Incendies, Wajdi Mouawad

Commentaire

Incendies est une pièce de théâtre écrite en 2003 par Wadji Mouawad un romancier, dramaturge, metteur en scène. D’origine libanaise il s’inspire de son vécu, l’œuvre reprend ainsi des éléments autobiographiques, la guerre du Liban et les affrontements entre famille l’ont fortement inspiré et marqué. Il a été diplômé à l’école de théâtre et a reçu de nombreux prix. La pièce forme une tétralogie qui se nomme « Le champs des promesses ». La pièce reprend le théâtre contemporain, il reprend aussi le registre tragique, pathétique et comique. Cet extrait est la scène d’exposition de la pièce de théâtre ;  « La lettre aux jumeaux » correspond à la scène finale. Jeanne et Simon vienne de découvrir ce que le silence de leur mère cachait et reçoive de la part du notaire cette dernière lettre qui leur est adressée, elle révèle tout ce que elle leur avait cacher. Sa parole est un mélange entre réconciliation et espoir. On peut donc se demander en quelle mesure la parole de Nawal est un mélange entre réconciliation et espoir ? Dans un premier temps on verra que cette scène possède un lourd message avec la quête de la vérité et de la révélation  mais que un message d’espoir et de réconciliation se délivre dans ce qu’elle dit.

Durant toute la pièce, Jeanne et Simon se retrouve confronté au silence de leur mère, ce silence que tous deux lui reprochent fortement car leur mère s’y est emmurée sans raison. Le silence ici doit être brisé « Il faut briser le silence » « vous avez brisé le silence »répète Nawal dans cette dernière lettre à ses enfants. D’ailleurs, cette dernière scène permet d’entendre de nouveau le personnage de Nawal au-delà de la mort grâce à la longue tirade que constitue cette lettre. L’attitude des enfants est tout à fait symbolique à la fin de la pièce « Jeanne, fais moi encore entendre son silence » / et la didascalie « Jeanne et Simon écoutent le silence de leur mère ». C’est Simon qui souhaite réentendre le silence de sa mère à la fin de la pièce alors que ce silence lui était insupportable. Il comprend enfin l’importance de celui-ci et le fait que lui, comme sa sœur, n’avait pas su écouter ce qu’il y avait dans ces non-dits de leur mère.

Cette dernière scène est placée sous le signe de la révélation. Ainsi, on retrouve des verbes au présent de vérité générale « l’histoire est en miettes ». On trouve aussi le champ lexical de la vérité « origine » « vérités » « on découvrira » qui met en lumière l’intrigue de la pièce. Mais aussi, cette scène est synonyme de la réparation. On retrouve les métaphores « une blessure béante » ,« engluées dans la colère ». Les personnages ont tous soufferts. Cette dernière scène est comme un moment de guérison comme l’indique la présence des verbes à l’infinitif « consoler », « guérir »,« doucement » répété deux fois et qui installe la scène dans une impression de sérénité.

Cette scène finale montre ainsi une volonté de Nawal de vouloir briser son silence et ainsi passez à la révélation malgré ça,  son message est surtout un placé sous le signe de réconciliation entre elle et ces enfants.

- Cette dernière scène est surtout synonyme de réconciliation entre Nawal et ses enfants.

- Au début de la pièce, on ne sait pas vraiment qui elle est.

- On découvre qui elle est vraiment comme le montre sa signature toute simple à la fin de cette lettre « votre mère ». Ce mot fait rappeler a ces enfants qu’elle est quand même leur mère après tout

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