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Fiche de lecture : Journal Bibliothèque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Février 2015  •  Fiche de lecture  •  781 Mots (4 Pages)  •  518 Vues

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Journal Bibliothèque Emploi Forum Services Junior Contact UMPO Accueil » Journal » Correspondants » Il était une fois un vieux couple heureux : un roman inachevé Il était une fois un vieux couple heureux : un roman inachevé 15 février 2009 - 116 zoom Le roman de Mohammed Khair-Eddine intitulé ‘’Il était une fois un vieux couple heureux’’, inscrit au programmes des classes du baccalauréat marocain mérite qu’on lui accorde un peu de notre attention, d’abord pour éclairer nos futurs bacheliers sur l’œuvre en question, ensuite pour voir si cette œuvre d’un grand écrivain marocain vaut d’être programmée en classe de terminale. Le titre ‘’Il était une fois un vieux couple heureux’’ laisse entrevoir qu’il sera question d’un conte dont les protagonistes seraient un homme et une femme avancés dans l’âge. Mais bien vite, et dès les toutes premières pages de la première séquence, le lecteur s’aperçoit que l’oeuvre en question est loin d’être un conte comme l’a laissé croire le titre mais d’un roman dont les péripéties se déroulent dans le sud du Maroc. Le lieu, avec des noms de villes comme Mazagan et Casablanca, ou de noms de continents comme celui de l’Europe, est bien ancré dans un espace géographique pour être un terrain vaste et fertile où doivent se dérouler les péripéties d’un conte qui exige un espace plus ouvert et sans contours et un temps imprécis relégué dans un passé lointain. Le nom du personnage qui forme l’un des maillons du couple porte le nom de Bouchaïb, nom impropre pour figurer dans un conte, à moins que le conte n’ait une dimension locale ou régionale, ce qui est écarté dans le cas de l’œuvre de Mohammed Khair-Eddine. Ensuite, l’auteur, à l’instar des poètes de l’époque antéislamique, fait son entrée dans l’œuvre par l’évocation des ruines et des vestiges du campement abandonné par la tribu et, partant, de la bien aimée, départ dicté par les conditions climatiques et le mode de vie fondé sur l’élevage et la transhumance. Khair-Eddine évoque les ruines des demeures effondrées que leurs propriétaires ont abandonnées pour d’autres lieux plus avenants ou dont les maîtres sont morts comme c’est le cas pour le vieux couple. Le champ lexical des ruines, des vestiges et de la mort revient souvent dans la première page de la première séquence : ‘’des ruines récentes qui furent des demeures…’’ -‘’ces maisons de pierre sèche…..ne sont plus qu’un amas de décombres.’’ -‘’Les anciens habitants des lieux disparus depuis longtemps…’’ -‘’Une de ces ruines dresse des pans de murs difformes par-dessus un buisson touffu.. ;’’ Le lecteur doit bien vite corriger son horizon d’attente orienté vers la lecture d’un conte, pour se préparer à lire une histoire d’un couple ayant habité des bâtisses devenues ruines et morts sans laisser d’héritiers. Ce qu’ils ont laissé derrière eux, est un amas de pierres témoin de l’existence d’une demeure jadis habitée par des êtres humains. A l’inverse des poètes de la période antéislamique qui évoquaient les ruines pour la jactance, l’éloge, l’élégie… Mohammed Khair-Eddine l’évoque pour quelque chose de plus banal et de plus terre à terre, pour ne pas dire de plus vulgaire : Il est question d’un vieux et d’une vieille dont on ne connaît pas la jeunesse, et qui mènent une existence des plus

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