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Ecriture D'invention à partir du conte philosophique Candide de Voltaire

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Par   •  17 Mars 2015  •  1 494 Mots (6 Pages)  •  3 908 Vues

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ECRITURE D'INVENTION

Textes source : Candide de VOLTAIRE

Sujet : Dans une page qui aurait pu se trouver dans le conte philosophique de Voltaire (et vous vous inspirerez tout particulièrement de l'extrait du chapitre 30 : « « Vous devez avoir, dit Candide au Turc... » jusqu'à la fin du conte), racontez une journée passée dans la métairie. Vous respecterez les caractéristiques des personnages et essaierez de rendre compte de leur bonheur, tel que l'envisage Voltaire.

Rédaction du sujet :

Le propos adopté ici est guidé par l'intention de faire une suite à Candide. Le texte source du dernier chapitre y invite. Pour le compléter, on peut s'inspirer du contexte biographique : lorsque Candide est publié, meurt en couches Emilie du Châtelet, maitresse et protectrice de Voltaire, ce qui a pu susciter en partie le ton mélancolique du héros vis à vis d'une Cunégonde devenue laide. Emilie du Châtelet est une des premières physiciennes à être reconnue dans l'histoire des sciences ; elle fut la traductrice en France des œuvres de Newton et fit se répandre sa loi de la gravitation universelle. Elle était aussi passionnée de mathématiques. Voltaire, qui l'assista jusqu'à la fin, fut affecté par sa disparition. Le texte qui suit tente d'inventer un Candide qui aurait pu mieux aimer sa Cunégonde.

Corrigé proposé (les passages en italiques sont des emprunts au texte):

Chapitre trente et unième / appendice à la conclusion : Comment Cunégonde reçut en cadeau un beau cabinet de physique et comment Candide comprit mieux encore ce qu'était le bonheur.

Bien que Candide n'ait eu aucune envie d'épouser Cunégondei, la visite chez le derviche très fameux qui passait pour le meilleur philosophe de la Turquie lui avait fait forte impression. Elle était à la vérité bien laide et il se demandait souvent comment il avait pu baiser innocemment sa main avec une telle vivacité et sensibilité derrière le paravent. Ce fut cause, se disait-il, que je fus chassé du château de M.le Baron, enrôlé de force dans l'armée des Bulgares, fessé en cadence à Lisbonne, bouleversé de retrouver le frère de Cunégonde devenue jésuite au Paraguay, et désespéré par le sort réservé au nègre de Surinam … Et de telles pensées ne manquaient pas de lui faire verser des larmes. Pourtant, dans ces instants de mélancolie, souvent lui revenait ce mot sage de Martin : « Travaillons sans raisonner, c'est le seul moyen de rendre la vie supportable ».

En conséquence, une journée à la métairie était invariablement réglée sur ce principe. Cunégonde s'étant adoucie peu à peu était devenue une excellent pâtissière et, dès son réveil, l'odeur de ses brioches l'entraînait immanquablement à la cuisine où il les dégustait agrémentées de quelques écorces de cédrat confit, d'oranges et de limons, dont Giroflée faisait quotidiennement provision pour toute la petite société. Il fallait, ceci fait, empêcher Pangloss de décréter encore : « tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car, enfin si vous n'aviez pas rencontré le derviche, si vous n'aviez pas trouvé agréable sa compagnie, vous ne seriez pas là à savourer les fruits qu'il nous a offerts dans sa maison. « Sentence à laquelle Candide répondait invariablement : « cela est bien dit, mais il faut cultiver notre jardin. »

C'était chez lui devenu une véritable passion. Vêtu de sa robe de chambre et de son bonnetii, car il craignait toujours de prendre froid, il allait d'un bon pas vérifier l'état des cultures que Martin entretenait avec un bel entrain. Cacambo, il est vrai, allait vendre les légumes à Constantinople et ils faisaient l'admiration de tous.

Depuis quelques temps, Giroflée, doué d'un talent nouveau de menuisier, l'entraînait souvent pour lui demander son avis sur le petit cabinet qu'il était en train de construire au fond du jardin. L'idée lui en était venue le jour où il avait surpris Cunégonde assise sur un banc, et tous ses livres par terre (car elle les faisait venir par bateau de Constantinople), absorbée à traduire les « Principia Mathematica »iii de Newton. Elle avait aussi imaginé de se faire transporter quantité d'instruments de mesure qui s'accumulaient dans une pièce froide et tout juste éclairée d'une petite fenêtre où Paquette venait tous les jours, après le repas de midi, lui tenir compagnie. Elle confectionnait du reste depuis un certain temps des broderies inspirées par les leçons de Cunégonde, qui ne laissaient pas d'être de plus en plus originales. Cunégonde la pressait vivement de n'en rien

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