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Commentaire Français: Poème La sieste de José-Maria De Heredia

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Par   •  5 Juin 2012  •  1 457 Mots (6 Pages)  •  6 925 Vues

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Au XIX ème siècle, un mouvement littéraire poétique nait. Le nom du Parnasse vient de la religion grecque et fait ainsi référence au lieu où les Muses se retrouvaient ; de fait, il est employé comme le nom du lieu où des poètes du XIX ème se réunissent. José-Maria de Hériédia a fait partie de ce mouvement qui se penchaient sur l’éloge de la beauté et de la forme simple et pure. Ce poète de renom a, par la suite, écrit d’autres poèmes. Dans son recueil Les trophées, publié en 1893, on peut retrouver cette influence du Parnasse, notamment dans le sonnet La sieste. En effet, il y décrit la forêt et la sensation agréable que nous procure ce lieu naturel et beau juste en écoutant la nature. Le poète s’imagine là, faire une sieste dans ce lieu si paisible et serein. Mais là où Hérédia dénote du mouvement parnassien, c’est qu’on peut voir dans ce sonnet du lyrisme qui n’appartient pas au mouvement du Parnasse. Le poète nous fait partager ses sentiments quant à son plaisir de la nature. Comment arrive-t-il alors à nous donner l’envie d’une paisible sieste ?

Nous verrons ainsi que le poème embellie la nature au repos mais montre aussi les jeux de lumières dans la forêt pour finalement nous faire ressentir la rêverie du poète.

La nature au repos est embellie par plusieurs effets poétiques.

Tout d’abord, la structure même du poème nous fait ressentir ce calme et cette placidité de la forêt. En effet, le sonnet est en quatorze vers, ce qui veut donc dire qu’ils sont en nombre pair, et cela veut peut-être signifier l’infinité de la nature, cette ronde qu’on ne peut briser car elle était là avant l’homme et elle sera encore là après lui. De plus, le fait de structurer le sonnet en deux quatrains et deux tercets nous donne aussi cette impression de redondance naturelle et agréable ; agréable au sens où elle rassure l’homme, comme elle rassure ici le poète. La structure du sonnet repose essentiellement sur l’alexandrin qui est ici le vers utilisé par Hérédia. De même que les quatorze vers reflètent la nature en repos et son infini, les douze pieds des quatorze vers en font de même.

Ensuite, ce sont les champs lexicaux utilisés pour décrire cette nature qui nous laisse entendre qu’elle est calme. De fait, le poète n’écrit pas une fois le mot ‘‘forêt’’ mais tout son champ lexical y est et c’est ainsi que le lecteur comprend et imagine le poète dans une forêt. « Les grands bois » montrent ainsi par leur pluralité qu’il ne s’agit pas d’un arbre au milieu d’un champ mais bien d’une forêt ou du moins d’un petit bois et « Le feuillage épais » accentue cette impression. De plus, le poète embellie la nature en qualifiant le vert de la mousse « d’émeraude » qui est ici un adjectif épithète qualitativement riche puisqu’il fait référence à une pierre précieuse. La mousse de la forêt est donc précieuse, comme l’émeraude. Mais avant de qualifier la mousse d’émeraude, il la rend encore plus agréable en signifiant que son toucher est pareil au velours, ce qui veut donc dire qu’elle est douce. Le poète écrit aussi « le parfum des sèves » (v.11) qui est une expression pour dire que les bois sentent bons puisqu’il utilise le mot ‘‘parfum’’ pour désigner cette odeur.

Hérédia instaure aussi dans le sonnet le champ lexical des insectes. En effet, il nous parle des abeilles qui sont absentes de cette belle nature (v.1) et de fait, elles ne gâchent pas sa paisible existence. C’est à la troisième strophe qu’on retrouve ce champ lexical avec « le frêle essaim des riches papillons » qui fait référence aux abeilles avec le mot ‘‘essaim’’ mais qui embellie ici la nature puisque les papillons ne font qu’un doux bruit contrairement aux abeilles qui bourdonnent.

Le sonnet retranscrit donc ici le repos de la nature par sa structure même ainsi que par certains champs lexicaux. Mais le poète donne aussi une grande place à la lumière.

Le poète joue avec les effets de lumière de la forêt.

Tout d’abord, il utilise des procédés poétiques, des métaphores et des oxymores pour exprimer la luminosité transparaissant dans la forêt. En effet, « midi » rode sur « le dôme obscur », qu’on voit alors comme la cime des arbres mais aussi peut-être comme les paupières du poète. On sait donc ici qu’il est midi, ce qui signifie que le soleil tape au dehors

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