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Heureux qui comme Ulysse, Les Regrets, Du Bellay

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Par   •  23 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  792 Mots (4 Pages)  •  278 Vues

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Heureux qui comme Ulysse, Les Regrets, Du Bellay  

Dans la littérature, les thèmes du voyage et de la culture antique sont très présents lors de la Renaissance.

En effet, ces thèmes sont majoritairement présents dans le recueil de poésie, Les Regrets, écrit par Joachim Du Bellay, auteur de la pléiade et humaniste, publié à son retour de Rome en 1558. Ce recueil est le plus célèbre de ces écrits, il comporte 191 sonnets écrits en alexandrin. Joachim Du Bellay d’abord content de son voyage en Italie a vite déchanté et dès son retour en France a publié son recueil, qui exprime sa nostalgie envers la France durant ses années d’exil.

Le sonnet est régulier en Alexandrin et en rimes, celles- ci sont représentées sous la forme ABBA // ABBA// CCD // EED, ces rimes sont d’abord embrassées puis tripartites. Ce seizième sonnet compare sa ville natale à Rome ainsi que son voyage à celui d’Ulysse.

En quoi ce sonnet manifeste-t-il un désenchantement de la part du poète ?

Dans un premier temps nous verrons la première partie appelée un sonnet élégiaque qui est composée des marques de la première personne, du topos du voyage et de l’expression de la plainte.

  1. Un sonnet élégiaque

L’élégiaque est un registre très utilisé par l’ensemble des poètes de la pléiade, dans de nombreuses circonstances selon les tourments de ceux-ci. Dans ce poème, Du Belley exprime son envie de rentrer dans son pays natal qu’il éprouve en le comparant à Rome où il est obligé de résider, cette obligation le rend malheureux.

A partir de la deuxième strophe, le poète commence l’utilisation de la marque de la première personne du singulier qui remplace la troisième personne du singulier jusqu’alors utilisée. Il passe d’une expérience universelle à une expérience personnelle. Les substantifs désignant des lieus de France qu’il apprécie sont précédés d’un déterminant possessif tel que « mon Loir gaulois » (v.12) de même les verbes qui évoquent son amour pour certaines facettes de son pays sont également précédés d’un pronom personnel comme « me plait le séjour qu’on bâti mes aïeux » (v.9), ces formations montrent une intervention directe du poète et une dimension affective. Cette première personne est accentuée par l’utilisation du parallélisme « Plus … que » utilisé du vers 6 au vers 14 soit dans deux des trois vers qui la comportent. Cette utilisation est accompagnée du topos du voyage.

Dès le premier vers, ce topos du voyage est présent, en effet lorsqu’il emploie l’antiphrase « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un bon voyage » (v.1) il compare son voyage à Rome à celui d’Ulysse, il laisse sous-entendre que son voyage est pire que celui d’Ulysse, car Ulysse lui a pu rentrer chez lui, il ne prend pas en compte la différence considérable de temps d’exil. La virgule centrale de ce vers est une césure qui sépare deux hémistiches, cette césure permet de mettre en évidence Ulysse ainsi que son voyage. Heureux est également mis en évidence grâce à sa fonction d’apostrophe. Cette comparaison est également présente lorsqu’il parle de « cestuy-là qui conquit la toison » (v.2) qui est une périphrase et une intertextualité en référence à Jason. Le voyage est également exprimé par le mot « retourné » (v.4), qui rappelle son départ et son envie d’un retour en France. Ce topos entraine la plainte de l’auteur de la vie en Italie.

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