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Fiche De Lecture: Le Comte De Monte Cristo de Dumas

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Par   •  1 Mai 2015  •  4 981 Mots (20 Pages)  •  10 095 Vues

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Fiche de lecture Le comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas

1/L’auteur :

Alexandre Dumas est un écrivain français né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts dans l'Aisne et mort le 5 décembre 1870 à Puys en Seine Maritime.

De condition modeste pendant sa jeunesse (son père, général de l’armée meurt en 1811), Dumas fréquente l’école de l’abbé Grégoire qui lui a appris tout ce qu’il sait et fera de nombreuses apparitions dans ses livres. Il s’intéresse rapidement à l’écriture et écrit des vaudevilles qui sont jouées à la Comédie française (La chasse et l’amour, 1825 et La noce et l’enterrement, 1826). Il s’oriente ensuite vers l’écriture de drames historiques joués encore à la Comédie française car il était très proche des romantiques grâce auxquels il se fera connaître. Il se fait remarquer par ceux-ci lors de la première représentation d’Henri III et sa cour (1829) qui sera son premier véritable coup d’éclat. La paternité de certaines de ses œuvres lui est contestée. Dumas fut ainsi soupçonné par plusieurs critiques de son époque d'avoir eu recours à des nègres littéraires, notamment Auguste Maquet. Toutefois les recherches contemporaines ont montré que Dumas avait mis en place une véritable coopération avec ce dernier : Dumas s'occupait de choisir le thème général et modifiait les ébauches de Maquet pour les rendre plus dynamiques. Il s’oriente ensuite vers l’écriture de romans historiques qui feront sa renommée d’aujourd’hui avec notamment la trilogie Les Trois mousquetaires (1844) et Le Comte de Monte Cristo (1844-1846)

2/Sujet, thèmes :

Victime d'une dénonciation calomnieuse alors qu'il allait épouser la belle Mercédès, le malheureux Edmond Dantès – à l'aube de sa vie – est enfermé pour 14 ans dans un sinistre cachot du château d'If en rade de Marseille. Son salut viendra de l'abbé Faria, un autre prisonnier avec lequel il entretient une amitié clandestine des années durant. Celui-ci lui transmet sa vaste culture et à sa mort, un trésor caché.

Dantès fuit alors et ce faisant, échappe de peu à la noyade. Il est dit mort et après avoir mis la main sur le trésor caché dans l'île de Monte-Cristo qui lui est légué par l’abbé Faria, il renaît sous une nouvelle identité, celle du comte de Monte-Cristo. Doté d'une immense fortune, d'une puissance sans limite et d'une intelligence et culture supérieure, Monte-Cristo se consacre à sa vengeance, en utilisant notamment toutes sortes de fausses identités et de déguisements.

Autant à l'aise dans la société des bandits italiens ou des contrebandiers corses que dans celle de l'aristocratie parisienne qu'il éblouit, notre héros retrouve les dénonciateurs d'Edmond Dantès, qui ont tous réalisé une progression fulgurante dans la société, et les appâte par où ils ont pêché : jouant sur leurs désirs de pouvoir, de fortune amoureuse et financière, il exhume leurs méfaits passés et leur tend des pièges complexes auxquels ils sont bien incapables d'échapper. A l'inverse, il rétribue tout aussi généreusement ceux qui furent fidèles au jeune marin et à son vieux père sans ressources qui meurt cependant prématurément dans le livre.

La vengeance, thème principal du roman, a cependant un goût amer. Victorieux de ses ennemis, Monte-Cristo est assailli par le doute. En s'autoproclamant instrument de la justice divine, ne l'a-t-il pas en fait usurpée ? Il remet alors toute son entreprise en question mais, il sort encore plus fort et plus déterminé de cette épreuve qu’il s’est imposée. L’auteur fait donc une belle illustration littéraire d'un fantasme universel : celui de l'enfant malheureux qui proclame qu'un jour, il sera grand, riche, puissant et qu'il récompensera et punira son entourage en fonction des mérites de chacun...

On peut aussi être frappé par le nombre de morts et de renaissances apparentes et symboliques. Même abîmés en mer, les bateaux rentrent au port, toutes voiles dehors ; les condamnés vivants échappent au tombeau. Les noyés ne sont pas morts. Les candidats au suicide se reprennent in extremis. Les paralytiques s'expriment et agissent avec une efficacité merveilleuse. Le poison entraîne la catalepsie plutôt que la mort.

Car il s'agit d'attendre et d'espérer, comme le conclut le roman de 1735 pages.

Ce roman mêle roman d’aventure et roman historique car il relate de nombreux faits historiques réels et on note de nombreuses références à des mythes (Milles et une nuits, Lord Ruthwen, le Sphinx).

Ce roman a tout d’ abord été publié comme un roman feuilleton dans Le journal des débats entre 1844 et 1846.

3/Présentation des personnages :

Le personnage principal apparaît sous trois identités distinctes. Tout d’abord il est Edmond Dantès, un jeune marin de presque dix-neuf ans, honnête et simple. La vie lui promet de belles choses : il va être promu à la tête du trois-mâts le Pharaon et il va épouser Mercédès, la jeune fille qu’il aime. Mis à part ceux qui sont jaloux de lui, il est aimé de tous. Cependant la chance tourne et il est accusé d’avoir commis un crime contre la royauté et se retrouve en prison, où il restera quatorze ans. Au bord du désespoir, il veut se suicider. Mais sa rencontre avec l’abbé Faria lui redonne espoir et il se met à s’instruire auprès de l’abbé. Il est intelligent et parvient à s’évader. Il a alors mûri, perdu son innocence et décide de se venger de ses conspirateurs. Se met alors en place tout un stratagème permis par le trésor légué par l’abbé Faria, trouvé sur l’île de Monte-Cristo.

Le personnage d’ Edmond Dantès devient inconnue de tous et laisse place au Comte de Monte Cristo. Pour tous, il est une figure énigmatique. Personne ne sait d’où il vient. Villefort tente d’en savoir plus (LXIX), mais en vain. Ce personnage est immensément riche et cela lui confère d’importants pouvoirs. On le voit pour la première fois à Rome où il fait la rencontre de Franz d’Épinay et d’Albert de Mortcerf, puis il déménage à Paris. Il se fait aussi aimer de tous, par son savoir, son savoir-être et sa fortune, mais c’est pour mieux mener à bien sa vengeance. En effet tous ses actes sont tellement planifiés que cela en devient un art. Il insinue des choses aux uns et aux autres, provoque des incidents mais ne se venge pas directement. Les choses se compliquent quand Mercédès lui dit qu’elle a compris qui il est

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