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Il pleut dans mon coeur

Commentaire de texte : Il pleut dans mon coeur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  816 Mots (4 Pages)  •  3 843 Vues

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Il pleure dans mon cœur

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô
bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits ! 
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô
le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure.
Quoi !
Nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !

Paul Verlaine est un poète symboliste français de  la moitié du XIXème siècle. Son œuvre inspiré de son vécu et de sa vie mouvementée, est marqué par son lyrisme et la musicalité de ses vers.

Il pleure dans mon cœur est le 3ème poème de la section initiale Ariettes Oubliées du recueil de Verlaine Romances Sans Paroles publié en 1874. Ce poème correspond à l’époque ou l’auteur rencontrait Rimbaud ainsi que le temps de son incarcération. Sous inspiration, il dépeint ses sentiments lors d’un temps pluvieux à travers quatre quatrains composés de vers hexa syllabiques.

Par quelles figures de style, le poète transmet au lecteur son état d’âme ?

Sur cette lignée, il conviendra d’analyser les figures de style utilisées par le poète pour exprimer sa mélancolie. En parallèle, nous verrons comment il établit la liaison entre le paysage et son intérieur.

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Dans ce poème, le sens des mots est enrichi en créant des liens entre eux. Le locuteur emploie un parallélisme entre le champ lexical de la pluie et celui de la mélancolie.  En effet,  à l’entame du poème, une comparaison frappe le lecteur à travers l’emprunt de la forme impersonnel du verbe pleuvoir pour donner le même effet au verbe  pleurer (I.1 et 2).  

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville

Les deux premiers vers sont un rapprochement entre la tristesse du locuteur et le temps pluvieux, ou il cherche à créer une image de son chagrin en évoquant au lecteur la comparaison entre l’écoulement des larmes et la tombée de la pluie.

Bien que le son de la pluie déclenche un bruit gênant,  le locuteur le perçois comme doux et harmonieux. Par le biais de cet oxymore « Ô bruit doux de la pluie », il fait une alliance surprenante en associant étroitement le son anarchique de la pluie avec l’état de douceur. D’ici le locuteur révèle l’ambiance sonore de l’espace et l’assimile à sa langueur de cœur.

Face au paysage, le locuteur prolonge son communion avec la nature par ses sensations auditives. Il attribue à la pluie un trait humain ; celui de chanter. En effet il interpelle le chant de la pluie en utilisant le vocatif  Ô, pour décrire après le bruit de la pluie comme un chant.

« Ô le chant de la pluie ! ». (II.4).

A travers la personnification de la pluie, le locuteur esquisse au lecteur un spectacle vivant et imaginaire et célèbre un sentiment d’apaisement d’une tristesse profonde.

La tristesse continue dans le quatrain suivant avec une anaphore « il pleure » (III.1), pour rappeler le premier vers et insister sur l’état d’âme mélancolique du locuteur. De la,  le locuteur (se) pose une question rhétorique pour s’interroger implicitement sur la cause de sa tristesse.

« Quoi ! Nulle trahison ?... ». (III.3).

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