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Du romantisme au surréalisme

Commentaire d'oeuvre : Du romantisme au surréalisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  2 525 Mots (11 Pages)  •  537 Vues

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Il y eut de nombreux bouleversements qui firent que l'on passa du romantisme au surréalisme.

Le romantisme

Avec la Révolution de 1789, véritable bain de sang qui dévaste le pays autant que les esprits, on assiste à une remise en question des idéaux des Lumières. Le XIXe siècle marque un retour à des valeurs fondamentales : l’individualité, le cœur, la nature ; et voit l’apparition d’un nouveau mouvement : le romantisme, qui atteindra son apogée dans les années 1820-1840.

Qu’est-ce que le romantisme ?

Déjà avec Rousseau et Diderot, l’on a ce que l’on appelle le « préromantisme ». Ce n’est ni une école ni un mouvement, mais désigne la transition entre les Lumières et le Romantisme, entre le rationalisme philosophique et l’irrationalité affective. Cela s’illustre avec les Confessions, la Nouvelle Héloïse, ainsi que les Rêveries du promeneur solitaire chez Rousseau, et avec la Religieuse, le Neveu de Rameau, ou encore Jacques le Fataliste du côté de Diderot.

Le terme « romantique » prit son sens moderne en Allemagne, avec les écrivains du Sturm und Drang (« orage et passion »). C’est tardivement que le substantif « romantisme » fut utilisé par les « passeurs », dont Madame de Staël (Stendhal parlera lui de « romanticisme »).

Vision du monde : « sentiment d’échec, d’impuissance à imposer des valeurs authentiques dans une société dominée par l’argent. » Mouvement gagné par le « mal du siècle » → désillusion face au monde.

Les grandes figures du romantisme

Hugo, Victor (1802-1885) : Hernani, Notre-Dame de Paris, Préface de Cromwell, etc.

Chateaubriand, François-René (1768-1848) : Mémoires d’Outre-tombe, Atala.

Vigny, Alfred (1797-1863) : Les Destinées, Chatterton.

Musset, Alfred (1810-1847) : On ne badine pas avec l’amour, Lorenzaccio, etc.

Lamartine, Alphonse (1790-1869) : Méditations poétiques.

Nerval, Gérard (1808-1855) : Les Chimères.

Caractéristiques du mouvement

Révolution littéraire : volonté de transgresser les règles classiques, d’être de leur temps et non gardiens d’une tradition immuable. Au théâtre, remise en cause des trois règles d’unité, obstacles à la vraisemblance, et de la règle de la bienséance, pour montrer le réel sans l’édulcorer. Victor Hugo développe sa théorie du grotesque : mélange du sublime et du difforme, du comique et du tragique + renoncement à l’alexandrin.

Nouveaux thèmes pour de nouvelles préoccupations : ◾Culte du moi : repli sur soi, sentiments intimes ;

◾Culte du sentiment amoureux, thème de prédilection car les histoires d’amour sont les seules capables de rompre la monotonie du quotidien ;

◾Culte de la nature : redécouverte de la nature puissante, sauvage = présence quasi-divine mettant en évidence l’insignifiance de l’homme ;

◾Culte du rêve : on cherche refuge dans la solitude car la société laisse insatisfait.

Place de l’écrivain : l’écrivain s’érige en prophète, considéré comme un élu, un être d’exception. Il n’entend plus s’adresser à une élite sociale, mais prétend toucher le plus grand nombre. Mission de comprendre la vie réelle et de l’enseigner, l’exposer dans ses œuvres littéraires.

Le réalisme

Après la révolution sanglante de 1848, réprimée violemment par le pouvoir, chutent les illusions romantiques et les utopies socialistes. Le projet réaliste de tout montrer apparaît d’abord en peinture avec Courbet avant de toucher la littérature. Il suscite néanmoins des réticences : ainsi Madame Bovary, l’œuvre flaubertienne, est-elle condamnée à sa publication pour son réalisme démoralisant.

Qu’est-ce que le réalisme ?

Stendhal est le premier écrivain français à avoir lié le roman et l’histoire contemporaine. Il met en effet en scène des personnages ébranlés par les forces de la société. Mais peut-être plus que la réalité, c’est la vérité des sentiments qui intéresse Stendhal. Il refuse l’idéalisme mais conserve un certain héroïsme : il n’est pas attiré par la description du banal, par l’écriture du quotidien. Balzac, lui, est considéré comme le précurseur du réalisme, à travers les quatre-vingt-onze romans de sa Comédie humaine, dans laquelle il entend mettre en évidence les mutations sociales. Mais la vision balzacienne montre que l’écriture réaliste doit dépasser la simple « copie du réel » : il y substitue une transfiguration et une symbolisation de la matière.

Nouvelles préoccupations : rejeter toutes les formes d’idéalisation de la société, exprimer le plus fidèlement possible la réalité.

Vision du monde : l’objectif du mouvement réaliste le conduit souvent à un pessimisme envahissant.

Les grandes figures du réalisme

Flaubert, Gustave (1821-1880) : Madame Bovary, L’Éducation sentimentale.

Stendhal (1783-1850) : Le Rouge et le Noir, La Chartreuse de Parme.

Balzac, Honoré (1799-1850) : La Comédie humaine (91 romans).

Maupassant, Guy (1850-1893) : Pierre et Jean, Une Vie, Bel-Ami.

Sand, George (1804-1876) : La Mare au diable.

Esthétique réaliste

Critique de l’idéalisme romantique : les romanciers réalistes se retrouvent tous pour critiquer les excès de la prose romantique. Le sort du lecteur romantique est dépeint par Flaubert, à travers le destin de son personnage Emma Bovary.

Sujets contemporains : les écrivains se rendent compte qu’il existe une véritable poésie du quotidien et du contemporain. Les intrigues, qui sont de plus en plus sobres, puisent dans le quotidien.

Utilisation de la description : la description devient un élément d’appréhension du réel et de démonstration de la compétence du romancier. Mise en évidence des rapports de l’homme et de son milieu : tous les détails sont porteurs de sens dans la description réaliste.

Vocation encyclopédique

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