Electre
Fiche : Electre. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar deborah45270 • 10 Janvier 2023 • Fiche • 454 Mots (2 Pages) • 147 Vues
Une des caractéristiques du théâtre dans la première moitié du XXe siècle est la réapparition de l'antiquité gréco-romaine, donnant lieu à de nombreuses réécritures de mythes. Ainsi, Jean Giraudoux
dans Electre qui fût représenté en 1937 pour la première fois et publiée en 1961, reprend après les
trois grandes tragiques grecs, le mythe des Euménides. Cette pièce est constituée de deux actes,
l'une de treize scènes et l'autre de dix scènes. Le passage étudié se situe à la fin de l'acte II, le Mendiant vient conter le récit rétrospectif du meurtre d'Agamemnon par sa femme Clystemnestre et son
amant Egisthe. Ce personnage apporte des éclairages ou des commentaires sur l'action ; les détails
précis de celle-ci apporte plus de substance à la lecture du texte, ainsi que la double énonciation
destinée aussi bien aux personnages qu'au lecteur. Le Mendiant à un rôle de chœur antique absent
des tragédies modernes. Bien que le meurtre n'ait pas eu lieu directement, la scène atteint son apogée dramatique. Dans un premier temps nous étudierons la théâtralité de l'extrait puis nous aborderons la modernité de la pièce.
Le rythme du récit commence par des phrases courtes L 1 à 3 puis elle s'allonge jusqu'à la ligne 6
où le rythme est brisé par une nouvelle phrase courte ; par la suite, de la ligne 6 à 15 le récit est ininterrompu de phrase longues ce qui apporte une intensité dans la douleur ressentie par le personnage.
La scène donne une impression de réalisme par l'emploi du présent L.2 et 3 cela permet au lecteur
de s'insérer dans la peau du personnage, de même que l'usage du discours direct rapporté par les
deux points, mais le jeu d'alternance de l'imparfait et de passé simple jusqu'à la ligne 7 sert à faire
un saut dans le temps sur les actions des personnages, ce sont des moments révolus de l'histoire qui
imprègne d'autant plus la douleur de la scène. Par ailleurs, l'utilisation de l'exclamation à la place de
l'interrogation à laquelle on s'attend L.2 « Femme, que fais-tu là ! » donne davantage de vivacité et
de force à l'émotion d' Agamemnon. En outre, l'emploi de la première personne du singulier à la
ligne 8 nous rappel la présence du Mendiant, pour ne pas oublier qu'il raconte aux personnages et au
lecteur ce qu'il voit. Puis, en ce premier mouvement, on peut retenir l'apparition du champs lexicale
de la douleur L.1 « mourant », et ligne 7 « transpercer », « entailla », « blesser ». Enfin, il y a également la comparaison L.6 et 7 « une douce chair, facile à transpercer comme l'agneau » est une
comparaison symbolique de douceur qui met en avant la facilité
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