Et si l'argent n'existait plus?

HLP- Uchronie: Et l‘argent n‘existe plus ?

« Un monde de Paix, d’Unité et d’Harmonie ! Plus aucune crise internationale ! Que ce soit, le krach boursier d’octobre 1929 ou les deux Guerres mondiales, particulièrement la savonne guerre qui avait entraîné un plongeon de la richesse produite. Mais aussi le choc pétrolier de 1973 de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) ; la crise du Système Monétaire Européen (SME) en 1993 ; la crise des subprimes en 2008, ou enfin la crise sanitaire du coronavirus (Covid-19)...Toutes ces abominations ne sont plus que des faits historiques très lointains et des légendes incroyables dans le monde où je vis. Même le réchauffement climatique est devenu impensable dans mon monde ! Je me demande encore comment nos ancêtres avaient pu vivre de manière si barbare, si piètre et si abrutissante ? En moins de 100 ans, ils s’étaient retrouvés à consommer abusivement et à détruire la planète, d’autant plus que ce que tous leurs ancêtres avaient pu réaliser comme dégradation, en plusieurs millénaires ! Comment s'étaient-ils débrouillés, pour devenir les plus mauvais enfants de l’humanité, complètement esclaves de ces bouts de papier qu’ils appelaient « argent » ?

Le paradigme de l’Argent-Roi ! Pffffff ! Quelle folie ! Quelle aberration ! Se basant sur les pensées d’Aristote, ils définissaient les différentes fonctions de l’Argent comme étant une « unité de compte, une réserve de valeur et un intermédiaire dans les échanges ». Alors qu’en réalité l’Argent était devenu bien plus que cela pour eux : il n’était plus un outil, ni un serviteur, mais leur Maître à part entière ! L’Argent était devenu leur principale raison de vivre et à cause de lui, toutes les valeurs de l’avoir, du paraître et des satisfactions de l’égo, avaient pris le pas sur les valeurs de l’Être. De sorte que les valeurs marchandes étaient devenues bien plus importantes que la Vie elle-même. Jadis, à cette folle époque, la majorité des humains ne vivaient que pour le profit, sous le dictat de leurs dirigeants qui vivaient avec le principe « marche ou crève », comme pilier fondamental de la société. Des personnes étaient prêts à se tuer, à mourir et voir même à tuer, rien que pour ce papier-argent ! Et à cause de lui, nombreux sont les systèmes de prédations et de destructions, qui pendant des siècles avaient rendus l’humanité esclave d’une manière ou d’une autre.

Bien avant l’argent, les humains avaient utilisés d’autres moyens plus simples et moins dangereux pour faire leurs échanges. A la place de l’argent, ils avaient utilisé les matières naturelles tels que les pierres ordinaires et précieuses, l'ambre, les petits lingots de métaux plus ou moins précieux, ainsi que le sel qui servaient à payer les légionnaires romains (C'est l'origine du mot salaire). Il y avait également les produits agricoles, d'élevage ou de cueillette. Ou encore comme monnaie d'échange, les produits artisanaux, l'usage de monnaies primitives, les coquillages, la fève de cacao, et les

colliers de wampum, ainsi que les monnaies bracelets du Royaume Kongo, etc.

Mais aujourd’hui tout cela est complètement fini ! Définitivement balayé et englouti par les trésors de la technologie ! Un jour en me lisant, beaucoup penseront probablement à travers ce récit que ce que je dis aujourd’hui n’est que pure dystopie, et d’autres penseront qu’il s’agit d’une belle utopie. Pourtant à l’heure où j’écris, l’argent n’existe plus ! Et tout cela a été possible par la volonté de chacun de vouloir une fois pour toute en finit avec l’esclavagisme économique et monétaire, pour vivre définitivement en paix, en toute égalité et complémentarité. Ô toi qui me lit, laisse-moi donc te retracer mon histoire, qui pourrait être la tienne aussi, si vous prenez l’audace et le courage des bonnes décisions. Elle débute dans les années 2021, un siècle plus tôt. Car oui, grâce à la science j’ai aujourd’hui plus de 100 ans...

Comme nous l’enseignons dans nos manuels scolaires, durant les années 2019/2022, le monde a connu une pandémie mondiale due à un virus : le Covid-19. Les dirigeants mondiaux se sont retrouvés à contracter de nombreuses grosses dettes et les crises socio-économiques déjà bien présentes, ont augmenté de façon exponentielle. Or, paradoxalement les grands gagnants dans toute cette affaire furent les plus riches, qui virent leurs fortunes se multiplier de façons exponentielles ; renforçant ainsi les inégalités. Il y a donc eu une ruée vers les banques, car le pouvoir d’achat détenu principalement par les banques, s’était de plus en plus dégradé. Le chômage avait connu une forte hausse et les plus grosses bourses mondiales s’étaient effondrées les unes après les autres. Ma propre famille s’était alors retrouvée à vivre sur le pouce, obligée de se battre pour survivre. Et c’est à ce moment-là que la jeunesse de l’époque s’est mise à chercher une alternative pour pouvoir nous apporter à nous, les générations futures, un meilleur avenir. Car ils avaient compris que ce ne serait pas un changement de régime politique qui changerait radicalement les choses. Puisque gouvernements après gouvernements, tous avaient faillis et échoués, quant à leurs missions de rendre le monde meilleur ! Tous avaient chuté ou montré des défaillances à l’origine des disparités, de la misère, des inégalités, etc. Ils s’étaient attaqués au nœud gordien du problème : l’argent et tout le système monétaire mondial. Ils avaient compris que la société devait intégralement être repensée et qu’un nouveau paradigme devait absolument émerger, pour pouvoir sauver notre planète. Et pour ce faire, mon père, leader de ce mouvement révolutionnaire, avait commencé à s’intéresser sérieusement aux travaux d’un certain Jacque Fresco…

Jacque Fresco (1916-2017) était un architecte designer, ingénieur de structures et futuriste américain qui avait soulevé l’idée controversée, de vivre dans une société sans argent. Ce, avec une économie basée exclusivement « sur les ressources naturelles et terrestres ». Un système socio-économique où tous les biens et services seraient disponibles universellement sans argent, sans troc, sans crédit, sans dette, ni servitude. Malgré toutes les incompréhensions, les critiques et moqueries, Jacques Fresco continuait de clamer haut et fort qu’en appliquant son paradigme et sa vision de société, l’on aurait alors une société bien plus avancée que toutes celles connues jusqu’alors. Et pour permettre une telle

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