Fiche sur la poésie

La poésie, Brigitte Bercoff :

Rétrécissement aire poétique de poïesis d’Aristote à note poésie.

Art de la représentation dans et par le langage :

Philip Sydney, Eloge de la poésie « les versificateurs qui grouillent de nos jours n’ont qu’un rapport fort lointain avec la poésie » : bcp vers pas des poèmes, vers libéré, réinventé, prose devient poésie.

Poésie : image, renouvellement rapport de l’homme au monde, amour de la langue (dans sa nature et ses possibilités), intensité et éclat.

Teneur poétique : un je-ne-sais-quoi indéfinissable que ne peuvent fournir règles de l’art.

? inspirat° : don inné ou expérience poétique ? → Mystère et singularité.

Depuis 2 siècles, c si poésie demeurait quintessence de la littérature.

Refigurat° dans la poésie : puissance de la description, invention poème.

Montaigne, « La langue originelle des dieux » :

→ Souffle sacré, possession de soi par le dieu, poète n’est plus lui-m, vidé de sa personnalité (son caractère, son esprit, son art),  simple réceptacle de la divinité, « hors de lui-m » = dépossession : sceau poésie authentique. Beaulé : perfection a origine divine

Inspiration : jaillissement continue, immédiateté, absence d’écart entre impression/ expression, unité avec parole pcq ensemble provient du souffle divin : poète langue commun, profane et langue divine : medium

→ Poésie & Verbe divin : 1ers textes poétiques : sacré, Verbe c acte créateur, puissance créatrice. L’Evangile selon Jean « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu »

→ Poésie et incantation : compenser défaut du langage, redonner à la parole la puissance de l’acte : pouvoir incantatoire.

→ Tout dire : dans sa totalité, poésie rivalise texte sacré, ambition d’ê cosmogonique, m° ds son entier.

Hugo, Légende des siècles « J’eus un rêve, le mur des siècles m’apparut » « Ce livre […] c’est l’épopée humaine, âpre, immense, écroulée » 

Laforgue, Complaintes « Formuler Tout ! En fugues sans fin dire l’Homme »

→ Poésie, vestige du sacré : poésie c religion : inconnu et mystère du m°.

Romantisme allemand : poésie : intuition du divin, sacralisée. Dieux : figures, présence insaisissable, source divine de l’inspirat° : source, motif.

Doc : Gaspar, Approche de la parole, Sol absolu et autres textes « La langue de la poésie ne se laisse enfermer en aucune catégorie, ne peut se résumer à aucune fonction ou formule » « Ni instrument, ni ornement, elle scrute une parole qui charrie les âges et l’espace fuyant » « On ne justifie pas la poésie et elle se passe de défenseurs » « Une respiration »

        Poésie et mystère :

→ Mythe d’Orphée –faire revivre Eurydice, doit pas se retourner, le fait, la perd à jamais-: soumission du poète à faveur divine laisse place à l’expérience démesurée de la profondeur, transgression loi. Orphée : poète grâce cet instant  d’égarement, d’oubli, d’impossibilité de l’œuvre. Parvient à pt d’origine où parole profuse par perte de l’autre et de soi.

→ Expérience poétique, expérience mystique ? Guyon, Poésies et cantiques spirituels : union âme et Dieu dans écriture « Ô silence profond qu’on trouve ds le Rien ! […] / C’est là que l’on reçoit les traits du pur amour / Et que le Verbe parle en l’âme »

→ Paradoxe : cf oxymore : alliance contraire pulvérisant logique. Ecart poésie et mystique : intervention délibéré du poète, engageant un faire et posant limite, nécessaire pour que prenne corps le poème. Mesure, raison éprouvée : humanité de la parole poétique.

• Doc : Steimetz, Signets, essais critiques sur la poésie : poète malheureux → poète maudit « l’image du poète non plus malheureux, mais maudit », « le travail artistique demeure toujours aussi mystérieux », « inestimable », « malheur du poète, de cette « fonction » vient de son inscription en surplus ds le cadre socio-économique », « douleur affiliée à l’expérience poétique voire d’une nécessité du malheur pour que la poésie se forme »

                Expérience poétique ?

→ Emotion : beauté du m°, ds intériorité mouvement ac violence, émotion : dans sens et esprit, résulte de la sensibilité.

Poète reconnaît et révèle harmonie que chacun peut sentir pcq intériorité laisse transparaître m°, « transparence de cristal ». Emotion : sentiment de vivre plus intensément pcq rapport à la totalité du m° et de la vie, origine de la poésie d’ajrd ac ambivalence : ouverture à la pse du m° et regret de la perpétuelle dérobade de sa profondeur et totalité.

Chaq chose suppose horizon et chaq mot une langue. Image du souffle ac origine naturelle, rappel héritage grec nourrissant poète, raison écrire du poète, bonheur fugace, saisie fuyante.

Dualité, intermittence émotion, plénitude/ manque. Intériorité naît de l’expérience du m°. Char, Les Matinaux « Le Rempart de brindille » « Le sentiment, comme tu sais, est enfant de la matière » 

→ Exploration : vers inconnu, exigence connaissance (du m° et subjectivité), voyage (cf St Amnt, voyage Orient, Europe c Rimbaud), intériorité c nouvelle matière (contrée, objectif de connaissance)

→ Désir expression : motivé par émotion le mettant en mouvement. Valéry, inscription Palais de Chaillot, Paris : «Tout homme crée sans le savoir / Comme il respire / Mais l'artiste se sent créer /Son acte engage tout son être /Sa peine bien-aimée le fortifie »

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