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José Maria de Heredia "Epigramme funéraire"

Commentaire de texte : José Maria de Heredia "Epigramme funéraire". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  2 456 Mots (10 Pages)  •  579 Vues

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Commentaire de texte sur Épigramme funéraire ,de José Maria de Heredia         

                 José Maria de Heredia est un poète cubain parnassien du XIXe siècle, il est né en 1842  et il est mort en 1905. L’ unique œuvre de José Maria de Heredia est un recueil composé principalement de sonnets mais également de quelques poèmes. De plus, le recueil Les Trophées est organisé en sept parties : « La Grèce et la Sicile » qui contient trente-neuf sonnets ; « Rome et les Barbares » qui contient vingt-trois sonnets ; « Le Moyen-Age et la Renaissance » qui contient vingt-cinq sonnets ; « L’Orient et les Tropiques » qui contient neuf sonnets ; « La Nature et le Rêve » qui contient vingt-deux sonnets ; « Romancero » qui contient trois poèmes et enfin « Les Conquérants de l’Or » qui contient un seul poème. Ce recueil est dédié à Leconte de Lisle et il est édité par Alphonse Lemerre. Épigramme funéraire est un sonnet qui se situe dans la partie « La Grèce et la Sicile » et plus précisément dans la dernière sous-partie « Épigramme et Bucoliques » de cette première partie du recueil. Le poème Épigramme funéraire évoque la mort et cela va nous pousser à nous demander de quelle manière le poète exprime la beauté de la mort dans cet épigramme funéraire. Dans un premier temps nous analyserons la mise en beauté de la mort, puis nous étudierons l’hommage funéraire d’ Hellé.

               

                 Le poème montre une version magnifiée de la mort à l’aide de sa structure. Effectivement, le poème Épigramme funéraire est un poème isométrique composé de vers pairs, c’est-à-dire de vers en alexandrin. En effet, tous les vers sont composés de douze syllabes : « De peur que son léger sommeil ne soit troublé, » vers 7. De plus, c’est un poème de forme fixe versifié que l’on nomme sonnet car il est composé de deux quatrains et de deux tercets avec comme organisation des rimes embrassées pour les quatrains, qui se note ABBA, et des rimes croisées pour les tercets, qui se note CDC DCD. Prenons l’exemple du premier quatrain, le vers 1 et le vers 4 riment entre eux, et le vers 2 et le vers 3 entre eux également : « sauterelle »vers 1 ; « airelle »vers 4 ; «  Hellé »vers 2 ; « dentelé »vers 3. Il y a la même organisation dans le deuxième quatrains avec exactement les mêmes rimes. Pour les tercets, les rimes des vers 9 ; 11  et 13 vont ensemble et les rimes des vers 10 ; 12 et 13 ensemble également : « thym »vers 9, « destin »vers 11 ; « posée »vers 10 ; « arrosée »vers 12.Or, nous savons qu’un sonnet utilise un vocabulaire riche et évite les répétitions. La limitation, c’est-à-dire les contraintes du sonnet, permet le jaillissement de la merveille. Nous pouvons aussi relever la présence de rimes féminines et de rimes masculines. Les rimes féminines se situent dans le vers 1, le vers 4, le vers 5, le vers 8, le vers 10, le vers 12 et le vers 14 car les mots se terminent par un ’’e’’ muet. Les rimes masculines, elles, se situent dans le vers 2, le vers 3, le vers 6, le vers 7, le vers 9, le vers 11 et le vers 13 car c’est toutes les autres rimes. Nous pouvons noter que toutes les rimes sont des rimes riches sauf  pour le vers 9, le vers 11 et le vers 13 car ce sont des rimes suffisantes.De surcroît, la présence d’allitérations en ‘l’ et en ‘s’ ainsi que la présence d’une assonance en ‘é’ se font remarquer car cela va créer une douceur auditive et visuelle. Cela va également mettre en valeur la beauté .Ainsi, toute cette structure va permettre de former une musicalité rythmée qui va jouer un rôle crucial dans la mise en valeur de la beauté de la mort.                              

           

                Toutefois, la structure n’est pas la seule à pouvoir mettre en lumière cette beauté de la mort puisque l’évocation de la nature possède le même rôle. Le sonnet met en valeur le paysage à l’aide du champ lexical de la nature. En effet, le poème évoque une « verte sauterelle »vers 1, « deux saisons »vers 2, un « pin », un « cytise » et une « airelle » vers 4, « des guérets, des sillon et du blé » vers 6,  une « touffe de thym » vers 9 et des « gouttes de rosées »vers 14. Or, nous savons que les parnassiens prétendent nourrir la poésie des sciences de la nature, de l'histoire et de la philosophie, pour dégager le pathétique de la vie universelle et des émotions collectives de l'humanité. C’est pourquoi, ce champ lexical montre bien que le poète parnassien étudie la nature pour distinguer le beau du laid. Dans le vers 13, une allégorie se distingue, en effet,  l’« Aurore pieuse » représente le levé du Soleil . Le mot pieux peut évoquer le fait que, comme les sœurs ou les moines, le Soleil se lève tous les jours à la même heure pour effectuer la prière. Il aurait donc un rituel qui lui est propre et qui peut s’assimiler aux liturgies des Laudes. Reprenons le terme « cytise » qui est une plante qui fait fleurs jaunes, l’étymologie vient du grec kústos et cette plante vient de Grèce. Nous pouvons donc faire le lien avec la partie où se situe le poème dans le recueil qui est « La Grèce et la Sicile ». Les guérets sont des terres labourées mais non ensemencées et les sillons sont des sortes de tranchées dans la terre, donc nous pouvons également visualiser la nature dans la campagne à travers ce lexique varié. Il y a aussi la présence du champ lexical de l’eau : « Hellé » vers 2 ; « larmes » vers 12 ; « arrosée » vers 12 ; « gouttes » vers 14 . Nous pouvons associer  Hellé au champ lexical car elle est tombé dans l’eau, selon la légende soit elle se serait noyée dans l’eau soit le dieu Poséidon l’a sauvée et l’a transformée en déesse de la mère. Dans les deux cas, Hellé à un lien avec l’eau. Les larmes sont de l’eau versées par la personne qui pleure la mort de quelqu’un, nous pouvons tourner cette scène sous un autre angle pour voir le côté positif. En effet,le fait que la personne pleure montre que la personne décédée était aimée, appréciée et qu’elle avait de l’importance pour ceux qui reste. Et c’est là que la beauté de la mort prend tout son sens. Certes, la mort est souvent assimilée à la tristesse, un enterrement n’est jamais heureux, pourtant , nous pouvons penser que le fait de pleurer l’être disparu ensemble, en communauté, en famille, permet de nous rapprocher donc de consolider le lien qui nous lie avec les proches du défunt ou de la défunte.En plus, dans le poème nous avons le mot  Et c’est ce rapprochement qui peut rendre la mort belle.De plus, dans le poème, le mot « Étranger » pourrait désigner le lecteur ou du moins le destinataire de ce poème, il créé de la distance alors qu’à l’inverse, le mot « ami » qui a l’air également de désigner le lecteur ou le destinataire du poème créé une ambiance sympathique, convivial et chaleureuse. Nous pouvons donc noter qu’il y un rapprochement qui se déroule tout au long du poème.

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