L'ENCYCLOPEDIE, REFLET DES IDEES DES LUMIERES

L'ENCYCLOPEDIE, REFLET DES IDEES DES LUMIERES

Cet exposé porte sur le thème « l'Encyclopedie, reflet des idées des Lumières ».

L'Encyclopédie, parut entre 1751 et 1772 est l'ouvrage emblématique des philosophes des

Lumières. Sa rédaction a été dirigé par le philosophe Diderot mais aussi d'Alembert , qui a

réunit environ 150 savants issues de multiples disciplines intellectuelles. L'Encyclopédie

Diderot et d'Alembert a été conçue comme un « dictionnaire raisonné des connaissances

humaines » pour exposer méthodiquement l'ensemble des savoirs connus, à l'aube de la

révolution industrielle. Il vise en fait à livrer un panorama complet des connaissances

scientifiques et du débat philosophique au milieu du XVIIIe siècle.

L'édition originale de l'Encyclopédie Diderot et d'Alembert regroupe 17 volumes de textes

et 11 volumes de planches, et deux ouvrages complètent l'Encyclopédie Diderot et

d'Alembert: le Supplément, composé de 5 volumes publiés de 1776 à 1777 et la Table

analytique de Panckoucke dont les 2 volumes ont été publiés en 1780.

Dans son Discours préliminaire, d'Alembert explique le but de cet ambitieux projet,

démontrant que la connaissance vient des sens et non de la Bible. L’Encyclopédie place

l’homme au centre de l’univers. Plus qu'une oeuvre de compilation, elle est un manifeste

philosophique. Le tableau des connaissances laisse entrevoir au lecteur les différentes

opérations de juxtaposition et de hiérarchisation, qui constituent, d’après d’Alembert, la

supériorité du dictionnaire encyclopédique : « Montrer la liaison scientifique de l’article

qu’on lit avec d’autres articles ». Quel est le lien établi entre les Lumières et ce concentré de

savoirs ?

Dans une première partie, il est important d'établir l'impact direct de l'Histoire sur cet

ouvrage singulier, puis dans une seconde partie de définir son contenu multiculturel .

I- L'impact de l'Histoire sur la rédaction de l'Encyclopédie

A) La source historique de l'Encyclopedie

Diderot a subi l'influence de trois différentes périodes de l'Histoire dans le projet ambitieux

du bilan des connaissances de son temps : l'Antiquité, l'Europe médiévale, et la Renaissance

humaniste.

L'Antiquité à travers les oeuvres d'Aristote et de Pline l'Ancien, la notion d'encyclopédie

comme idéal culturel a été repris par Diderot dans son entreprise. La connaissance de toutes

les disciplines du savoir formait le parfait philosophe (c'était l'idéal grec) ou le parfait

orateur (c'était l'idéal romain).

L'Europe médiévale reprit ce projet en l'appliquant à l'élaboration de la culture chrétienne.

Pour les monastères du haut Moyen Âge le monde est un ensemble achevé mais

incomplètement connu de l'homme. Il s'agit donc de répertorier le plus de signes possibles et

de les interpréter pour permettre à celui qui cherche à les déchiffrer, de mieux saisir son

destin. Et les signes sont les mots, dont on cherche à percer le sens mystique et leur origine

pour en déduire la raison des choses.

Enfin la Renaissance, période de renouveau artistique, littéraire et scientifique qui débute au

XIVe siècle en Italie du Nord. Véritable révolution de la pensée et de tous les champs

artistiques, ce mouvement diffuse rapidement ses modèles dans toute l’Europe, où il domine

jusqu’à la fin du XVIe siècle.

B) La période des Lumières, des génies accompagnant son élaboration

Parmi la foule des rédacteurs, on trouve des académiciens (La Condamine, Marmontel), des

aristocrates, comme Saint-Lambert, des hauts fonctionnaires, comme Turgot et Perronet

(fondateur et directeur de l’École des ponts et haussées), des artistes, comme le graveur

Cochin. Damilaville, employé au bureau des impôts, homme de confiance de Voltaire, prend

en charge trois articles très importants sur la finance et la démographie. Ce sont avant tout

des professionnels, médecins, juristes, chimistes entre autres. Des illustres noms du monde

littéraire et scientifique, comme des moins connus mais très spécialisés.

Pour mener à bien l’ambitieux chantier ouvert par le projet encyclopédique de Diderot et

d’Alembert, les rédacteurs ont puisé à de multiples sources, consultant les archives, les

bibliothèques, empruntant et faisant acheter des ouvrages par les Libraires-Associés.

Pour les articles concernant les civilisations, la faune et la flore étrangères, les rédacteurs se

plongent dans les nombreux récits de voyages, notamment ceux des jésuites de retour de

Chine ou d’Amérique, particulièrement intéressants pour la multitude de sujets qu’ils

abordent avec précision. D’expéditions

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