Histoire littéraire du XVIIIe siècle

 Histoire littéraire du XVIIIe siècle

Introduction.

Amélioration de la vie sociale au 18e s, condition favorable à un essor économique (après Louis XIV) :

• afflux des richesses : 

• dû à des capitaux dû à l'essor du commerce maritime → déjà bien implanté en méditerrané au 17e s, qui a permit un commerce avec l'orient, renforcé avec la compagnie des Indes au 18e s.
• maîtrise de l'Atlantique et la mer du nord → commerce s’accroît avec l'Asie et l'Amérique, qui permet l’importation des denrées coloniales (sucre).
• commerce triangulaire (commerce de l'ébène) → Afrique, esclaves vendus en Amérique, sucre remporté en Europe avec de forts bénéfices (tabac, café).
• Amérique intéressante par ses ressources minières (or, cobalts)

= hausse du niveau de vie = hausse de la demande (textes philosophiques, droit au bonheur, éloge d'un nouvel art de vivre) = entretient d'une société qui se porte bien

• progression démographique :

• 17e s marqué par un taux de mortalité fort (guerres, famines) → forte progression démographique au 18e s (population a augmenté de 50%) à cause du recule de la faim (amélioration des cultures, disparition des grandes famines).
• réchauffement climatique → il fait moins froid au 18e s, sauf en 1709 où il a fait très froid (petit âge glacière – il neige à Avignon → la comédie française joue très peu).
• amélioration de l'agriculture → défrichage différent.
• progrès scientifiques de la médecine et de la chirurgie → moins dangereux qu'avant d'aller chez le médecin (plus savant).

• début d'une révolution technique :

• équivalent de la révolution industrielle anglaise, industrialisation avec des machines.
•  textile – invention du métier Jacquart avec la machine à tisser.
• métallurgie – remplacement du charbon de bois ; coke qui rentre dans la fabrication de la fonte, objet deviennent plus solides, conduisent d'avantage la chaleur.
• machine à vapeur + début de la navigation aérienne avec les montgolfières, des frères Montgolfier.

Manifestation du progrès économique et scientifique, qu'on mesure dans plusieurs domaines :

• agriculture : 

• agriculture de subsistance (on produit ce qu'on mange) qui s'ouvre petit à petit à la modernité sur le plan technique avec la découverte des engrais, manière de gérer la terre différemment (optimisation → la Bruyère et la difficulté de travailler la terre).
• se développe la notion de la grande propriété terrienne → rationalise la production et augmente ses bénéfices.
• importation de l'extérieur (pomme de terre, maïs).

• industrie : 

• passage du stade artisanal (peu de productions) au stade industriel (augmentation des rendements) → se développent les fabriques qui sont très grandes (dans le nord de la France, en Alsace, etc).
• infrastructures routières → région inaccessibles ou peu accessibles deviennent accessibles grâce au réseau routier (d'abord la Vallée du Rhône) + impôt peu être allé chercher plus loin (fermiers généraux prennent l’impôt pour le roi, mauvaise réputation → littérature en fait un mauvais portrait comme Lesage).

• sciences : 

• étroitement lié à la pensée des lumières → curiosité, progrès de la connaissance, esprit de liberté.
• cabinets de curiosité et de physique → esprit humaniste (les Lumières en sont l'héritier).
• science expérimentale (Diderot, Le rêve de d'Alembert, Lavoisier avec l'Académie des sciences à 25 ans).
• soutien financier de l'état → volonté que les sciences se développent en dehors du cercle privé (voyage au cercle polaire).
• astronomie (mission de mesure de la terre, expéditions, distance terre/lune), physique, mathématiques (instruments de mesure), optique, électricité, chimie (Lavoisier, Volta) → goût de l'observation.

Naissance du libéralisme économique sur le modèle anglais :

• à l'époque de Louis XIV, modèle de colbertisme, un certain rapport à la richesse qui suppose qu'on accumule de la richesse
• libéralisme suppose libération de la richesse → théorisé par l’Angleterre, Français l'importent.
• vers 1770 ; tournant du commerce porté par les physiocrates (gouvernement de la nature, fonde le développement économique sur l'agriculture et qui prône la liberté du commerce et de l'industrie) → proposent de réformer l'agriculture, de lui imposer des nouvelles règles pour lui permettre de se développer, essor de la terre (allègement des charges, développement de la grande propriété, des grandes domaine,s investissement dans les progrès techniques) → ministre de Louis XVI, Turgot (a fait la synthèse entre les leçon du libéralisme anglais et les physiocrates).
• séparation de l'état de la monarchie, car considère qu'il s'accapare les richesses.
• mouvement lié à celui des Lumières (philosophes non-économistes qui ont développé l'idée de liberté qui pensent qu'il faut se défaire de la monarchie, de l'état, pour se débarrasser de la religion).

Siècle de l’irrationnel, du paradoxe, de la sensibilité, s'exprime dans les arts. France passe pour un pays qui marque une prépondérance dans ce domaine. Suprématie des arts au 18e s, associé à cette suprématie intellectuelle. Orgueil national → exportation en dehors du pays. Français = langue de la diplomatie au 18e s.

Cet art se sépare en deux périodes :

• « art insouciant » : art qui se préoccupe très modérément des règles, liberté ludique, art gracieux, dans la première moitié du siècle. Style régence (Fêtes galantes, Watto), style rococo (Bouchet, style débridé), style pompadour (style de Louis XV, style officiel, se surveille, plus assagit – Cochin), style néoclassique (réinterprétation des arts antiques – 1748 ; fouilles archéologiques, déterre des statues).

Les Lumières

Mouvement européen ;

• Enlightenment en Angleterre ; beaucoup moins en opposition au mécanisme religieux, naissance du libéralisme économique, développement de théories empiriques de John Locke.
• Ilustración en Espagne ; sous le règne de trois souverains ; Philippe III, Ferdinand VI et Charles III ; dépendantes de la place des jésuites, réflexion sur la notion de despotisme éclairé contre le régime politique de la monarchie absolutiste.
• Illuminismo en Italie ; pose les bases de ce que sera le Risorgimento au 19e siècle, constitution d'une nation à partir de plusieurs état fédérés, lié à la naissance de l'idée de nation.
• Aufklärung en Allemagne ; idée que l'on va vers les lumières (processus), lié au contexte de la montée de la bourgeoisie comme classe sociale, qui concurrence la noblesse (Kant).

France cristallise la montée de ce nouveau rapport au monde/gouvernement ; foyer le plus actif des Lumières. Cependant, il y a un « transfert culturel » (idée qu'il n'y a pas de frontières, ou qu'elle sont perméables, exportation d'idées entre les pays = cosmopolitisme).

Même si la France est le cœur de la naissance de cette philosophie, s'appuie sur des textes étrangers comme l'Allemagne ou l'Angleterre ;

• John Loke, qui écrit en 1690 un Traité sur le gouvernement civil, Essai sur l'entendement humain ; remet en question la domination du modèle religieux sur le système politique anglais, vient de ce qui s'est passé en 1688 (la Glorieuse Révolution = remet en question la monarchie).
• Frédéric II ; on cherche le modèle du despotisme éclairé en Russie, idée que l'on va succéder à un régime totalitaire par un gouvernement parlementaire.

Les Lumières démarrent à la mort de Louis XIV, en 1715, et finissent au moment de la Révolution Française, en 1789. D'un point de vue symbolique, cette période s'étend jusqu'en 1784, au moment de la mort de Diderot. Il y a eu des philosophies des lumières portées par de grands philosophes, mais allaient dans différents sens ; on parle d'expérimentation de la philosophie des lumières.

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