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Introduction : acte II Rhinocéros d'Eugène Ionesco

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Par   •  22 Janvier 2014  •  586 Mots (3 Pages)  •  984 Vues

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Eugène Ionesco est l'auteur de la pièce rhinocéros parue en 1958.Dans ce passage,il met en scène la transformation du personnage de Jean en un rhinocéros,symbole de la force brute,sous les yeux de son ami Bérenger. Comment Ionesco met-il en valeur cette force brutale ?

Nous pourrons d'abord analyser les caractéristiques de la maladie dans Jean, ensuite le comportement de Bérenger dans cet extrait

extrait : BÉRENGER. Réféchissez, voyons, vous vous rendez bien compte que nous avons une philosophie que ces animaux n'ont pas,un système de valeurs irremplaçable. Des siècles de civilisation humaine l'ont bâti !…JEAN, toujours dans la salle de bains. Démolissons tout cela, on s'en portera mieux.BÉRENGER. Je ne vous prends pas au sérieux. Vous plaisantez, vous faites de la poésie.JEAN. Brrr... (Il barrit presque.)BÉRENGER. Je ne savais pas que vous étiez poète.JEAN, (Il sort de la salle de bains.) Brrr... (Il barrit de nouveau.)BÉRENGER. Je vous connais trop bien pour croire que c'est là votre pensée profonde. Car, vous le savez aussi bien que moi,l'homme...JEAN, l'interrompant. L'homme... Ne prononcez plus ce mot !BÉRENGER. Je veux dire l'être humain, l'humanisme…JEAN, L'humanisme est périmé ! Vous êtes un vieux sentimental ridicule. (Il entre dans la salle de bains.)BÉRENGER : Enfin, tout de même, l'esprit...JEAN, dans la salle de bains : Des clichés ! vous me racontez des bêtises.BÉRENGER : Des bêtises !JEAN, de la salle de bains, d'une voix très rauque, diffcilement compréhensible : Absolument.BÉRENGER : Je suis étonné de vous entendre dire cela, mon cher Jean ! Perdez-vous la tête ? Enfin, aimeriez-vous êtrerhinocéros ?JEAN : Pourquoi pas ? Je n'ai pas vos préjugés.BÉRENGER : Parlez plus distinctement. Je ne vous comprends pas. Vous articulez mal.JEAN, toujours de la salle de bains : Ouvrez vos oreilles !BÉRENGER : Comment ?JEAN : Ouvrez vos oreilles. J'ai dit : pourquoi ne pas être rhinocéros ? J'aime les changements.BÉRENGER : De telles affirmations venant de votre part... (Bérenger s'interrompt, car Jean fait une apparition effrayante. En effet, Jeanest devenu tout à fait vert. La bosse de son front est presque devenue une corne de rhinocéros.) Oh ! vous semblez vraiment perdre latête ! (Jean se précipite vers son lit, jette les couvertures par terre, prononce des paroles furieuses et incompréhensibles, fait entendre dessons inouïs.) Mais ne soyez pas si furieux, calmez-vous ! Je ne vous reconnais plus.JEAN, à peine distinctement : Chaud... trop chaud. Démolir tout cela, vêtements, ça gratte, vêtements, ça gratte. (Il fait tomber lepantalon de son pyjama.)BÉRENGER : Que faites-vous ? Je ne vous reconnais plus ! Vous si pudique d'habitude !JEAN : Les marécages ! les marécages !BÉRENGER : Regardez-moi ! Vous ne semblez plus me voir ! Vous ne semblez plus m'entendre !JEAN : Je vous entends très bien ! Je vous vois très bien ! (Il fonce vers Bérenger tête baissée. Celui-ci s'écarte.)BÉRENGER : Attention !JEAN, souffant bruyamment : Pardon !Puis il se précipite à toute vitesse dans la salle de bains.BERENGER fait mine de fuir vers la porte de gauche puis fait demi tour et va dans la salle de bains à la suite de Jean en disant : je nepeux tout de même pas le laisser comme cela, c'est

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