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Hosties Noires _ De Léopold Sédar Senghor

Dissertation : Hosties Noires _ De Léopold Sédar Senghor. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2015  •  1 045 Mots (5 Pages)  •  5 036 Vues

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Dans le recueil Hosties noires, datant de 1939, de Léopold Sédar Senghor, un poète, écrivain et homme politique sénégalais, nous pouvons trouver comme premier poème « Poème liminaire ». Dans ce poème Senghor fait part de son expérience comme soldat dans l’armée coloniale en 1939. Nous allons étudier le poème et observer comment Léopold Sédar Senghor rend-t-il hommage aux tirailleurs sénégalais.

Dans un premier temps nous étudierons le poème afin de démontrer que le poète se présente à travers son poème comme un porte-parole pour les tirailleurs sénégalais. Puis nous démontrerons le coté fraternel du poète pour ces hommes d’armes. Et dans un dernier temps, nous observerons que Léopold Sédar Senghor est un poète déchiré.

Tout d’abord pour montrer que le poète se considère comme le porte-parole nous pouvons observer que son poème peut faire référence à un chant et ici cela peut être un chant mortuaire en l’honneur des tirailleurs sénégalais. En effet, nous pouvons constater la présence du champ lexical du chant : « chanter » v.2 ; « chantaient » v.7 ; « rythme » v.23. En outre les anaphores présentes en chaque début de strophe donnent au poème un rythme à travers les répétitions (« Je ne laisserai pas » v 3 et 4 ; « Car les poètes chantaient » v 10 et 11). Mais encore, Senghor, avec le vers 26, « Non d’être la tête du peuple, mais bien sa bouche et sa trompette », fait passer le message par une métaphore qu’il ne souhaite pas être le chef des tirailleurs sénégalais (« tête du peuple ») mais bien leur porte-parole (« sa bouche et sa trompette »).

De surcroît, Senghor cherche à mettre en valeur l’émotion dans son poème. Nous pouvons observer que les assonances et les allitérations présentes dans ce poème (« ils chantaient la nonchalance des chalands » (-ch et -a) ; « notre noblesse nouvelle est non de dominer notre peuple, mais d’être son rythme et son cœur » (-n)) donnent également un rythme mais servent surtout à amener du lyrisme au poème. Qui plus est le lyrisme apparaît dans le texte lorsque Léopold Sédar Senghor parle en son nom dans le poème, il fait part de ses propres émotions, de ses sentiments (« Je ne laisserai pas la parole […] » v.3 ; (« […] je déchirerai les rires banania […] » v.6).

Nous pouvons donc constater que Léopold Sédar Senghor est impliqué dans ce qui est arrivé aux tirailleurs sénégalais. Il parle en son nom pour témoigner de ce qu’ils ont vécu mais en vérité le poète parle pour les tirailleurs, à leur place, comme un porte-parole.

Maintenant nous allons chercher à démontrer que Léopold Sédar Senghor est un poète fraternel. Senghor ayant été lui aussi un soldat de l’armée coloniale et sénégalais, il peut se référencier, se comparer aux tirailleurs sénégalais (« mes frères noires » v.1). En effet lui aussi à connu ce qu’ils ont vécu. A travers son poème Senghor cherche à établir la vérité, réparer l’injustice qui a été faite aux tirailleurs. Ici le poète se sent obligé de faire un hommage funèbre à ses frères d’armes, c’est sa responsabilité en tant que poète survivant. : « Qui pourra vous chanter si ce n’est votre frère d’armes, votre frère de sang » v.2.

De plus nous pouvons remarquer la présence d’un lien fort entre le poète et ses frères

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