Héritage médiéval et gothique

Héritage Médiéval et Gothique

Introduction :

Milieu du 18ème siècle et fin du 19ème siècle littérature

Car on a des fictions qui racontent quelque chose (aventure, mystère) cet univers épique a généré à la fin du 19ème qui a forgé la littérature de jeunesse. (Jules Vernes, Lewis Carol, Robinson Crusoé).

Dès qu’on va écrire pour la jeunesse on va se baser sur ces classiques (résolution de mystère, chevalerie)

Le commerce des fictions grand publique concerne ces grandes aventures.

Donc nous allons voir les grands classiques de ces grandes aventures.

Hypotexte ?

Le Gothique :

Le gothique a une filiation directe avec l’héritage médiéval. Il est l’aboutissement du moyen âge mais il n’a pas grand-chose à voir avec, mais il ne possèdera qu’une forme de décor, le gothique est quelque chose qui se nourrit du gout du romantique pour les ruines, les cathédrales, il faut distinguer du romantisme français qui émerge à partir de 1820 qui se décline en 1830 (Bataille D’ermanie), il est le dernier romantisme européen, les anglais ont été les premiers à faire part du romantisme au début du 18ème siècle.

La littérature gothique va émerger dans la seconde moitié du 18ème siècle. Le romantisme dans les autres pays à un objectif est celui de se défaire de l’influence française. Le siècle de Louis XIV, puis celui des Lumières ont eu une telle influence sur les autres pays, leurs buts à eux étaient aussi de montrer qu’ils avaient un style littéraire en cherchant dans leurs propres héritages folklorique (Allemagne = frère Grimm), contes populaires.

La France a été sous l’influence des contes de fées pendant près d’un siècle, (1896 – 1750). Le moyen âge va devenir la marque de fabrique de l’esthétique nationale français. Le Gothique va se charger de réinventer en créant du « Faux Moyen Âge » au 19ème siècle, mais cela commence au 18ème siècle chez les anglais.

Horace Walpole, aristocrate anglais très riche, possédant un grand parc à côté de Londres, décide d’y construire un château médiéval en 1749 « Strawberry Hill ». Une fois possédant le château il décide d’écrire une histoire liée à son propre château, il écrira un roman « A Gothic Roman : The Castle of Otranto » en 1764.

Sa folie brutale va engendrer un mouvement le gothique revival, mais il y aura plus fou que lui Beckford tout aussi riche, il construira une tour verticale « Fonthill Abbey ».

The castle of Otranto est un livre Claire, l’histoire commence d’emblée, une jeune femme noble désargenté forcé à épouser le fils du seigneur d’Otrante, le jour du mariage, le jeune future marié sort dans la cour du château, il lui tombe sur la tête un casque médiéval gigantesque et l’écrase sur le coup. Le seigneur d’Otrant connaissant la légende le jour où le véritable propriétaire de la seigneurie d’Otrante sera trop grand pour habiter le château il reviendra. (Prédiction, Mystère = Atmosphère mystérieuse)

Un triangle va définir le roman Gothique :

La jeune victime innocente = Objet de tentation d’un monstre libidineux mais sauver par un jeune chevalier (si possible en armure)

La victime est toujours une femme car il y a une raison de public, c’est une littérature qui va connaitre du succès auprès des femmes.

Cf : Schéma semblable au roman de Victor Hugo, Notre Dame de Paris (Quasimodo)

Ce schéma est quasiment invariant, exemple Super Mario Bros.

Il y a une raison pour que ça soit les femmes le public visé, cela permet de parler de sexualité, les romans sont des métaphores sexuelles constantes, tentations, ce que aucune littérature ne faisait à ce jour (Machine à Fantasme). Prosper Mérimée en 1820-25, possède dans son roman une préface avec des fausses lettres de lectrices.

Cette littérature gothique est le prolongement de la rêverie architecturale.

L’épigraphe du château d’Otran fait référence à un poète latin Horace qui est le créateur de l’art poétique, appelé aussi l’Epître aux Pisons, il va définir le canon littéraire du début littéraire romain jusqu’au 18ème siècle.

« Ce que cite Walpole sur sa couverture de son roman, il cite cette phrase « Des Figures… »

« [1] Supposez qu'un peintre ait l'idée d'ajuster à une tête d'homme un cou de cheval et de recouvrir ensuite de plumes multicolores le reste du corps, composé d'éléments hétérogènes ; si bien qu'un beau buste de femme se terminerait en une laide queue de poisson. [5] À ce spectacle, pourriez-vous, mes amis, ne pas éclater de rire ? Croyez-moi, chers Pisons, un tel tableau donnera tout à fait l'image d'un livre dans lequel seraient représentées, semblables à des rêves de malade, des figures sans réalité, où les pieds ne s'accorderaient pas avec la tête, où il n'y aurait pas d'unité. -- Mais, direz-vous, peintres et poètes [10] ont toujours eu le droit de tout oser. -- Je le sais ; c'est un droit que nous réclamons pour nous et accordons aux autres. Il ne va pourtant pas jusqu'à permettre l'alliance de la douceur et de la brutalité, l'association des serpents et des oiseaux, des tigres et des moutons. » L’Epître aux Pisons.

« Aegri Somnia » = « Les Rêves Malades », ce sera un titre de 20 milles lieux sous les mers.

Par son épigraphe, Walpole prend le contrepied de l’esthétique qui est l’esthétique classique : Classique / Gothique.

Gothique = Atmosphère sombre, fantastique.

Est-ce que le gothique est tellement médiéval ? Non justement c’est une rêverie une réinvention du moyen âge.

Le Fond de cette épigraphe est essentiel : « Des figures sans réalités où les pieds ne s’accorderaient pas avec la tête où il n’y aurait pas d’unité. »

...