Droit et violence

Humanités, littérature et philosophie

« Quel rapport droit & violence entretiennent-ils ? »

Thèse : La violence comme moyen pour garantir le droit (dit justice)

Le droit vient du latin directus « sans détour », il est né de la nécessité de régler les relations entre les hommes puisqu’il a pour définition l’ensemble des règles qui régissent les rapports des hommes en société, et qui impliquent une répartition équitable des libertés. Le droit a pour synonyme la justice qui est souvent traduit comme un sentiment d’équité. Cependant, le droit et la justice ne changent en rien le fait que les hommes peuvent posséder des différends et se sentir en insécurité dans leurs sociétés. C’est donc que vient se mettre en place la violence souvent catégorisée comme une force, pour ainsi être l’arbitrage juste des hommes. C’est alors que nous allons nous intéresser à la violence comme un moyen pour garantir le droit.

Tout d’abord, le droit fixe des lois mais toute loi n’existe que s’il existe une force pour la faire respecter, c’est pourquoi le droit doit avoir une force publique constituée de l’armée et de la police ; et d’une force pénale constituée de sanctions et de peines.

Ensuite, ce qui est vrai pour nous et quelque fois vrai au niveau des lois.

Exemple : un voleur peut trouver injuste de s’emparer des affaires des autres. Mais il peut tout de même le faire, et cela reviendrait à dire qu’il ne respecte pas la loi et que l’existence d’une loi qui interdit de voler ne peut empêcher la commission de vols. Donc la justice sans la force, n’est qu’une justice sans cette force d’appliquer les lois.

A cet exemple, nous pouvons ajouter une phrase citée par Blaise Pascal dans son livre Les Pensées de 1670, « il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi ». En ces termes, Pascal témoigne du fait que ce qui est « juste » est suivi librement par notre le simple choix de notre conscience. Tandis que ce qui est « le plus fort » est suivi avec contrainte. Ce qui signifie donc que l’interdiction de voler est une loi dite « juste » puisqu’une personne peut par son choix suivre cette loi mais peut également décider de ne pas la suivre malgré la justice.

De plus, la justice est un concept dont nous sommes libres de s’y conformer ou non, Pascal dit « La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants », ici Pascal nous fait dire qu’il y a toujours des hommes pour s’opposer à la notion de justice et aux lois. Et donc cela mènerait à dire que la justice est contredite et impuissante s’il n’y a pas la force, la justice a besoin de la force pour s’appliquer. Elle a besoin de la force puisque certains membres de la société ont une vision de la justice et de ses lois comme une simple action qui peut être enfreint.

Enfin, sans la force dit violence légitime, le droit est condamné à l’inefficacité, au laxisme et à l’irrespect des lois puisqu’il est sujet à dispute, il peut être discuté et débattu. A contrario, la force s’impose et n’est pas discutable. Peut-être a-t-elle surpassé le droit ?

La force synonyme de violence est un bon moyen pour garantir le droit étant donné que sans la force, il est un simple concept qui ne peut à lui seul susciter l’approbation. Et c’est donc que je finirai en citant cette phrase de Walter Benjamin « Toute violence est, en tant que moyen, soit fondatrice, soit conservatrice de droit. ».

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