Etude du poème "Baise m'encor" de L. Labbé

Lorsque j’ai lu ce poème pour la 1ere fois, il m’a choqué de part le langage utilisé. Bon, il m’a également un peu amusé, il faut le dire , je suis un ado...

Mais il m’a surtout intrigué et étonné car je me suis demandé comment ce poème mettait en avant le côté fougueux et passionnel de l’amour par opposition aux grands poètes du XVIe siècle qui vantent les vertus d’un amour plus conventionnel, l’amour courtois.

Tout d’abord, ce poème renvoie à une vision de l’amour plus sensuel comme le démontre l’emploi des termes « savoureux »(V2), « doucereux »(V6) et « contentement » (V13) qui évoquent un véritable désir charnel.

En outre, la passion exprimée dans la première strophe ; avec l’allégorie de la « braise » (V4) pour la passion renforce cette idée qui évoque le contact, le charnel, la passion.

La poétesse évoque également la recherche du plaisir irrationnel comme le démontre l’emploi des termes « jouissons-nous » (V8), « penser quelques folies » (V11), « donner contentement » (V13) ; des termes forts et appuyés signifiant une recherche du plaisir irrationnel, une folle libération des sens et l’expression d’un amour fougueux.

C’est donc  pour l’expression de cet amour passionnel que j’ai choisi ce poème.

En effet, c’est une vision de l’amour que je partage en partie car pour moi, un « vrai » amour se doit d’être passionnel et l’expression des sentiments amoureux doit aussi passée par des actes , notamment sensuels et charnels.

En outre, c’est le poème qui m’a le plus surpris de part la puissance de ses mots et de ses expressions. En effet, le choix des mots et le rythme du poème rendent compte de  l’intensité des émotions.

Tout d’abord, nous pouvons oberver l’emploie du champ lexical du plaisir et de l’érotisme : « jouissons » (V8) et « baise » , répété plusieurs fois.

Ce champ lexical est lourd de sens et rend compte de la puissance des emotions et des sensations évoquées.

De même, l’allitération en « s » appuie une nouvelle fois cette idée de sensualité et de suavité  (doucereux savoureux, braise, baise,…).

Enfin, l’utilisation des pronoms personnels je («suis mal » V12) et du « tu » (V4) rend le poème vivant et le scénarise.

Ainsi il casse les codes traditionnels de la poésie dites « classique » et est à contre-courant total des poèmes de cette époque et je trouve cela très intéressant.

Ce poème est extraordinairement moderne et c’est en ce sens qu’il m’a le plus plu et étonné.

En effet,il renvoie les lecteurs d’aujourd’hui aux mêmes interrogations face à l’amour à savoir la notion de désir , la place de la femme dans la relation amoureuse ou encore le fantasme etc..

C’est donc la forme de ce poème, tout autant que le fond , qui m’a plu et m’a surpris.

En parallèle, je me suis posé la question de comment ce poème serait accueilli aujourd’hui ; en effet, les mentalités ont changé et les significations de certains termes avec... De nos jours, il est vrai qu’un poème employant de tels mots interpellerait sans doute ? Ce poème rappelle donc qu’une langue est vivante et qu’elle évolue au fil des ans.

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