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Explication linéaire, Incendies; Wajdi Mouawad

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Par   •  19 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 172 Mots (5 Pages)  •  11 147 Vues

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                                             Explication Linéaire : scène 5

Introduction :

La scène que nous étudions est issue de la pièce de théâtre : « Incendies », une tragédie écrite en 2003 par Wajdi Mouawad, un auteur contemporain libano-québécois. Cet extrait se trouve dans la première partie : « Incendie de Nawal », nous nous trouvons au début de la scène 5, lors du premier retour dans le passé. Nous allons assister à la rencontre entre Nawal et Wahab, comme l’annonce le notaire dans la scène 4, et à la révélation d’un secret. Nous sommes au milieu de la tirade soliloque de Nawal envers Wahab, à l’aube, sur un rocher, au milieu d’une foret d’arbres blancs. A ce moment là, Nawal n’a que 14 ans.

On peut découper l’extrait en trois mouvements :

-Premier Mouvement : Un amour interdit

-Deuxième Mouvement : La déclaration

-Troisième mouvement : La révélation

Problématique : En quoi cette scène de retrouvailles entre les deux jeunes amants est-elle tragique ?

Premier Mouvement : Un amour interdit

Tout commence par la didascalie : « Aube. Foret. Rocher. Arbres blancs », qui nous emmène dans une atmosphère poétique, loin des parents, des habitations, seul à seul, lorsque la nuit tombe, en cachette. Tout cela nous fait directement penser à l’histoire de Roméo et Juliette.

Puis s’ensuit une intensité, une détresse et à la fois de l’enthousiasme, Nawal met l’accent sur le prénom de Wahab à l’aide d’un point d’exclamation : « Wahab ! », et enchaîne par la suite à l’impératif : « Ecoute-moi. ».

Elle continue de lui donner des ordres et insiste en faisant une triple négation  : « Ne dis rien. Non. Ne parle pas. », elle veux être la seul à parler.

Elle utilise le caractère tragique de la parole, où seule une issue est possible, la mort : « Si tu me dis un mot, un seul, tu pourrais me tuer ».

Par la phrase : « Tu ne sais pas encore, tu ne sais pas le bonheur qui va être notre malheur. », elle annonce qu’elle a un aveu à lui confier, mais sous une forme contradictoire, mélangeant bonheur et malheur.

Elle reprend en utilisant le caractère maudit de la parole, une parole qui peut tuer. Elle affirme qu’une fois l’aveu dévoilé, quelque chose d’inexorable se passera, on ne pourra plus revenir en arrière : « tu vas mourir toi aussi ». Elle met à distance le secret en prononçant les mots : « laisser échapper les mots qui vont sortir de ma bouche » à la place de dire simplement « parler ».

Et pour finir, elle se montre très insistante avec des répétitions : « Ne dis rien.  Ne dis rien », et des supplications : « s’il te plaît ».

Cette tirade se clôture sur un double silence, le siens : « Elle se tait » et celui de wahab. Elle n’a encore rien dévoilé, l’atmosphère devient tragique. Une attente angoissée alors s’installe chez le lecteur.

Deuxième Mouvement : La déclaration

Dans cette tirade, « Je voulais le hurler pour que tout le village l’entende[...]Mais je ne pouvais pas. », Nawal utilise une parole qui résonne, un peu comme un cri qu’elle ne peut pas prononcer. Tout au long elle utilise le déterminant « le », signifiant le secret que l’on ne connaît toujours pas, ce qui renforce l’attente de la révélation. Le registre lyrique est ici utilisé, car il s’agit de l’amour que l’on veut crier sur les toits, mais que l’on ne peut pas. On retrouve dans cette phrase de Nawal l’idée de la nature complice : « les arbres », « la nuit »,« la lune et les étoiles ». Les anaphores et les répétitions : « Pour que les arbres l’entendent...Pour que ...Pour que » viennent souligner le bonheur qui l’emporte.

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