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Incipit de l'Histoire d'une Grecque moderne de Prévost (1740)

Commentaire de texte : Incipit de l'Histoire d'une Grecque moderne de Prévost (1740). Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  4 470 Mots (18 Pages)  •  2 971 Vues

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L’Abbé Prévost, est un romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d’église né en 1697 et mort en 1763. C’est un auteur qui est particulièrement célèbre pour son roman-mémoire Manon Lescaut, cependant l’Histoire d’une Grecque Moderne c’est un roman moins célèbre mais qui a également connu le succès. L’histoire d’une grecque moderne est un roman français paru à Amsterdam en 1740.

L’histoire d’une grecque moderne est un récit-mémoire à la première personne racontant la passion d’un Français pour une jeune Grecque de dix-setp ans. Le héros-narrateur est un diplomate Français à Constantinople qui achète une jeune fille de harem (Théophé) dont il ne tarde pas à tomber éperdument amoureux. La jeune femme de son côté prend goût à la vertu et refuse les avances du diplomate. Le récit évoque l’extrême jalousie de l’ambassadeur avec ses nombreux périples et péripéties.

L’extrait de roman que nous allons étudier est l’incipit du roman. C’est un texte en prose, récit de mémoire raconté à la première personne. C’est un incipit judiciaire où le narrateur nous expose son projet de retranscrire ses mémoires. Il nous confesse d’emblée à nous lecteur son amour pour la jeune Théophé en nous annonçant qu’elle est la cause de son malheur. Dès le début du roman un procès se forme où l’accusé Théophé est dénoncée comme « ingrate », donc jugée coupable. Cependant, le héros étant encore passionné et sous l’emprise de l’amour nous avoue qu’il ne pourra être objectif dans ses confessions. Le lecteur est donc invité à se confronté à un texte où il doit faire preuve de jugement et de critique. Faire sa propre opinion du récit et donc de la suite des aventures du héros et de la jeune Théophé. C’est une scène pathétique où le narrateur cherche à susciter l’émotion du lecteur, le narrateur utilise divers procédés rhétoriques telle qu’une (captatio benevolontia) où le narrateur chercher à susciter l’intérêt du lecteur ou bien des procédés oratoires avec les modalités interrogatives qui nous place d’emblée dans une scène judicaire.

- Jugement

- Pathos – un auteur qui souffre

- Avis du lecteur

- Encore sous la passion

- Témoignage conduit par l’amour donc prendre avec précaution

- Manifestation tragique – l’amour est censé donné du plaisir

- Un narrateur aveuglé par sa propre histoire

Incipit : avertissement – procédé oratoire

I) Exorde : Ouverture d’une scène judiciaire et l’avertissement du narrateur qui fait appel au jury. Du début « ne me rendrai-je point suspect à par un autre aveu » ligne 13

II) « J’ai longtemps aimé – jugement à mes lecteurs ligne 21 » : la narration exposition du deuxième aveu : un narrateur-héros encore sous les passions- un narrateur aveuglé

III) Une réfutation de sa propre thèse : Jugement de Théophé, un narrateur qui était considéré malgré tout. « estimé néanmoins de ce que j’aimais à la fin »

Comment à travers cet incipit subjectif le narrateur encore sous l’emprise des passions amène-t-il le lecteur à se détacher du texte afin de le remettre en question ?

D’abord ces mémoires se présentent sous la forme d’un procès où l’accusé en tant qu’ingrate a déjà été jugée coupable.

Convaincre d’emblée de la sincérité du narrateur

Quoi ? mémoire d’un homme malheureux qui nous fait le récit de ses mémoire / homme qui est encore sous l’emprise de l’amour. Homme qui raconte ses malheurs.

Comment ? Avoue ses sentiments, personnages qui se livre entièrement à nous. Pathos du narratuer.

Pourquoi ? Le lecteur est invité à juger la situation.

Dès le début du roman, le narrateur nous expose son projet d’écriture. RECIT RETROPECTIF Le narrateur est le personnage principal, utilisation de la première personne du singulier « je ». On a donc un lien qui se forme automatiquement avec le narrateur qui sera le héros de notre histoire. On peut remarquer que le narrateur place directement le cadre, on rentre immédiatement dans le sujet du roman avec l’utilisation d’interrogative. Il nous place directement dans une scène judiciaire avec son exorde « Ne me rendrai-je point suspect par l’aveu qui va faire mon exorde ? ».

Dans cette partie introductive, « l’exorde », l’objectif du narrateur est de rendre son auditoire favorable que l’on peut constater avec l’usage de procédé rhétorique, tel que la multiplication d’interrogatives « ne me rendrai-je point suspect par l’aveu qui va faire mon exorde ? ». Il cherche la bienveillance de son lecteur (captatio benevolentia). Le premier avertissement ne relève qu’une d’une seule intention = convaincre de la sincérité du narrateur. On est d’entrée dans une scène judiciaire avec l’usage de terme « suspect », « aveu », « exorde » ….. Le narrateur se place comme étant une victime, il se défend. Il cherche à nous convaincre de son innocence.

On se situe dès lors dans une scène judiciaire avec l’emploie du champ lexical d’un jugement : utilisation du substantif « Suspect » c’est ce qui est douteux, louche, mais qui éveille les soupçons. Le lecteur est donc appelé à juger. Puis le narrateur continue avec le terme « aveu » qui est l’action de reconnaître certains faits plus ou moins pénibles. L’aveu c’est une confession, une déclaration, une révélation. Dès la première phrase du roman, le narrateur se dévoile. L’utilisation de la première personne du singulier permet au narrateur d’exprimer ses sentiments, on a donc un lien qui se crée avec le lecteur. On a la vision du narrateur, Impossibilité au narrateur de voir d’un autre regard que le sien propre et le ramener à la vérité objective. On aura qu’une vision subjective qui nous sera proposée, on est obligé de se fier à des apparences. Impossibilité d’une narration véridique quand le narrateur et le protagoniste ne font qu’un.

« Je suis l’amant de la belle Grecque dont j’entreprends l’histoire ». Le narrateur se présente, il nous fait une confidence. On a la présentation des deux figures emblématiques du roman : lui et la belle Grecque. Il nous dit « être l’amant de la belle Grecque». Il nous avoue qu’il aime, qu’il est épris d’une belle

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