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En quoi ce roman est-il Réaliste / Naturaliste ?

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Par   •  26 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 792 Mots (8 Pages)  •  1 015 Vues

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Thérèse Raquin :

En quoi ce roman est-il Réaliste / Naturaliste ?

Le naturalisme un mouvement littéraire né de l'influence des sciences et de la médecine expérimentale. C'est une théorie selon laquelle la littérature se doit de dépeindre la nature et ses réalistes en s'inspirant des méthodes utilisées dans les sciences naturelles.

🡪 « Thérèse Raquin » est un roman Naturaliste car on peut y retrouver un des principaux thèmes clés du naturalisme, le déterminisme. C’est une notion philosophique selon laquelle chaque événement, en particulier les actions humaines, sont liées et déterminées par la chaîne d’évènements antérieurs. Cette œuvre expérimentale met en scène des personnages sujets à des expériences. L’auteur les installe dans un environnement spécifique tel que le « passage du Pont-Neuf », milieu sombre, froid, exigu, ayant sûrement une influence sur eux et les poussera à commettre certains actes. 

Exemple tiré du livre : Le roman s'ouvre sur un chapitre descriptif où le lecteur découvre le Pont Neuf puis la boutique où vit la famille Raquin. La boutique nous apparaît comme le véritable tombeau où vont succomber les personnages : le décor est représenté le soir et qualifié de sinistre (chapitre 1, ligne 1). L'idée de mort est confirmée par la comparaison avec « une galerie souterraine » et des « lampes funéraires ».

🡪 Zola représente de manière fidèle les lieux : Ses descriptions de certains environnements (notamment celui du pont neuf) sont très détaillées et précises. En effet l'auteur donne au lecteur tous les détails utiles à la représentation du Pont Neuf sans jamais chercher à idéaliser les lieux. De plus, la narration est objective, en effet le narrateur adopte le point de vue omniscient qui donne un effet de réel : il ne porte pas de jugement sur les faits qu'il rapporte comme un scientifique le ferait.

Exemple tiré du livre : Comme on peut le voir avec les indications spatio-temporelles « par de beaux jours d'été », les dimensions « tentes pas de long et de deux larges » (chapitre 1).

🡪 Par ailleurs Zola décrit des lieux réels : en effet ce dernier a vécu majoritairement à paris. Or le pont neuf se trouve également dans cette ville. On constate aussi que le milieu de vie de Zola dans sa jeunesse est similaire à celui des protagonistes, nous retrouvons donc plusieurs éléments autobiographiques dans ce récit, ce qui est spécifique aux auteurs réalistes (Flaubert « Madame Bovary », Balzac « Le père Goriot »)

Exemple tiré du livre :  Zola eut également une amante qui le trompa avec un peintre, tout comme Thérèse qui trompa Camille avec Laurent.   

En quoi ce roman est-il Policier ?

Un roman policier est une œuvre narrative, mettant en scène un détective chargé d'élucider une affaire criminelle. Sa trame est ainsi développée par l'auteur autour d'une enquête policière. La structure d’un roman policier s'organise autour de plusieurs parties : l'auteur commence par présenter les personnages, les lieux où va se dérouler l'action afin d'établir un contexte, une trame à l'élément perturbateur, à savoir un méfait qui provoquera l'arrivée de l'enquêteur sur les lieux du crime. Il cherchera à déterminer le coupable et le mobile du délit. Cette énigme est en général résolue par l’enquêteur et elle sera le motif du roman, permettant de mettre en place une intrigue et le suspens. La question n'est pas, pour le romancier, d'entretenir un suspens sur l'identité des meurtriers, mais de montrer ce qu'ils deviendront. Échapperont­ ils à la justice ? Seront-ils châtiés ? Et de quelle façon ? En ce sens, Thérèse Raquin se rapproche de certains romans policiers qui soulèvent de semblables interrogations.

🡪 Un des principaux éléments d’un roman policier est le crime qui sera un élément perturbateur, et qui déclenchera l’enquête et le suspens. Dans « Thérèse Raquin », le meurtre de Camille est un crime parfait. Il est considéré comme un accident par imprudence, nul de soupçonne Laurent ni Thérèse. L'enquête policière sera bâclée. Les assassins restent, dans ces conditions, impunis.

Exemple tiré du livre :  Parmi les invités que la famille Raquin reçoit chaque jeudi soir figurent le commissaire de police en retraite Michaud et son fils Olivier, "commis principal dans le bureau de la police d'ordre et de sûreté" (p.54) Par une ironie tragique, tous deux contribuent inconsciemment à accréditer la thèse de l'accident et, par voie de conséquence, à accréditer l'impunité des meurtriers. Olivier fait en effet « connaitre sa qualité d'employé supérieur de la Préfecture » (p. 119) à l'agent qui effectue les premières constatations. Comment celui-ci mettrait-il en doute la parole de cet « employé supérieur » ? Les investigations cessent presque aussitôt " (...) tout fut terminé en dix minutes" (p. 119). Michaud et son fils présentent même Laurent « comme le meilleur ami de la victime ». Ils veillent en outre à faire inscrire dans le procès-verbal que « le jeune homme s'était jeté à l'eau pour sauver Camille Raquin" (p. 119). Qui pourrait soupçonner le courageux sauveteur d'être un meurtrier ? Ils ne courent vraiment de risque qu'une seule fois, lorsque Mme Raquin, qui a fini par découvrir la vérité, veut les dénoncer aux invités du jeudi soir, mais la paralytique ne peut livrer son secret et les deux assassins sont saufs.

🡪  Un autre élément principal dans un roman policier est l’enquête en général menée par un enquêteur de police. Contrairement à un roman policier classique, l’enquête dans « Thérèse Raquin » est menée par les meurtriers.

Exemple tiré du livre :  Incapable de surmonter ses propres angoisses et de supporter celles de son compagnon, chacun des meurtriers finit par détester l'autre. « Ce fut une haine atroce, aux éclats terribles. Ils sentaient bien qu'ils se gênaient l'un l'autre ; ils se disaient qu'ils mèneraient une existence tranquille, s'ils n'étaient pas toujours là, face à face » (p. 251). Thérèse reproche à Laurent d'avoir tué Camille ; Laurent accuse Thérèse d'être seule responsable de la mort de Camille (p. 256). Un tel « état de guerre » (p. 294) ne peut s'éterniser. Ils envisagent alors de se tuer I'un l'autre, d'effacer en quelque sorte le premier crime par un second. Ne pouvant vivre ensemble, Thérèse et Laurent ne peuvent non plus se séparer. « Quand l'un disait une parole, faisait un geste, l'autre s'imaginait qu'il avait le projet d'aller chez le commissaire de police » (p. 293). Aussi s'espionnent-ils en permanence, se rendant mutuellement encore plus insupportables.

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