En quoi la satire et le comique sont des moyens efficaces pouvant critiquer ainsi que dénoncer les mœurs des femmes au XVIIe ?

          Jean Baptiste Poquelin, dit Molière est un dramaturge du XVIIe siècle. Il écrit pendant le mouvement littéraire, culturel et artistique, le classicisme. Une époque qui cherche à développer une esthétique fondée sur une recherche de la perfection. C’est un grand auteur de la comédie française qui a influencé beaucoup d’auteurs.            Les extraits que nous allons étudier sont tirés des scènes 6 et 7 des Précieuses ridicules, comédie composée par Molière en 1969. Magdelon et Cathos sont deux jeunes précieuses qui ont rejeté leurs amants car elles les trouvaient trop vulgaires. Ces derniers envoient Mascarille, un valet, jouer un tour aux deux femmes. Marotte la servante de Magdelon annonce ainsi l'arrivée d'un homme inconnu. Elle connut un succès considérable, qui se traduisit par l'apparition d'une mode littéraire nouvelle, la satire des « précieuses » et de la « préciosité », termes popularisés par la pièce de Molière, et dont la réalité du phénomène qu'ils désignent est aujourd'hui considérée comme problématique. En quoi la satire et le comique sont des moyens efficaces pouvant critiquer ainsi que dénoncer les mœurs des femmes au XVIIe ? C’est ce que nous allons essayer d’expliquer dans notre raisonnement. Dans un premier temps, nous allons étudier le comique de langage. Dans une seconde partie, nous aborderons les rapports entre les maîtres et les valets.

          Premièrement, Molière fait la satire d’une classe sociale grâce à un niveau de langue précis qui est ironisé sur le soi-disant bel esprit cultivé des Précieuses.

           D’une part, Mascarille et les précieuses, Cathos et Magdelon, emploient un niveau de langue soutenu. Nous le constatons par exemple dans une réplique où
Magdelon dis : « Ma Chère » ou encore « un bel esprit » Nous relevons aussi un langage soutenu dans une réplique de Mascarille : « Faquins ». Les précieuses se servent des syntaxes et des périphrases comme : « Qu'on nous voir » ou elles utilisent : « un nécessaire » pour désigner un laquais. Elles emploient des hyperboles : « Apprenez, sotte, à vous énoncer moins vulgairement». Ce procédé est très ironique car il nous montre que la précieuse ordonne à sa servante un langage moins vulgaire alors qu’elle-même ne modère pas son niveau de langue. Le but de Molière est de faire rire des précieuses en les ridiculisant. En effet, elles utilisent un niveau de langue soutenu pour paraître raffinés mais deviennent ridicules à cause des périphrases incompréhensible.

          D’autre part, Marotte et les porteurs utilisent un niveau de langue familier.  Par exemple, Marotte, dans une de ces répliques, déforme le mot « Philosophie » en employant le mot « filofie », elle emploie aussi le mot « bête » qui fait partie du registre familier. Nous remarquons Ce niveau de langue nous montre que Marotte ainsi que les deux porteurs ne sont que de simples valets, et qu'ils n'ont jamais eu d'éducation. Il y a ici un comique de mots car on voit bien que les mots sont déformés et qu'ils utilisent un niveau de langue familier pour faire rire le public. Molière veut ici montrer la différence entre ces deux langages afin de ridiculiser les Précieuses.

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