quand il la viole et recommence le jeu avec un autre élève.

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