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L'abolition de Robert Badinter

Fiche de lecture : L'abolition de Robert Badinter. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  4 690 Mots (19 Pages)  •  2 531 Vues

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" Quand je suis sorti de la Santé après l’exécution de Bontems, j’ai considéré que cette situation était insupportable, racontera plus tard Robert Badinter. Je ne pouvais pas admettre une justice qui tue."

" Guillotiné ce n'est rien d'autre que prendre un homme et le couper vivant, en deux morceau. " Robert Badinter

L'abolition rédigée en 2000 est la suite de L'exécution publiée en 1973. Le livre Quatre parties elles-mêmes divisée en plusieurs chapitres.

L'histoire débute le 29 novembre 1972, le lendemain de l'exécution de R. Bontems et C. Buffet à la prison de la santé. Condamné à la peine capitale pour une prise d'otage à la centrale de Clairvaux le 22 septembre 1971, celle-ci c'est soldé par l'intervention de la police et la mort d'un gardien et d'une infirmière. Pour Badinter "c'est l'injustice à l'état pur" Il en est convaincu Roger Bontems n'avait pas tué, or "on ne condamne pas à mort un homme qui n'a pas tué." De plus la cour d'assise de Troyes n'a pas retenu l'accusation d'assassinat contre Bontems. Cette "justice qui tue", cette "loi du talion" Robert Badinter ne la supporte plus. Commence alors un long Combat contre la peine capitale, 9 ans de combat sur lesquels revient Robert Badinter dans l'Abolition.

Qui est Robert Badinter ?

Né le 30 mars 1928 à Paris fils de Simon Badinter déporté à Drancy en 1943 et mort au camp d'extermination de Sobibor, pour le seul crime d'être juif. Sa mère Charlotte Rosenberg à une place importante dans la vie de Robert.

Il est en 1948 diplômé d'une licence de droit à l'université de la Sorbonne. Et d'une maitrise en art à l'université de Columbia. Il intègre le cabinet d'Henry Torres en tant que collaborateur. Torres est un journaliste, écrivain, dramaturge, avocat, et homme politique français, communiste il est réputé pour défendre les anarchistes et les "crapules".

Robert Badinter est alors nommé en 1952, docteur en droit par l'université de Paris(Sorbonne), après une thèse sur " Les conflits de lois en matière de responsabilité civile dans le droit des États-Unis ".

Il défend en 1963 Valdiodio N'diaye ministre sénégalais accusé de tentative de cout d'état

Agrégé de droit en 1965, et nommé maitre de conférence à l'université de Dijon, de Besançon, puis celle d'Amiens, est nommé en 1974, à l'université Paris-I (Panthéon-Sorbonne crée en 1971) Il y enseigne jusqu'à 1994, avant de ce voir décerné le titre de professeur émérite.

En 19665 il ouvre son cabinet "le plus beau de la capitale" avec maitre Bredin, aujourd'hui académicien, et demi-frère de maitre Lemaire dont le père avec maître Isorni formateur de Bredin avaient défendu Phillipe Pétain. Lemaire et Badinter seront très proches dans ce combat contre la peine de mort.

Robert Badinter se spécialise dans le droit commun et le droit des affaires jusqu'en 1972. 1972 marque un tournant dans la vie de Robert Badinter, il prend la défense de R. Bontems au côté de maitre Phillipe Lemaire, futur avocat de la famille Erignac.

De 1972 à 1980 Badinter aux côtés de N. Pollak (fille du grand pénaliste abolitionniste marseillais, et défenseur d'Hamida Djandoubi dernier condamné à mort français) de P. Lemaire, et Maitre Matthieu.

Robert Badinter est devenu l'avocat des assassins, L'avocat de la peine de mort.

Ces deux dernier procès son dans la continuité des précédent lourd en retentissement. En 1979, le procès du directeur de la société Givaudan H. Flahaut, accusé d'êtres responsable de la mort de nourrissons dans l'affaire du talc Morhange. Et en 1980 il participe au procès contre R. Faurisson négationniste convaincu. Ce dernier est condamné pour " manqué aux obligations de prudence, de circonspection objective et de neutralité intellectuelle qui s'imposent au chercheur qu'il veut être " et avoir volontairement "tronqué certains témoignages". Le jugement obtenu est renforcé par la loi Gayssot en 1990 interdit de remettre en cause le crime contre l'humanité jugé au TMI de Nuremberg.

En 1881 Robert Badinter est nommé 13ème ministre de la justice et garde des sceaux de la Vème république. Ministre du 23 juin 1981 au 19 février 1986 sous la présidence de François Mitterrand. Le 17 septembre il fait une proposition de loi à assemblé nationale nommé loi du 9 septembre 1981 son article premier est " La peine de mort est abolie."

R. Badinter occupera aussi les fonctions de 5ème président du conseil constitutionnel pendant 9 ans, sénateur 1995 à 2011. Il à joué un rôle important dans les affaires internationales, européenne, et dans la crise en Yougoslavie. Il a présenté plus d'une centaine de loi au parlement, dont 111 en tant que ministre de la justice de F. Mitterrand.

L'abolition rédigée comme nous le disions en 2000, par R. Badinter retrace son combat de 1972 à 1981 contre la peine capitale, l'injustice, la loi du talion en France.

Dans la première partie Badinter reviens sur l'affaire de Clairvaux, et sur l'Après, il évoque la "tempête médiatique", et s'interroge sur la grâce présidentielle. Buffet demandait la peine capitale, le peuple clamait "A mort Bontems ! A mort Buffet !", les jurés de la cours d'assise les avaient condamné à la peine capitale, seul président pouvait les sauver. Bontems n'avait pas tué répète et paraphrase Badinter. "Dans un mouvement de pitié, Buffet avait de mandé au président de gracier Bontems en même temps qu'il l'enverrait, lui, à la guillotine" écrit Badinter.

Il analyse les conséquences politiques de la grâce ou non Grâce de Bontems. Puis il écrit : "Jusque-là, j'avais été partisan de l'abolition. Dorénavant, j'étais un adversaire irréductible de la peine de mort."

Puis il évoque l'éducation du président G. Pompidou élevé dans les idées d'Hugo, Jaurès, et Clémenceau tous abolitionnistes. Pompidou socialiste élevé dans les idées républicaine, ayant déclaré ne pas être sanguinaire avait refusé la grâce de Bontems, la peine de mort de ne serait pas abolie de si tôt !

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