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Fiche de lecture, Claude Simon (1913-2005), La route des Flandres (1960)

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Par   •  22 Novembre 2017  •  Fiche de lecture  •  2 406 Mots (10 Pages)  •  1 296 Vues

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Fiche de lecture, Claude Simon (1913-2005), La route des Flandres (1960)

N.B : pour plusieurs passages du livre, l’interprétation peut-être différentes pour certaines personnes (passages sexuels), l'auteur cultivant le flou et l’ambivalence.

Globalement, l'auteur fait référence à 4 grandes moments dans la vie de son personnage. L'avant combat→ la drôle de guerre (pas de combats) → la mise en déroute par l'ennemie (= l'embuscade)  → et le train de prisonnier. Ils ne se suivent pas chronologiquement dans le livre :  L'auteur recourt abondamment aux analepses/prolepses pour fragmenter le récit.

La drôle de guerre

p.9-12 Discussion entre « Je » (=George) et le « le capitaine » dehors, dans « la boue gelée ». Les deux hommes se révèlent être cousins. La mère de George a envoyé une lettre au cap pour lui demander d’être indulgent avec lui : c'est le sujet de leur discussion et George est furieux.

Prolepse : L'embuscade

p.13 « Je » fait le récit de la mort du cap de Reixach (motif récurrent) au printemps lors de la mise en déroute par l'ennemie : dans un dernier geste pro-mortem, le capitaine brandit son sabre avant de se prendre une rafale dans l'oreille : ce qui lui fait ressembler à une  « statue équestre » « coulé tout ensemble dans dans un métal gris » → p.14 Pour « je » la mort du cap est une libération pour en finir avec son mariage absurde.

p.15 nomination d'Iglésia, camarade du narrateur, et du cap. De Reixach

p.17 récit de la mise en déroute de l'escadron qui se réduit désormais au cap de Reixach, narrateur, Iglésia et au « sous lieutenant ». Tombent dans un guet-apens « cette route qui était quelque chose comme un coupe-gorge » […] les types tranquillement installés comme au tir forain derrière une haie »

Analepse : La drôle de guerre

Allusion à l'exode civile de 1940, où la pop. fuit devant l'avancée de la Wehrmacht

Discussion entre le cap et son sous lieutenant ce qui permet au narrateur de dresser un portrait de la bourgeoisie d'avant-guerre glandant dans leur jardin (p.21) (½)

p.22 prolepse : le train de prisonnier.

Lecteur fait cn de « Blum » enfermé avec le narrateur. Description saisissante de wagon « épaisse moiteur », « plus morts que des morts », « odeur de déjection et de sueur » « l'obscurité les ténebres » Narr. raconte la mort de De Reixach + une halte dans une taverne où de Reixach leur avait payé à boire (½)

p.24-27 : allusion non-temporalisé (est-ce avant ou après la guerre?) aux courses hippiques, aux tenues de jockeys (= casaques) de toutes les couleurs et aux noms « dansants » des chevaux.

p.26 retour sur la bourgeoisie, flânant dans leurs « fauteuils de fer de jardin » en compagnie d'un colonel d'un autre temps (2/2). Allusion à une « Corinne » indéfinie, sans doute la femme de de Reixach

analepse : la drôle de guerre

p.29-32 : description de « ce qui avait été un cheval », désormais « vague tas de membres, de corne, de cuir et de poils collés, aux trois-quarts recouvert de boue » qui met en exergue l'insensibilité latente des protagoniste qui ne prêtent même plus attention à la mort (« même mtn la vue de d'un de leurs pareils mors ne leur faisait plus rien »)

p.33 analepse : longue chevauchée lente et silencieuse du régiment au complet sous la pluie.(« la pluie commença à tomber, elle aussi monotone, infinie et noire  […] englobant dans son sein hommes et montures. ») La narration dure des pages, aussi longue et lente que la chevauchée interminable. George, épuisé, comate dans un autre monde. Conditions intenables : la fatigue, l'humidité etc.

George pense à son père, scène vécue où ce dernier allait noircir des pages et des pages de cahier dans un kiosque au fond d'une allée de chênes.

Le narrateur s'enfonce plus loin dans le souvenir (« le métayer finissant de faucher la grande prairie ») La frontière entre rêve, hallucination et souvenir est ténue. George converse avec son père sur la différence entre guerre et  commerce qui ne différent que dans leurs formes mais pas dans leurs essences, s'approprier ce qui appartient aux autres : « tuer voler piller et vendre n'étaient en réalité qu'une seule et même chose »). Sentiments accentué par un paysage fantasmagorique (« l'écharpe de brume en train de s'amasser lentement dans le fond de la vallée, les collines s'enténébrant »)

Souvenirs de la veille de son départ  pour la guerre raconté au présent (peine de son père) jusqu’au ce que George ne se « réveille tout à fait » p.42 et ne revienne à la réalité.

la grange (p.42) : Un groupe de soldats comprenant au min. George, Blum et Wack font halte pour la nuit, éreintés et ne tenant plus debout dans une grange et copulent (interprétation) avec la figure fantomatique de  « cette fille tenant la lampe au bout de son bras levé », se tenant « irréelle et demie-nue »,  dans le « pénombre de la grange », continuant de « la percevoir comme une sorte d'empreinte persistante »

p.45 portrait de Blum « son étroite figure de fille » « les oreilles décollées » « cou de fille sortant d'un col raide » « souffreteux triste féminin buté »

p.46 retour sur la fille. Ici, le texte est flou. Y a t'il-eu coït ? George en parlant de sa peau : « une chose tiède, blanche comme le lait » « deux cuisses, un ventre, deux seins » (« il l'avait si peu, si mal vue ») avant de poursuivre sur une fameuse métaphore du sexe féminin pas piqués des hannetons :

« cette bouche herbue, cette chose au nom de bête, […] moule poulpe pulpe vulve faisant penser à ces organismes marins et carnivores aveugles mais pourvus de lèvres, de cils : l'orifice de cette matrice le creuset originel qu'il lui semblait voir dans les entrailles du monde »

p.47 transposition de la grange à une chambre d’hôtel, couché, George dort avec une femme à ses cotés, dont on ne connaît pas l'identité  (sans aucun doute la fille de la grange)

+ description de leurs figure marquées par la guerre et la fatigue (« ce masque uniforme de fatigue »)

p.48 transposition dans une écurie : 3 paysans entourant un cheval couché sur le flanc, Iglésias à ses cotés (ce qui permet à l'auteur de rebondir sur une description/ présentation succincte du personnage) : Ancien jockey, peu communicatif, à la voix cassée enrouée et blanche, de 15 ans leur ainé. Semble être le palefrenier privé de de Reixach depuis 5 ans « on aurait dit qu'ils ne pouvaient pas se passer l'un de l'autre ». Iglésia ne remettrait pas une seconde en doute son rôle de sous-fifre envers de Reixach. toutefois il ne conçois même pas la possibilité d'aller vérifier si son « maitre » est réellement mort après l'embuscade . Introduction d'une « Corinne », présentée comme « sa propriété » discutant avec Iglésias. L'objet de la discussion est inconnu mais description précise d'iglésias « avec son masque de carnaval italien, sa peau jaune, son visage osseux, ascétique, son nez en coupe-vent , ses gros yeux globuleux [...] »

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