LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Exposé sur Maba Diakhou Bâ

Compte Rendu : Exposé sur Maba Diakhou Bâ. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2014  •  1 692 Mots (7 Pages)  •  13 234 Vues

Page 1 sur 7

Introduction

Le désir des Européens d’explorer, d’échanger et d’évangéliser au-delà de leurs frontières a engendré de nombreuses entreprises tout au long de l’histoire. Dès le Moyen Âge, des missionnaires étaient envoyés à travers le monde dans le but d’établir un contact avec les populations et surtout de convertir celles-ci.

Après les missions d’exploration, les Européens se lancent à la conquête du continent Africain pour des raisons économiques et stratégiques. Cependant, ils vont rencontrer une résistance acharnée de la part des Africains. Au Sénégal et en Afrique, on peut citer parmi les résistants l’Almamy Maba Diakhou Ba, celui sur qui portera notre réflexion. Tout d’abord nous tenterons d’une part de refaire sa vie et d’autre part voir comment il a entamé sa mission de prêche, ensuite nous verrons comment il s’était fait une notoriété de par ses conquêtes et nous terminerons par la fin de sa vie.

I/ Sa biographie

Maba Diakhou Bâ, né en 1809 et mort en juillet 1867, est un marabout du Rip, disciple d'Oumar Tall, devenu almamy du Saloum.

C'est un descendant de la dynastie des Dényankobés, par la branche des familles « Bâ » de la région du Badibou, d'origine toucouleur. Il est le fils de Ndiogou Ba, un marabout originaire du Fouta-Toro venu s'installer au Saloum, et de Diakhou Dieye, femme d'origine wolof native du Djolof.

Maba Diakhou Bâ, natif du Badibou, reçoit sa formation coranique au Cayor, dans la ville de Mbakhol, puis au Djolof, où il fonde une école, et où il épouse Maty Ndiaye, l'une des nièces du buurba (roi) du Djolof..

II/ Les débuts de Maba

Il a commencé à prêcher pacifiquement la religion musulmane, avec l'accord des souverains du royaume du Saloum qui étaient de religion animiste, des Thieddo, comme la majorité des habitants du Saloum. Il était également enseignant. Maba Diakhou Bâ acquiert une certaine reconnaissace des populations et noue des relations avec les grandes familles musulmanes du Saloum. En 1846, El Hadj Omar Tall, en visite au Saloum, rencontre Maba Diakhou Bâ dans la localité de Kabakoto.

Celui-ci conseille à Maba de faire la guerre sainte au Saloum. Maba commence donc la guerre sainte dans sa province natale, le Badibou. Le Badibou, province vassale du royaume du Saloum, était dirigée, entre autres, pendant plus de quatre siècles, par une ancienne famille noble du Saloum, d'origine mandingue, mais devenue sérère, le clan des Marone. Il a l'appui des musulmans du Badibou pour la guerre. Maba Diakhou, en vue de la guerre sainte, fomente l'assassinat de l'héritier du Badibou, Madiakhére Marone. Puis avec ses partisans, Maba s'attaque au roi du Badibou, Diéréba Marone. Après de nombreuses batailles, Maba Diakhou Bâ remporte la victoire, et le roi est tué par Malick Adam, un disciple de Maba. C'était en 1861. C'est ainsi que Maba Diakhou se rendit maître du Badibou, qu'il renomma Rip, et qu'il s'autoproclama almamy du Rip.

Maba s'organise, il fait construire plusieurs tatas à travers le Rip, et renomme la ville de Paos-Dimar, Nioro du Rip, en l'honneur de Omar Foutihou Tall, qui conquit Nioro du Sahel, au Mali.

III/ Maba se lance à la conquête

Lorsque leurs relations se dégradent, l'administration britannique en Gambie et l'administration française au Sénégal essaient, sans succès, de se débarrasser de Maba Diakhou. C'est ainsi que George Abbas Kooli D'Arcy, le gouverneur britannique de la Gambie, fournit à Maba et aux forces musulmanes des armes britanniques. Il organise en outre l'invasion de l'État animiste mandingue du Badibou pour se venger de l'attaque subie par les commerçants britanniques. D'Arcy prend soin de planifier son intervention de façon à ce qu'elle coïncide avec l'invasion infructueuse par les Français du Saloum des animistes sérères en 1861. Bien que Français et Britanniques s'affrontent fréquemment sur le sol africain, il leur arrive néanmoins de s'allier en certaines occasions pour vaincre les États animistes. L'affaire du Badibou constitue l'une de ces circonstances. Un grand nombre d'officiers français sont envoyés en Gambie pour aider les Britanniques à vaincre la famille royale du Badibou. Lors de cette opération, Maba Diakhou Bâ monte à bord du bateau du gouverneur britannique D'Arcy et accepte d'accompagner l'expédition à condition que son village soit épargné. Le gouverneur accepte le marché. Déjà âgé, le roi du Badibou, Jere Ba Marong, est battu, mais pas tué. Maba offre alors ses services pour la négociation des conditions de paix. Le roi du Badibou, surpris par tant d'arrogance, charge son fils Maad Jakere Bassin (également connu sous le nom de Maad Jakare chez les Sérères) d'assassiner Maba. Or Maad Jakere Bassin, que certains décrivent comme timide, est également un ivrogne. La veille de sa mission, il est particulièrement éméché et, imprudent, en vient à évoquer ses intentions non seulement en présence des Britanniques du camp, mais également devant un groupe de musulmans locaux acquis à la cause de Maba. Celui-ci découvre ainsi le complot et c'est Maad Jakare qui est tué. Dans la foulée, les troupes de Maba entreprennent de massacrer les indigènes mandingues. Ils parcourent le Badibou, brûlent des villages et s'emparent d'esclaves. En juin 1862, lorsque des rumeurs circulent à Bathurst (aujourd'hui Banjul, la capitale de la Gambie) selon lesquelles le Saloum aurait envahi le Badibou, Maba se retire. Buntu Gamey, le roi du Niumi en Gambie que Maba avait

...

Télécharger au format  txt (10.8 Kb)   pdf (120.2 Kb)   docx (12.5 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com