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EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE

Dissertation : EXTENSION DU DOMAINE DE LA LUTTE. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 934 Mots (8 Pages)  •  3 969 Vues

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Commentaire sur Extension du domaine de la lutte = Partie 1 Chapitre 3

Michel Houellebecq né le 26 février 1956 à La Réunion, est un écrivain, poète, essayiste et romancier français.

Son roman Extension du domaine de la lutte sort en 1994. Il raconte l’histoire d’un cadre moyen célibataire qui oscille entre une déprime sur fond d’inhumanité de la société française et un souci de détachement voulu parfois accompagné d’un certain humour désabusé. Son roman est souvent considéré comme une œuvre hors du commun et d’ailleurs comme le meilleur de ses romans. L’extrait que nous allons étudier est le chapitre 3 de la première partie. Michel Houellebecq débute cette partie sur des réflexions philosophiques, sur l’intérêt de la vie et des règles qui l’englobe pour enfin débuter son roman autobiographique. Nous pouvons donc nous demander si dans cet extrait Michel Houellebecq ne cherche pas à justifier le désintérêt qu’il ressent pour la vie que l’on trouve tout au long du roman ou encore s’il ne cherche tout simplement pas à se justifier et nous permettre de mieux le comprendre lui, mais aussi son œuvre. Pour cela, nous allons tout d’abord étudier que ce chapitre est une critique de la vie en général mais surtout des règles qui l’englobe. Puis en deuxième partie nous verrons que c’est une justification de ses choix d’écritures et de ses choix de vie et enfin nous verrons que Michel Houellebecq a un besoin de plaire à ses lecteurs qui serait dû à une grande solitude.

      Dans cet extrait du livre extension du domaine de la lutte on peut tout d’abord voir que c’est une critique de la vie en général. En effet, Michel Houellebecq reste très péjoratif quand il parle de la vie, que ce soit de l’enfance ou de l’âge adulte. Il commence dès le départ à parler des règles qui englobe la vie des hommes (Carte d’identité toujours à porter de main, feuille d’imposition, factures) il ne parle jamais de la beauté de la vie mais toujours d’un sentiment d’oppression qui ressent face à toute ses « règle » de vie dans une communauté. Pour l’auteur ça n’est pas l’homme qui gère sa propre vie mais « des organismes » On le voit d’ailleurs avec la phrase = « il y a les différents règlements que vous devez faire parvenir aux organismes qui gèrent les différents aspects de votre vie »

Après cette entrée en matière plutôt péjorative de la vie et de ses règles oppressives pour l’auteur. Michel Houellebecq nous parle du temps libre disponible pour les hommes. On sent une certaine incompréhension face à ce temps disponible pour lui, c’est le seul moment de ce chapitre où il se pose des questions « Que faire ? Comment l’employer ? Se consacrer au service d’autrui ? Ecouter des disques ? » L’auteur ne comprend donc pas le but de ce temps libre qui pour lui reste une source d’ennui au final, il n’y aucun intérêt mais il dit lui-même « Et pourtant vous n’avez toujours pas envie de mourir » On peut comprendre dans cette phrase, qu’il est totalement dépressif, il n’a envie de rien même pas de mourir, enfin pas encore en tout cas. Les règles de vie le fatigue, et le rende totalement apathique.

Ensuite l’auteur commence à écrire au passé, il va parler de l’enfance et l’adolescence des hommes et donc de la sienne. Il parle des espoirs qu’on ressent dans l’enfance avec beaucoup de nostalgie. « Comme votre appétit de vivre était grand, alors. L’existence vous apparaissait riche de possibilités inédites. Vous pouviez devenir chanteur de variétés ; partir au Venezuela » Il parle alors au lecteur directement, il ravive des souvenirs, mais surtout il parle de son enfance à lui, du fait qu’à cet âge il n’était pas autant défaitiste qu’aujourd’hui, pendant son adolescence on peut alors penser qu’il était heureux. L’avenir pour lui n’était pas aussi noir que maintenant.

Au 4ème paragraphe suivant, il apostrophe à nouveau directement le lecteur pour à nouveau parler de l’oppression qu’il ressent pour le domaine de la règle, il compare cette lutte à un plongeon dans une eau très froide. Pour lui, il y a une réelle opposition entre le domaine de la règle et le domaine de la lutte. A un certain âge on ne supporte plus de vivre dans le domaine de la règle (ou on ne peut plus y vivre), on doit alors plonger de force dans le domaine de la lutte, pour finir par y mourir.

On observe alors dans ce chapitre un réel dégout pour la vie et toute les règles qui y sont présente, l’auteur ne supporte vraiment plus toute ses obligations.

         Par ailleurs derrière toute cette critique, on peut remarquer que Michel Houellebecq essaie en quelque sorte de justifier son livre. Après avoir évoqué ses souvenirs l’auteur commence à parler de son livre dès le paragraphe 5. Il entre directement dans le vif du sujet = « Les pages qui vont suivre constituent un roman » Il nous expose son livre un peu comme une sorte de préface. Mais très rapidement il prend en compte son « obligation » d’écrire cette autobiographie, il n’a pas d’autre choix que de l’écrire, c’est un besoin pour lui, voire carrément une nécessité. « Je n’ai pas d’autre issue. Si je n’écris pas ce que j’ai vu je souffrirai autant, et peut être un peu plus » L’auteur nous apprend donc qu’il doit absolument écrire ce livre, pour alléger ses souffrances même si ce livre ne doit pas nous plaire. Quoique les gens pensent, ce livre est justifié.

D’ailleurs Michel Houellebecq justifie le fait d’écrire en général, il explique que l’écriture retrace la vie mais ajoute surtout une certaine cohérence dans des souvenirs, pour lui, elle a un but de guérison en quelque sorte enfin c’est l’espoir qu’il en a. Pourtant il sait lui-même que ça ne mènera pas à ce succès = « Faible succès en vérité » Il met alors en opposition l’écriture et la lecture. Pour lui, la lecture détient « le pouvoir absolu » On ressent alors à nouveau une certaine nostalgie pour l’insouciance, en effet la lecture à se pouvoir d’évasion, de multiples possibilités que l’auteur n’a pas.  « Je le savais déjà à 7 ans » Il savait donc qu’il ne serait pas heureux sauf s’il pouvait passer sa vie à lire. Il le dit d’ailleurs « Vraiment, je crois qu’une vie entière à lire m’aurait mieux convenu » L’auteur aurait donc voulu avoir une vie sans responsabilité, sans règle. Ce désir explique alors tout à fait son incompréhension face à la vie que doivent mener les hommes. Il ne supporte pas le fait de devoir rendre des comptes, payer des factures, il ne supporte pas la monotonie de la vie. Il est donc très malheureux de ne pas pouvoir vivre comme bon lui semble.

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