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Fiche de lecture de Sieyès - Qu'est-ce que le tiers-état?

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Par   •  24 Novembre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 525 Mots (7 Pages)  •  3 094 Vues

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LAKHDAR Nouhaila                                                                                            Groupe 156

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FICHE DE LECTURE : Emmanuel Sieyès, « Qu’est-ce que le tiers-état ? »

  1. Introduction

Suite à la lecture de l’ouvrage « Qu’est-ce que le tiers-état ? » que Sieyès écrit en 1789, j’ai décidé de commencer par une analyse plus approfondie de la personne de l’auteur, pour traiter en suite l’influence de sa pensée sur ses successeurs.

Né le 3 mai 1748 à Fréjus et mort le 2 Juin 1836 à Paris, Sieyès est à la fois un homme d’Eglise, un homme politique et un essayiste français, considéré comme étant le fondateur de la Révolution Française. Ses études ecclésiastiques le mènent à être nommé prêtre en 1774, chanoine en 1775, puis vicaire général de Chartres, et enfin, en 1787, conseiller commissaire à la chambre supérieure du clergé. L’abbé poursuit ensuite ses études à Paris, où, avec le temps, il commence à fréquenter les cafés et salons mondaines, et son esprit s’ouvre à un territoire qu’il n’avait jamais exploré auparavant : la politique. C’est donc seulement après son parcours religieux que Sieyès développe ces idéaux politiques, philosophiques et économiques qui feront de lui le fondateur de la Révolution Française. Sieyès, qui était le véritable leader du mouvement révolutionnaire causé par l’ancien régime, décide de primer sa sécurité pour les idéaux qu’il défendait avant cette turbulence sociale (comme l’égalité et la justice) pendant le période du Grand terreur, afin de sauver sa vie de la tyrannie de courte durée, marqué par les brutalités et les exécutions de masse causées par des fausses accusations. La paranoïa régnait les esprits des citoyens et Sieyès n’as pas agis. Malgré le contexte d’affaiblissement (causé par la guerre contre L’empire Autrichien et La Prusse qui supportaient la monarchie) Sieyès décide d’agir en aidant le général Bonaparte à organiser le coup du 18 Brumaire : ils instaurent l’Empire Français, en octroyant la position du Président du Senat. L’abbé accompagne Napoléon jusqu’à la fin de son règne, en 1814. Lorsque son projet de réinstauration du pouvoir échoue, une monarchie se remet en place en France, marquant la fin du projet de création d’un gouvernement qui émane et tire sa souveraineté de la volonté de la nation et des principes d’égalité et de justice sociale. Sieyès se retire donc à Bruxelles, où il passe les derniers instants de sa vie, jusqu’à sa mort en 1834.

   L’héritage de son œuvre principale, « Qu’est-ce que le Tiers-état », se poursuit jusqu’à nos jours. L’Assemblée Nationale, les fondements de la constitution et les principes de non-éligibilité ; tout cela et encore plusieurs principes fondamentaux du régime politique représentatif, sont les fruits des pensées de Sieyès, tellement choquantes et contradictoires pour le temps, mais si intériorisées dans les systèmes politiques de nos jours. L’auteur porte à table des ingrédients nécessaires pour former un gouvernement juste et égalitaire, en expliquant la façon dont les trois ordres doivent être traités pour assurer leur utilité maximale. La suppression des privilèges, pour les représentés comme pour tous les représentants, l’abolition des trois ordres pour former l’unique nation… en sont seulement les principaux.

  1. Résumé

Sieyès commence par le fondement : il définit les principaux acteurs qui permettent à la société de se tenir debout, et il en conclu le rôle essentiel du tiers-état et que les privilégiés, non seulement sont « indignes » des occupations telles que le commerce des biens et leur production,  mais empêchent aussi au Tiers de pouvoir monter dans l’échelle hiérarchique sociale, en occupant eux tous les postes. Cela suffit pour que l’auteur affirme que le Tiers est en effet le « Tout », et que les privilégiés sont une variable qui détermine par leur présence/absence si le Tout va être « entravé et opprimé » (présence) ou bien « libre et florissant » (absence). (page 38)

 Sieyès constate, dans le chapitre suivant, que le Tiers n’a jusqu’à présent été rien dans l’ordre politique car les représentants qui lui avaient été reconnus appartenaient à la classe privilégiée et donc étaient par leur nature hors-Tiers. Il appuie son argument sur le fait que les privilégiés ne défendent pas les intérêts de leur ordre, mais leurs propres privilèges ; ce qui les met en dehors du droit commun et donc annule naturellement tous leurs droits politiques.

L’auteur observe ensuite que le Tiers a une ambition bien précise : il veut devenir quelque chose, avoir une influence sur les affaires politiques équivalentes à celles des deux autres ordres privilégiés, et être représenté par des personnages qui la reflètent réellement. Or pour arriver à cela, Sieyès met en avant trois hypothèses : il faut ôter les privilèges aux représentants du Tiers pour qu’ils puissent vraiment représente l’ordre, (pour que la fonction de représentant ne soit plus que nominale), puis il faut obtenir un nombre de représentants du Tiers aux états-généraux équivalent à celui des deux autres ordres combinés, et dernièrement, pour que sa théorie soit valable, il est nécessaire que le vote se fasse non pas par ordre mais par tête. Cette dernière précision explique le fait qu’un nombre égal de représentants ne vaut absolument rien si, lors d’un vote, c’est la volonté de la minorité qui prédomine et non pas celle de la majorité. Ceci rend donc le vote innaturel (la loi de minorité n’étant pas naturelle) et donc illégitime.

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