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« Heureux qui comme Ulysse » De Joachim du Bellay Les Regrets 1558

Commentaire de texte : « Heureux qui comme Ulysse » De Joachim du Bellay Les Regrets 1558. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 111 Mots (5 Pages)  •  1 818 Vues

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Lecture Analytique n°1 :

« Heureux qui comme Ulysse » De Joachim du Bellay Les Regrets 1558 

  • Introduction :

Le sonnet « heureux qui comme Ulysse » fait parti du recueil Les Regrets écrit par Joachim Du Bellay en 1558. Ce célèbre auteur de la renaissance écrit en français plutôt qu’en latin, langue qu’à son époque on jugeait supérieur. Il est notamment l’un des sept fondateurs du mouvement littéraire prédominant du XVIème siècle : la pléiade qui est principalement caractérisée par son adoration pour l’Italie et par la présence de la mythologie. Dans ce sonnet, l’auteur exprime son idée du bonheur. A travers tristesse et enrichissement, il nous dévoile son manque du pays.

EX problématique : Comment Du Bellay évoque-t-il son idée du bonheur ?

Le Bonheur selon Du Bellay

  • Le voyage
  • Rend « Heureux » : 1er mot du poème + « beau voyage » adjectif qualificatif mélioratif.
  • Ref Héros mythologiques : « Ulysse » et (Jason) « qui conquit la toison » : voyageur, représente un exemple, le courage l’honneur et l’aventure.  « comme » comparaison entre voyageur et héro. = Le voyage associé au prestige et la mythologie est le modèle de la Renaissance.
  • Voyage à Rome: référence culturelle à la Renaissance : « palais romain le front audacieux » qui qualifie le « front » // éloge de la connaissance et de l’esprit de découvert grâce au voyage.
  • Eloge de Rome : « marbre » = richesse et opulence + beauté. « front audacieux » : personnification donc beauté
  • + évocation « mont palatin » // naissance de Rome et berceau de la civilisation.
  • « pleins d’usages et raison » : « pleins » + « et » = complet. « Usages » = souligne les découvertes et les coutumes.  « raison » = réflexion.  « pleins d’usages et raison » = connaissances,  découvertes des autres et de soi. C’est un enrichissement personnel, c’est une forme d’éducation

  • Le retour au pays
  • rend aussi « heureux » puisque le retour est annoncé par « et puis est retourné » vers 3 « vivre entre ses parents » vers 4. Même place, début hémistiche + dernier vers qui se clôt par un « ! »  ici marque la joie, il est heureux.
  • affectif  « mon petit Lire », « ma pauvre maison » « mon petit village » : parallélisme et répétition de même structure de phrase (adjectif possessif + adjectif qualificatifs + fin de vers qui fait écho à la 2ème hémistiches)
  • Protection  « foyer » = famille, la cellule familiale + univers chaleur du feu. « clos » = protection des dangers et sentiments de sécurité.
  • Eloge  « clos … pauvre » + « province… d’avantage » : chiasme qui montre son enrichissement
  • Souvenir// nostalgie  ‘quand reverrais-je ? » analyse du temps + « en quelle saison » indice temporel. « Hélas » + « quand reverrais-je » « puis reverrais-je » anaphore pour insister et faire pitié. Il émet une hypothèse
  • « douceur angevine » = ardoise fine » : fin des deux tercets. Ici c’est l’éloge d’Anjou. Fin du poème, douceur de vivre

Le poète évoque à la fois Rome et son pays natal. Il décline les atouts de chacun. Il suggère ainsi que l’un et l’autre sont susceptibles d’apporter le bonheur.

La complainte

  • La plainte
  • la plainte : vocabulaire de la plainte « hélas », « quand » « reverrais-je », césure car milieu du vers et ponctuation
  • Répétition de «Plus me plait …que » comparatif de supériorité associé à « foyer ».
  • Ici il fait des comparaisons entre son pays natal et Rome. « plus me plait le séjour qu’on bâti mes aïeux, que des palais romains » Comparaison Italie (grandiose et ouverte) à petit Liré : préférence pour son village.
  • Opposition « marbre dur »  à « ardoise fine » mis en évidence de l’élégance d’Anjou
  • Associations « plus mon Loire gaulois que le Tibre latin » le Tibre est un fleuve sacrée. Ici on met à la même auteur ces deux fleuves. « Plus mon petit Liré, que le mont Palatin » Ici il y a une opposition entre les termes petits et mont qui marque une grande différence de grandeur. Il y a aussi une association entre le Liré et le mont Palatin. Eloge du Liré grâce aux comparaisons associations et opposition.

  • Forme du sonnet
  • Sonnet : chanson lyrique où le poète évoque ses sentiments. Ici c'est l'élégie
  • « je » personnel : s ‘épancher, se confier, il exprime sa nostalgie (grâce aux hyperboles et aux anaphores)
  • Texte argumentatif : convaincre et persuader (faire pitié) : stratégie argumentative indirecte
  • Le titre du recueil : Les Regrets ref à la complainte

Le poème est ici marqué par le registre élégiaque tant dans sa forme que dans son contenu. Mais au-delà de la complainte, le poète incite à une réflexion sur le voyage, activité prisée à la Renaissance pour ses atouts financiers

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